30/11/2010
Tolérance Zéro contre les violences faites aux femmes
"Je dénonce et je dis NON" mouvement actif de femmes contre les violences subies, essentiellement dans l'Est du Congo.
Elles insistent sur le fait que les viols ne sont pas une tradition culturelle congolaise, et que cela stigmatise les femmes victimes, et déshonorées.
Pendant les quinze années de conflits, en bonne partie venus des pays voisins (Rwanda et Burundi), les viols sont devenus des "armes de guerre", d'autant plus meurtrières que le SIDA se propageait.
Ces conflits ont fait éclaterles structures sociales ,en particulier de santé.
Le nombre estimé de viols pendant ces évènements d'éclatement de la RDC se monte au million. Même des petites filles en furent les victimes. Les petits garçons étaient "enfants soldats", les très jeunes filles esclaves sexuelles.
Ces faits, justement qualifiés de "crimes contre l'humanité" ne sauraient rester impunis. La sanction servira, peut-être, à la prévention de leur multiplication.
Les femmes européennes se sentent clairement solidaires. Parce qu'elles savent que les violences faites aux femmes ne sont pas réservées à la République Démocratique du Congo...
14:50 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique
29/11/2010
Sommet Union européenne / Afrique
Il semblerait que le froid règne sur la France...
Ici, à Tripoli, il faut beau et le température est douce. Assez pour manger dehors, à l'ombre, ou sous la tente bédouine. Dattes pour moi, mais pas de lait de chamelle.
Soleil de novembre à Tripoli, métaphore pour le régime, en place depuis 41 ans ?
Tripoli, lieu de rendez-vous pour le Sommet Union Européenne / Afrique. Pourquoi pas UE/ UA ? A cause du Maroc, qui ne fait pas partie de l'Union africaine, à cause du Sahara occidental, occupé par la force depuis le départ des Espagnols. Les Algériens s'agitent beaucoup ici pour tenter d'obtenir une condamnation du Maroc, après les évènements violents d'El Ayoun. La résolution du parlement européen de la semaine dernière n'est pas passée inaperçue...
Troisième Sommet,donc, UE / Afrique. Le premier s'est tenu au Caire en 2000. Le second à Lisbonne en 2007, avec un peu de retard parce que les Européens ne voulaient pas inviter Mugabé. Un "Plan d'action" de trois ans avait été adopté à Lisbonne. Il était donc temps de tirer le bilan et de préparer l'étape suivante : un nouveau plan d'action de trois ans, toujours sans plan de financement...
Il s'agit, pour l'Union européenne, de mettre en perspective tout ce qui est fait, avec les différents instruments financiers de l'Union européenne, avec les pays du continent africain, qu'ils soient membres de l'Union pour la Méditerranée, ou signataires de l'Accord de Cotonou.
Sauf que la Libye a la particularité de ne faire partie d'aucune des deux catégories...
C'est donc avec tout le sérieux dont sont capables les chefs d'Etats et de gouvernements, et les diplomates, que sera signé ici, à Tripoli, un "plan d'action" de huit partenariats, dont un partenariat dans le domaine de la démocratie et des droits de l'Homme...
Il est vrai que l'Union européenne est le premier partenaire commercial de la Libye, qui est le troisième fournisseur en énergie des pays de l'Union européenne, en plus d'être un de ses principaux partenaires pour refouler les migrants venus d'Afrique subsaharienne, tentant de venir en Europe.
07:48 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
28/11/2010
Théâtre de bonne humeur
Le technicien
D'Eric Assous
Avec Roland Giraud et Maaike Jansen
Mise en scène de Jean-Luc Moreau
Théâtre du Palais-Royal
Roland Giraud est le technicien...de surface, embauché, par pitié ou par vengeance, par son ex épouse, qu'il a abandonnée 25 ans plus tôt, alors qu'il était en pleine réussite.
La patronne, dans tous les sens du terme, comme actrice autant que comme personnage, c'est Maaike Jansen, qui mène rondement les affaires, avec une gouaille très parisienne, malgré son nom scandinave.
Le théâtre du Palais-Royal, construit en 1783 par le Duc d'Orléans (mais pourquoi tant de théâtres parisiens sont-ils tellement inconfortables ?) n'est pas sur les boulevards, mais la pièce qui s'y joue peut être qualifiée de "théâtre de boulevard" : il y est question d'adultère, avec situations sinon scabreuses ou moins embarrassantes, de secrets de famille, aisés à deviner pour le spectateur, dévoilés après quelques quiproquos de bon aloi. Un théâtre de bonne humeur.
Avec tout de même une réflexion sous jacente sur le temps qui passe, sur l'amour qui reste, malgré tout, sur la difficulté, sinon l'impossibilité, de réinsertion après 55 ans, même comme "technicien de surface"...
07:58 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre
27/11/2010
Lost City Radio
Lost City Radio
Daniel Alarcon
10/18 n°4327
Un jeune auteur américain, d'origine péruvienne, parle d'un pays imaginaire, qui fait irrésistiblement penser au Pérou des années noires, quand l'armée avait les pleins pouvoirs pour lutter contre le terrorisme.
Mais l'on pourrait penser à d'autres pays latino-américains ayant subi une guerre civile et/ou une juste militaire.
Un pays qui veut oublier la guerre civile, qui reste, malgré tout, ancrée dans les mémoires.
L'émission "Lost City Radio" est consacrée, chaque semaine, aux nombreux disparu(e)s.
"Des centaines de milliers de personnes déplacées allaient former le cœur de son audience."
Bien entendu, l'animatrice de l'émission va se trouver confronter à son propre passé.
"Les hommes politiques, ça n'existe plus : il n'y a plus que des flagorneurs et des dissidents"
"La campagne comptait sur la militarisation croissante exigée par les forces de l'ordre, tirait sa force et sa légitimité d'un massacre d'innocents, ou de la disparition de tel sympathisant connu et bien aimé."
08:52 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
26/11/2010
Fair game, pas "fair play" du tout
Fair Game
De Doug Liman
Avec Naomi Watts et Sean Penn
Et dire que tout cela est vrai ! La réalité dépasse la fiction et l'affliction.
Nixon a été obligé de démissionner pour avoir caché la vérité dans l'affaire du Watergate. Clinton a été harcelé sur la nature exacte de ses relations sexuelles avec une stagiaire. Mais W. Bush a pu terminer son mandat après avoir délibérément et effrontément menti sur de prétendues "armes de destruction massive" irakiennes.
D'autres films américains, comme "Green Zone" sont revenus sur ce mensonge.
"Fair Game" entre dans les détails.
La CIA avait très explicitement dit que le programme nucléaire irakien était détruit.
Tout le monde savait que les tubes en aluminium donnés comme "preuves" n'avaient rien à voir avec la construction d'une bombe atomique.
Un ancien ambassadeur américain avait expliqué très catégoriquement qu'il était impossible que le Niger ait vendu 500 tonnes d'uranium à l'Irak.
Pour faire peur à tous les agents des services de renseignements susceptibles de révéler les mensonges, de gros et de détails, les proches du Président sont allés jusqu'à révéler le nom d'une femme officier de la CIA.
Ces salopards ont été punis pour cela, puis amnistiés par le Président.
Mais l'essentiel était fait : détourner l'attention de la véritable question : pourquoi les soldats américains étaient-ils en Irak ?
Le film montre bien le fonctionnement des médias américains (seulement américains ?) : l'essentiel est de passer à autre chose, à d'autres questions, par exemple : quels sont les rapports de ce couple ? Le mari ne se faisait-il pas payer des vacances au Niger aux frais des contribuables ? Sont-ils de vrais patriotes ou des communistes ?
Souvenez-vous de l'affaire Woerth / Bettencourt cet été : il fallait détourner l'attention : ce fut l'opération sécuritaire avec les Roms pour cibles.
La démonstration est irréfutable et inquiétante pour la démocratie et la marche du monde.
Sean Penn est un habitué des films engagés politiquement. Il incarne parfaitement cet idéaliste décidé à faire éclater la vérité. Naomi Watts est très crédible en mère de famille, fille de militaire, totalement engagée dans son travail, au péril de sa vie, de son couple, de sa famille.
08:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma