18/05/2010
Unir l'Europe
L'UE NE SORTIRA PAS DE LA CRISE PAR LE STATU QUO
Une économie stimulée par un vaste programme européen d'investissements verts et une redistribution plus équitable des richesses, une véritable gouvernance économique de la zone euro pilotée par un M. Euro, vice-président de la Commission européenne, une régulation et supervision renforcées des marchés financiers,: telles sont les grandes lignes d'un plan d'action ambitieux proposé, aujourd'hui au Parlement européen.
Il faut prendre des mesures pour éviter une répétition du tsunami financier de 2008 et sortir du chaos économique et social qui en résulte.
L'UE ne sortira pas de la crise par le statu quo.
Les Etats membres de l'UE ne peuvent plus se contenter d'être, plus ou moins, coordonnés.
L'UE doit agir et porter des projets dans des domaines de compétences partagées tels que l'énergie, la politique industrielle ou les transports.
Il faut lui donner les moyens de mettre en oeuvre cette ambition en la dotant d'un budget européen adéquat, en posant la question d'un grand emprunt européen et d'une taxe sur les transactions financières.
Nous devons nous servir du marché intérieur pour stimuler la demande intérieure et peser à l'échelle du monde.
Le renforcement de la gouvernance économique de la zone euro est indispensable.
La zone euro est le seul espace intégré au monde piloté uniquement par deux chiffres, la dette et les déficits publics.
Personne ne nie la nécessité d'une discipline budgétaire au sein de la zone euro mais elle doit s'appuyer au préalable sur un dialogue entre Etats et sur une stratégie budgétaire; il faut unir avant de punir et surveiller.
13:34 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
17/05/2010
l'impact des accords commerciaux de l'UE
PAS D'ACCORDS COMMERCIAUX SANS MESURER LEUR IMPACT SOCIAL ET ÉCONOMIQUE
La Commission Européenne présentera cette semaine au Parlement européen, et donc aux citoyens, une étude d'impact sur l'accord de libre-échange entre l'UE et la Corée du Sud.
Il s'agit du premier accord de nouvelle génération, un des accords commerciaux les plus ambitieux et les plus complets que l’Union européenne ait jamais négocié.
La Commission a proposé une clause de sauvegarde spéciale de 5 ans pour les secteurs les plus sensibles: le secteur de l'automobile et l'électronique.
Le Parlement analysera de façon exhaustive l'étude d'impact et il serait souhaitable qu'à l'avenir celles-ci soient réalisées de façon préalable aux accords.
L'UE ne doit pas signer d'accords internationaux sans avoir préalablement étudier leur effets sur le plan économique et social. Elle ne peut pas négocier sans informer les citoyens. En vertu du Traité de Lisbonne, qui n'a donc pas que des inconvénients, le Parlement européen doit donner son consentement à tout nouvel accord commercial.
La Commission s'est engagée à ne pas mettre en place l'accord avant l'avis conforme du Parlement, même à titre provisoire.
Il est impossible d'accepter l'idée qu'un accord commercial est un accord neutre. Il y a toujours des valeurs et principes qu'il faut prendre en compte pour garantir la cohérence de toutes les politiques de l'UE, de telle sorte que les accords commerciaux n'aillent pas à l'encontre de nos politiques sociales, environnementales et industrielles. Les accords commerciaux ne sont pas des accords techniques, comme il est souvent dit, mais des accords politiques.
Nous devons garantir que le commerce se développe dans des conditions justes et que des normes sociales soient respectées par les deux partenaires. L'accord de libre échange doit être accompagné de sauvegardes claires et efficaces.
14:30 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
16/05/2010
Mammuth
Mammuth
De Gustave Kervern et Benoît Delépine
Avec Gérard Depardieu et Yolande Moreau
Et la participation d’Isabelle Adjani
Un film décalé qui, assurément, sort de l’ordinaire cinématographique.
« Mammuth », c’est le nom de la puissante moto allemande des années 60, bien protégée sous sa housse, dans le garage, que va chevaucher Depardieu, qui porte bien le surnom de sa moto. Depardieu est « Mammuth », comme il est Pilardosse, l’antihéros au cœur tendre que l’on prend pour un con.
C’est l’histoire d’un ouvrier qui, à 60 ans, part à la retraite. Les scènes du « pot de départ » et du retour à la maison où il retrouve son épouse (Yolande Moreau) sont à la fois époustouflantes et « atroces », de cruauté humaine et sociale, et malheureusement de vérité.
Pitié, pas de « puzzle » pour mon départ à la retraite !
Il lui manque plusieurs trimestres pour toucher sa retraite complète. Il lui faut donc retrouver les employeurs indélicats qui ne l’ont pas déclaré. Bon prétexte pour un « road movie », bien loin d’Easy Rider », et d’une série de portraits, tous plus déjantés les uns que les autres.
Dans son dernier tiers, le film bascule de la satire sociale à l’onirique, à la limite du surréalisme, et le rythme s’en ressent.
On rit souvent, toujours en grinçant les dents. La vie est souvent absurde, et ce n’est généralement risible que pour les autres.
Malgré cet aspect décalé, et le cocasse de bien des situations, les réalisateurs nous font oublier « Groland », probablement en raison de la tendresse qui émane de Depardieu, de Yolande Moreau, et d’Isabelle Adjani, fantôme du passé, fantasme de l’amour impossible.
08:09 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
15/05/2010
le goût de Séville
Dans la même collection du "Mercure de France" que "Le goût de Strasbourg", dont j'ai déjà parlé, et suivant le même principe : une trentaine de textes littéraires courts, essentiellement du XIXe siècle ou début du XXe, d'auteurs que l'on appelait pas encore des "écrivains voyageurs", avec une présentation et une "mise en perspective" qui ne sont pas moins interressantes.
Evidemment le décalage est un peu visible en arrivant à Séville aujourd'hui : il n'y a plus de roulottes de gitans dans le quartier de "Triana". Mais rien n'interdit de rêver aux galions chargés de l'or et de l'argent des Amériques devant "la tour de l'or", au bord du Guadalquivir. Et comment ne pas penser à Carmen devant l'ancienne manufacture de tabac, transformée en université ?
La "Giralda", et l'énorme girouette qui a donné son nom à cette ancienne mosquée transformée en cathédrale, est toujours là, symbole de la ville, tout comme les jardins de l'Alcazar.
Contrairement au musicien Emmanuel Chabrier, je ne suis pas allé contempler "cet admirable derrière sévillan qui se tourne en tous sens alors que le reste du corps reste immobile". "On dit des Sévillanes que leur danse est une chanson d'amour".
J'ai conscience de ne pas avoir vraiment vu Séville, puisque je n'y étais pas pendant la semaine sainte, ni pendant le carnaval, et que je ne suis pas allée aux arènes. Je me suis donc contenté de cet excellent substitut littéraire...
08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, voyages
14/05/2010
Gardiens de l'ordre
Gardiens de l’ordre
De Nicolas Boukhrief
Avec Cécile de France et Fred
Encore un film qui tourne autour du problème de la drogue : le cinéma reflète les problèmes de la société, de la « haute », en la circonstance, comme souvent.
Cécile et Fred incarnent deux flics subalternes, accusés, à tort, de bavure. Ils cherchent à remonter la filière de distribution de la drogue, pour être innocentés.
Le reste est un tissu d’invraisemblances, pour parler poliment.
Conclusions :
1) Le trafic de drogue n’est pas une affaire d’amateurs
2) La lutte contre le trafic de drogue ne l’est pas davantage !
Communications personnelles :
Fred :
1) la prochaine fois que tu joues un rôle de flic, exige d’avoir Omar avec toi : cela nous donnera l’occasion de sourire ;
2) tu es aussi crédible dans ce rôle que Julien Boisselier en chef de gang, ce qui n’est pas peu dire ;
3) même si c’est dans le rôle, arrête de fumer autant : ça va te faire du mal !
Cécile :
1) tu es belle, même avec les yeux cernés, mais je te préfère avec les cheveux très courts ;
2) demande à ton agent de faire un effort pour mieux choisir tes scénarios : nous venons pour toi, tu ne nous déçois pas, mais le reste…
08:16 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma