29/08/2023
Vie sauvage et braconnage
Okavango
Caryl Férey
Série Noire
L'Okavango qui coule du Botswana à l'Angola en passant par la Namibie. Un endroit idéal pour tous les trafics. Au temps des guerres de Namibie et d'Angola, armes et produits de contrebande y circulaient.
"Je voulais être tueur de braconniers quand j'étais petit" (Caryl Férey).
"Les réserves animalières étaient devenues des lieux stratégiques pour les guérillas d'Afrique australe dans les années 1970 et 1980 : vastes, faiblement peuplées, composées de terrains souvent difficilement praticables et proches des pays voisins, ces zones s'avéraient idéales tant pour l'infiltration des guérilleros basés dans les pays limitrophes que pour le trafic d'ivoire, qui finançait l'achat d'armes."
"Plus de cent mille éléphants furent tués, dont une majorité pendant la guerre d'Angola."
"Le tourisme employait plus de trente mille personnes"
"Contrairement aux humains, aucun animal ne se faisait exploiter, pervertir, humilier, insulter, torturer, aucun animal n'aimait avoir peur, faire de ses semblables des prisonniers ou des esclaves."
"Les "prélèvements" d'animaux sauvages se déroulaient surtout en Afrique, avant que le produit (vivant ou mort) soit expédié vers une clientèle majoritairement asiatique, qui s'arrachait ces trésors."
"Les groupes armés provoquaient la dislocation des communautés locales et l'instabilité politique et finançaient le terrorisme - Boko Haram et Al-Qaida participaient au trafic-, précipitant l'extinction en cours."
"Les mafias liés au trafic d'animaux considéraient les rangers comme des ennemis, plus de cent d'entre eux étaient assassinés chaque année."
"Il combattait dans les rangs de l'oppresseur pour une solde qui sauvait sa famille de la misère"
"L'Etat de droit est l'unique façon d'avancer ensemble, de faire reculer la barbarie."
15:24 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, afrique
27/08/2023
La vie secrète des statues et des tableaux
Musée
Christophe Chabouté
éditions Glénat
Le musée dont il est question, c'est le musée d'Orsay, spécialisé dans le XIXe siècle.
Il y a les scènes montrant les visiteurs devant les tableaux et les sculptures, et leurs réflexions.
Et il y a les scènes des tableaux et des sculptures qui prennent vie après la fermeture, et leurs réflexions.
Le tout en noir et blanc.
Et surtout, il y a l'humour !
14:53 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, musée
25/08/2023
Le roman de San-Antonio
San-Antonio sans alter ego
Fred Hidalgo
éditions Balzac
Le commissaire San-Antonio est né en 1949. Dans les années 60, un lycéen, né en 1949, Fred Hidalgo, lit avec avidité les aventures de San-Antonio.
Impossible pour moi de faire comme si cela ne me concernait pas !
Frédéric Dard est né en 1921. Je regrette de ne pas avoir fêté dignement ce centenaire.
Les influences littéraires de Frédéric Dard : Rabelais et Céline. San-Antonio, c'est Céline à la portée de toutes les bourses !
280 livres, 250 millions d'exemplaires vendus. "Réglez-lui son compte", 1er San-Antonio vendu, à l'époque, à 375 exemplaires...
Février 49 : début de "Fleuve Noir". 51 : 2ème San-Antonio : "Les souris ont la peau tendre". 53 : frémissement des ventes. Début des traductions et des ventes à l'étranger. (En japonais en 56, en turc en 64.)
En 87, il fait la connaissance de François Mitterrand, "invité à plusieurs reprises, il s'avouera séduit par "sa curiosité littéraire et son sens du social".
Fred Hidalgo nous montre un aspect peu connu de Frédéric Dard : son goût pour la chanson française de qualité : Aznavour, Brel, Pierre Perret, Jean Ferrat, Henri Tachan...Tous ses amis.
Le livre se termine par des repères chronologiques bien utiles, ainsi que sa -riche- bibliographie.
"Se taire est la meilleure chose que peuvent faire deux hommes pour éviter de déconner."
"San-Antonio est un auteur de génie" (Jean Cocteau)
"Dieu a fait le monde est cinq jour. Ensuite, il a fait le con"
"Le bonheur de t'avoir est altéré par la crainte de te perdre"
"Heureusement qu'on lime à tout-va : ça nous repose un peu d'exister !"
"J'ai fait ma carrière avec un vocabulaire de trois cent mots. Tous les autres, je les ai inventés"
"La mort est une maladie qui s'attrape à la naissance"
"Le vrai tombeau des morts, c'est le coeur des vivants"
"Les hommes ne meurent vraiment que lorsque disparaissent ceux qui les ont aimés (Edouard Herriot)
16:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : san-antonio, polar
23/08/2023
San-An au pays des mille et un z'ennuis
Ma langue au Chah
San-Antonio
éditions Fleuve noir
Il parait qu'à partir d'un certain âge, on ne veut plus lire mais relire. J'ai la tentation de relire San-Antonio. Peut-être pour me souvenir de mes années de lycéen pensionnaire qui lisait plus volontiers les San-Antonio que le manuel de mathématiques.
Le livre de Fred Hidalgo, dont je parlerai bientôt dans ce blog, m'a orienté. J'y ai lu que "Ma langue au Chah" avait été critiqué par certains lecteurs considérant que "cette fois Frédéric Dard est allé trop loin !". Puisque cet ouvrage se trouve dans ma bibliothèque, dans son édition de 1970, j'ai pris un plaisir certain à le (re)lire. C'est par erreur que le "copy right" indique 1956. Frédéric Dard a fait un voyage en Iran l'année précédente, mais, comme d'habitude il n'a pas vocation à décrire le pays traversé.
Le travail sur la langue française est jouissif.
Les aventures sont pleines d'imagination, même si elles sont peu vraisemblables.
Chaque chapitre se termine sur un rebondissement qui incite à poursuivre la lecture.
15:21 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar
20/08/2023
Napoléon par petites touches
Vues sur Napoléon
André Suarès
éditions Tempus
Tempus vient de rééditer le livre d'André Suarès datant de 1933. Il est vrai que dans un siècle il sera toujours possible de rééditer des livres sur Napoléon.
André Suarès, Grand Prix de littérature de l'Académie française, n'aime pas Napoléon. "Suarès peint Napoléon par petites touches répétitives." (Louis-Henri de la Rochefoucauld)
"Napoléon a fait mourir deux millions de Français et deux autres millions d'hommes en Europe."
"Pour Napoléon la puissance ne va jamais sans la possession"
"En toute tyrannie, il y a une puanteur secrète : la liberté morte empoisonne l'air."
"Le dictateur a besoin de la guerre"
"L'usurpation est le génie du dictateur. Et plus accompli est le dictateur, plus il veut rendre l'usurpation légitime"
"Il invoque la liberté dès qu'il passe la frontière. La harangue du dictateur est le nid aux mensonges."
"Le doute est l'intelligence en action."
"L'orgueil n'est que la statue de l'amour-propre sur un socle"
"Napoléon est terriblement froid en amour."
"Le succès est la vraie morale de la politique"
"Le solennel n'est que la dignité des sots"
"Napoléon invoque la raison d'Etat, l'argument suprême de tous les tyrans, leur dernier et premier mensonge."
"On ne pardonne pas à un tel homme de croire à ses mensonges"
"Sans Fouché, Bonaparte n'eût jamais été Napoléon"
"L'Eglise est la gendarmerie de la morale"
"son sexe aux proportions d'un garçon de onze ans"
"Napoléon est l'homme du discours, des cris, du coup de poing sur la table, de la menace et de la force. Talleyrand est le diplomate et Napoléon l'homme de guerre."
"Napoléon s'étonne que Louis XIV ait laissé jouer Tartuffe. "Moi, dit-il je ne l'eusse pas permis"
"Napoléon a cessé très tôt d'être jeune; à Wagram qui lui donnerait quarante ans, à Waterloo qu'il en a quarante cinq à peine ? La vieillard qui rabâche depuis un lustre à Saint-Hélène, qui le croirait, n'a pas cinquante-deux ans."
"La guerre est le moyen de la politique. Qui ne l'a pas compris parle en vain de la paix."
"Ses frères, ses soeurs sont les plus avides, les plus sots de vanité, les plus bas et les plus dangereux des parasites."
"La guerre n'est pas seulement l'ultime raison des rois : elle est la première de tous les potentats et leur pente naturelle. Napoléon n'est Napoléon que par la guerre. Sans quoi, il serait encore Bonaparte."
14:51 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire