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31/03/2012

grand prix de littérature policière

Adieu Jérusalem

 

Alexandra Schwartzbrod

 

Grand prix de littérature policière 2010

 

Livre de poche n°32432

 

 

Une explosion dans une usine secrète qui prépare la guerre bactériologique.

Un pèlerinage à La Mecque, moment et endroit propices à toutes les épidémies.

Le retour de la peste noire.

Les Arabes qui accusent les Juifs d'avoir empoisonné les puits de la grande mosquée, malgré les huit cent caméras de surveillance. Contre toute évidence, puisque cette bactérie ne se transmet pas par l'eau.

Le gouvernement israélien qui profite de l'agitation des arabes israéliens pour décider de leur expulsion, afin de faire d'Israël, enfin, de son point de vue,  un Etat juif. "Israël est une démocratie ethnique". "Israël est d'abord l'Etat des Juifs du monde entier".

Sans parler de ceux qui veulent "la création d'un Etat juif en Judée et en Samarie. Un Etat qui bannirait les laïcs et les Arabes"

"Il y a forcément un moment où l'humiliation rend fou"

 

Le gouvernement américain va-t-il poursuivre son soutien inconditionnel à Israël ?

Comment vont réagir les riches Etats pétroliers arabes, détenteur de milliards de la dette souveraine américaine, et des centaines de milliards dans les entreprises stratégiques des USA et d'Europe ?

 

Alexandra Schwartzbrod est journaliste.  Son style est vivant et accrocheur, comme celui des journalistes de talent.

Elle a été longtemps la correspondante de Libération à Jérusalem, et nous fait partager sa connaissance du dossier.

 

 

"La violence des nouveaux immigrants juifs. Pour la plupart démunis et paumés, ces hommes faisaient passer l'humiliation de leurs échecs en cognant leurs femmes, voire leurs enfants, syndrome classique."

 

"Depuis que les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza étaient enfermés à double tour de l'autre côté de leur mur, les autorités israéliennes s'étaient forgé un nouvel ennemi : l'Arabe de l'"intérieur".

 

"La communauté ultra-orthodoxe, qui constituait désormais la population la plus importante de Jérusalem, avait été mise à genoux par la politique ultralibérale menée par le derniers gouvernements. En réduisant au minimum les allocations familiales, les autorités leur avaient supprimé leur unique source de revenus."

 

"Les jeunes l'ennuyaient, les vieux le déprimaient. Plus personne ne le surprenait. C'était peut-être ça, la vieillesse"

 

 "La planète a été créée par une bactérie et elle mourra par une bactérie"

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

30/03/2012

14 juillet 1789

Les adieux à la reine

 

De Benoît Jacquot

 

Avec Lea Seydoux, Diane Kruger, Virginie Le Doyen, Xavier Beauvois

 

 

L'action se déroule sur trois jours, autour du 14 juillet 1789.

La reine pense d'abord à ses colifichets. Nous la voyons avec la fameuse modiste, madame Bertin. Mais nous ne la voyons pas en train de dépenser des fortunes au jeu, ou pour ses favorites.

La reine sent le sol bouger sous ses pieds. Comme les frères du roi, elle veut fuir et revenir en force, avec des régiments étrangers,  pour balayer l'émeute qui gronde.

Presque deux ans plus tard, en juin, elle parviendra à décider le roi à partir. Comme tout le monde le sait,  ils se feront lamentablement arrêter à Varennes, et la royauté n'y survivra pas.

La Cour, à Versailles, avait-elle vraiment conscience, comme le montre le film,  que leur monde était en train de basculer ? L'abolition des privilèges aristocratiques devra attendre le 4 août. Et de nombreux aristocrates prendront, à ce moment là, le chemin de l'exil.

 

Diane Kruger est une reine egocentrique, mais pas vraiment frivole, avec un petit accent,  pour nous rappeler que l'"Autrichienne" était une étrangère.

 

Si la reine est le personnage central du film, tout est vu à travers les yeux de sa lectrice, rôle jouer de façon éclatante par Léa Seydoux, qui vient d'une famille passionnée de cinéma (Gaumont), mais qui est incontestablement loin de se contenter d'être la petite fille de Mr Seydoux. 

 

Les trois actrices sont convaincantes, et Xavier Beauvois tout à fait surprenant en Louis XVI, non pas hésitant, comme le décrivent les historiens, mais conscient des devoirs de sa charge mais très mal entouré, en particulier par ses frères et son épouse qui considèrent qu'il suffirait de réprimer.

 

Benoît Jacquot a commencé comme assistant sur le tournage d'Angélique. Il maîtrise parfaitement les films en costumes, et nous livre un film intéressant.

 

08:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

29/03/2012

monopoles et subventions

Le Roi prédateur

 

Main basse sur le Maroc

 

Catherine Graciet et Eric Laurent

 

Editions du Seuil

 

 

Les auteurs partent d'un constat : la fortune de Mohammed VI a doublé en cinq ans, et il se situe dorénavant à la septième place du classement de "Forbes", avec 2,5 milliards de $. Dans un pays qui se trouve au 126e rang de l'"Indice de développement humain" et où "les disparités entre riches et pauvres n'ont cessé de se creuser".

 

"Mohammed VI a pris le contrôle de l'économie du Maroc dans l'arbitraire le plus absolu. Une stratégie d'accaparement marquée par la corruption effrénée de ses proches."

"Le roi est désormais le premier banquier, assureur, exportateur, agriculteur de son pays".

"La détention d'un pouvoir absolu lui permet de réduire à néant toute concurrence".

"L'absolutisme de Mohammed VI s'exerce essentiellement dans le domaine de l'économie."

"Les entreprises publiques les plus juteuses tombent dans son escarcelle"

"Le secteur subventionné vise à puiser dans le budget de l'Etat pour financer les entreprises royales"

 

"Les entreprises royales sont en situation de quasi-monopole tout en bénéficiant de subventions massives, dans des secteurs où la capacité à générer des profits n'est pas entravée par la concurrence".

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

28/03/2012

Plantu, la présidentielle...et Tintin

On a marché sur les urnes

 

Plantu

 

Présidentielle 2012

 

Editions du Seuil

 

 

Les dessins politiques de Plantu, avec, en couverture et en introduction, un hommage à Hergé : "Depuis longtemps, nous sommes habités par l'image de Tintin. Il suffit de se retrouver quelque part en Amérique latine et nous sommes rejoints par les images du Temple du soleil..."

"Pourquoi Tintin ? Pourquoi la Présidentielle ? La réponse est évidente : nous sommes tous habités par les bons sentiments, ceux de Tintin. Et cette candeur est un peu malmenée par notre vie sociale, notre vie politique."

Comme Fréderic, Plantu constate : "on reprochait à Hergé de ne jamais donner de rôles intéressants aux femmes".

 

"Trop de Carla, pas assez de pouvoir d'achat !"

Les mésaventures de Paul Emploi.

Mais aussi l'environnement, l'éducation, la justice et la sécurité, etc.

 

Alors, quel président a-t-il été ? "Schtroumpf 1er",  "Racaille le rouge", "Bête en Cour ",  "le Fou d'Europe", ou tout ça à la fois ?

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

26/03/2012

L'Union européenne doit éviter de nouvelles affaires "Mediator"

AFFAIRE DU MEDIATOR: IL FAUT CHANGER LE SYSTEME DE SECURITE

DES MEDICAMENTS DANS L'UE

 

 

Il faut accélérer  les discussions sur la sécurité des médicaments (révision de la pharmacovigilance), afin de s'assurer que tous les changements nécessaires soient inclus au moment de l'entrée en vigueur de la nouvelle législation prévue cet été.

 

Le cas du Médiator* a montré que des mesures plus strictes sont nécessaires pour garantir la sécurité des patients dans l'UE.

 

 

La Commission européenne a mené des tests de résistance sur le système de pharmacovigilance tel qu'il devrait être appliqué  après la révision de 2010 et s'est aperçu qu'il restait encore des zones d'ombre .

 

Nous devons nous assurer que le cas du Mediator ne se reproduise plus jamais. Il aura fallu plus de dix ans pour retirer le médicament du marché après la constatation des premiers effets indésirables. Il n'existe pas de données précises mais on estime que 500 à 2000 vies auraient pu être sauvées.

 

Nous ne devrions pas rouvrir le débat sur les énormes progrès réalisés par la révision de 2010 comme le droit des patients de notifier les effets indésirables et la création d'un comité pour l'évaluation des risques en matière de pharmacovigilance  mais introduire des mesures spécifiques à partir des récents événements. .  

 

 

Les entreprises pharmaceutiques doivent être contraintes d'indiquer clairement les raisons pour lesquelles elles retirent un médicament du marché, afin que les autorités publiques puissent enquêter si nécessaire.

 

Lorsqu'une société pharmaceutique  retire volontairement un médicament  ou ne renouvelle pas son autorisation comme ce fut le cas pour le médiator, elles doivent spécifier si cela est lié à des problèmes de santé.

 

Si cette règle avait été appliquée, le cas du Mediator, aurait pu être découvert bien plus tôt. Servier a retiré le Mediator en Italie et en Espagne en 2003 - 2004 mais cela n'a pas déclenché de procédure d'alerte.

 

Nous devons, enfin, revoir les mécanismes pour nous assurer que les études demandées par les autorités de surveillance soient menées à temps  par les entreprises pharmaceutiques. Les autorités avaient demandé une étude sur un an lorsque le problème du Mediator est apparu mais il a fallu presque dix ans pour qu'elle arrive à terme, mettant en danger la santé des patients.

 

* Le Mediator est un médicament de la société française SERVIER distribué, par une procédure décentralisée, dans plusieurs pays de l'UE (France, Portugal,Luxembourg, Grèce, Italie et Espagne),  pour le traitement des diabètes de type 2. Dès 1998, de premières contre-indications sont apparues faisant état de possibles problèmes de dysfonctionnement des valves cardiaques. Malgrè cela, le Mediator a continué à être largement prescrit en Europe, et en France en particulier. En 2009, quand le médicament a finalement été retiré du marché, on a estimé que le médicament avait été prescrit à quelques 5 millions de personnes. 

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe