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20/04/2012

Le fils de l'autre

Le fils de l'autre

 

De Lorraine Levy

 

Avec Emmanuelle Devos, Pascal Elbé,  Areen Omari

 

 

Tout le monde se souvient de "La vie est un long fleuve tranquille" : deux bébés échangés à la naissance, l'un chez les riches, l'autre dans un milieu beaucoup plus modeste.

"Le fils de l'autre" reprend le même principe, sauf que dans ce cas il n'y a pas de différence sociale, pas de différence raciale non plus, mais l'un est Juif d'Israël, et l'autre Palestinien de Cisjordanie,  étudiant à Paris.

La question de l'identité est donc au premier plan, dépassant la question de l'inné et de l'acquis.

Je suis l'"autre" et l'"autre, c'est moi". Réflexion philosophique essentielle, leçon d'humanité,  difficiles à faire comprendre à Guéant et autres Le Pen.

L'avalanche de bons sentiments n'est pas trop pesante, grâce à l'excellente interprétation des deux jeunes gens et de leurs parents, Areen Omari étant à la hauteur du talent d'Emmanuelle Devos.

Le plaidoyer pour la coexistence des enfants d'Abraham reste discret, comme l'évocation de la vie des Palestiniens derrière le mur et les check-points.

Un film touchant qui fait réfléchir.

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

19/04/2012

Mali : tout reste à faire

Mali : rien n'est résolu

 

 

Le retour à la démocratie : les putschistes ont accepté de céder le pouvoir, mais ils continuent à "faire la loi", comme le prouvent les arrestations qu'ils ont effectuées lundi et mardi. Ils agissent en toute impunité. Elle leur a été accordée.

 

Azawad : le problème touareg n'est pas nouveau, de révoltes en déceptions. Changement climatique, changements de mode de vie, paupérisation, marginalisation. Créer un Etat indépendant n'est probablement pas la solution. L'Union européenne doit aider au développement, au désenclavement. Mais comment aider dans une zone où règnent des groupes armés,  sans Etat de droit ?

 

Islamisme et insécurité : cette région a toujours été celle de tous les trafics. Les drogues se sont ajoutées au tabac. Les armes se sont multipliées depuis la chute de Kadhafi. Les indépendantistes en ont profité. Mais moins que les islamistes. Prenant le paravent de la religion ils mènent une activité criminelle, dans toutes les contrebandes, et dans les enlèvements d'otages rendus à la liberté contre fortes rançons. Ils menacent la sécurité de tous les pays de toute la région...et celle de l'Europe, qui doit aider à la collecte d'informations (satellites), car les pays sahéliens n'ont pas les moyens techniques de contrôler ces vastes étendues.

Il est souhaitable que soit étudiée la possibilité d'une mission européenne, dans le cadre de la PESD, sous mandat de l'ONU, pour aider les forces maliennes, et d'entuelles forces de la CEDAO à sécuriser les zones du MAli non occupées par les groupes armés illégaux.

 

Humanitaire : le Sahel connaît la pire crise humanitaire de ces vingt dernières années. Le Mali est traditionnellement le "grenier" de la région. L'insécurité qui y règne provoque des exodes de populations qui aggravent la crise, et rend le travail des organisations humanitaires souvent impossibles.  Comment ouvrir l'indispensable "couloir humanitaire", au milieu d'hommes armés qui méprisent la vie humaine ?

 

 

09:37 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

17/04/2012

+ de 7.000 visites, + de 15.000 pages

Pour la première fois !

Effet de l'élection présidentielle ?

08:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

16/04/2012

Non à l'ACTA

 

LES SOCIALISTES ET DÉMOCRATES EUROPEENSVOTERONT CONTRE ACTA

 

David Martin, socialiste écossais rapporteur au Parlement européen sur  l'Accord commercial anti-contrefaçons (ACTA, Anti-Counterfeiting Trade Agreement)  a annoncé, qu'il recommanderait au Parlement européen de rejeter cet accord commercial très controversé car il n'apporte pas suffisamment de garanties aux citoyens. 

 

 

 

ACTA génère plus de peurs que d'espoirs. 

 

Ce que l'accord apporte en termes de droits importants sur la propriété intellectuelle se trouve, par ailleurs, affaibli par les menaces potentielles sur les libertés individuelles et d'Internet.

 

Quand le Parlement européen aura rejeté ACTA, la Commission européenne devra s'atteler à trouver de nouvelles approches pour défendre la propriété intellectuelle européenne sur le marché global.

 

 

 

 

 

Il sera alors important de trouver des solutions aux problèmes récurrents, en toute transparence,  et de façon à ce que les libertés des usagers d'Internet ne soient pas limitées davantage.   

 

Qu’il faille lutter contre la contrefaçon ou le piratage ne fait pas débat, mais en l’état, et étant donné le grand flou juridique et les doutes entourant les dispositions de cet Accord, il n’est pas acceptable. 

 

 La seule réponse responsable que nous puissions donner aux citoyens c'est de rejeter l'accord et de commencer à travailler à une meilleure législation. 

 

Nous devons lutter contre la contrefaçon des marchandises et devons également mettre à jour la réglementation de l'environnement numérique. Mais ces deux questions doivent être traitées séparément.

 

Le Parlement  européen se prononcera avant l'été.  

 

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

15/04/2012

1934

Le complot de l'ordre noir

 

Philippe Pivion

 

Editions du "Cherche Midi"

 

 

1934 : 6 février, Paris : des manifestations factieuses s'en prennent à l'Assemblée nationale. Le gouvernement tombe. Louis Barthou devient ministre des Affaires étrangères du gouvernement dirigé par Gaston Doumergue.

9 octobre, Marseille : Le roi de Yougoslavie, Alexandre,  et Louis Barthou, ministre français des affaires étrangères sont assassinés.

 

Sous prétexte d'une enquête policière, ce roman nous fait vivre l'année de la montée de tous les périls : 1934.

Année également du début de la convergence qui conduira au "Front populaire", avec la grande manifestation du 12 février, pendant laquelle "l'amalgame des cortèges fut complet".

 

A travers les aventures de son secrétaire particulier, nous suivons Louis Barthou dans sa tentative diplomatique d'isolement de l'Allemagne nazie, quitte à passer un accord avec l'URSS communiste, quitte à négocier avec l'Italie fasciste, afin d'éviter un axe Berlin / Rome. "Edifier un cordon politique et militaire autour de ce fou furieux de Hitler".

Barthou considérait que "c'est le principe de réalité, qu'il faut aboutir avec l'Union soviétique. Si nous ne le faisons pas, c'est l'Allemagne qui le fera". "Sensible aux rapports de force et à la réalité, il pensait qu'une politique européenne ne pouvait exister sans l'Union soviétique".

Son allié dans cette stratégie, Albert 1er, roi des Belges, meurt dans un accident jamais élucidé.

Barthou avait pris une ferme résolution : "il ne cèderait pas aux sirènes du désarmement pour ne pas obérer l'avenir". "Il maudissait la faiblesse des autres hommes politiques qui, au nom de la stratégie d'apaisement, laissait filer la politique allemande de réarmement et de liquidation du Traité de Versailles".

 

Mais l'Angleterre préfère négocier avec Hitler. "Le Foreign Office souhaitait négocier directement avec l'Allemagne plutôt que d'entrer dans une logique d'encerclement".

L'extrême droite française également.

 

Quand Barthou est assassiné, il est remplacé au Quai d'Orsay par Pierre Laval, déjà suppôt de l'Allemagne nazie.

L'ouverture des archives, en 1974, permet de savoir que la balle qui a tué Barthou venait d'une arme de la police française. D'où la théorie du complot de "l'ordre noir", la "Cagoule", ces militants d'extrême droite qui, tirant les leçons de l'échec de la manifestation insurrectionnelle du 6 février,  voulaient passer à l'action clandestine armée, avec l'aide de voyous à leur solde. "Les liaisons entre la pègre, les milieux affairistes et délictueux, les droites nationales à sympathie fasciste sont en place".

En 1945, les troupes françaises trouveront en Allemagne des documents du ministère français des Affaires étrangères "qui n'ont pu parvenir à l'époque que grâce à plusieurs taupes bien infiltrées". L'hypothèse du romancier est que ces taupes étaient à la solde des nazis via l'extrême droite française.

 

Alexandre de Yougoslavie a été tué par des "Oustachis" croates, payés par l'Allemagne hitlérienne, et qui se révèleront pendant la guerre d'indéfectibles soutiens des nazis.

Pour Philippe Pivion, Louis Barthou n'était certainement pas une victime collatérale, mais bien un objectif spécifique.

 

 

"Quand un morceau de l'humanité est rejeté, est stipendié, c'est toute l'humanité qui est menacée et injuriée. Le droit ne se divise pas, il est un, et lorsqu'il régresse pour une catégorie d'êtres humains, sous quelques prétextes que ce soit, philosophiques, religieux, politiques ou autres, alors le droit de tous recule. Il ne peut y avoir de progrès pour une partie du monde, sans que tous en bénéficient".

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature