21/02/2014
Test de fidélité
Belle comme la femme d'un autre
De Catherine Castel
Avec Audrey Fleurot, Zabou Breitman, Olivier Marchal
Elle est juge chargée des divorces (Zabou Breitman). Elle est bien placée pour se poser des questions sur la fidélité masculine. Elle paie les services d'une "testeuse de fidélité" (Audrey Fleurot, la rousse la plus piquante du cinéma français) pour éprouver l'homme qui l'a demandée en mariage (Olivier Marchal, plus nounours qu'ancien flic) qui part en voyage d'affaires.
Cela donne une comédie légère qui ne restera pas dans l'histoire du cinéma, mais qui est plaisante à voir grâce aux trois comédiens, et aux paysages de la Réunion.
08:38 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
19/02/2014
Ukraine : sortir du drame
Ukraine : une tragédie sans issue ?
L'étincelle qui a mis le feu aux poudres a été la décision du pouvoir ukrainien de tourner le dos à l'Union européenne et d'accepter les propositions russes.
Pas vraiment le choix face à la banqueroute, les sommes mises sur la table par Poutine étant sans comparaison avec ce qu'avançait l'Union européenne.
Depuis, l'opposition s'est radicalisée, et les nationalistes occupent le devant de la scène. Les manifestations n'ont plus rien de pacifiques. L'escalade de la violence est meurtrière.
Les scènes de violence, horribles, se succèdent.
En Europe, aucun chef d'Etat n'a autant de sang sur les mains. L'Ukraine n'est pas la Syrie. La guerre civile n'est pas de l'intérêt du peuple ukrainien.
Seule une solution politique, impliquant une réelle volonté politique, du côté du pouvoir comme de l'opposition, pourrait permettre de sortir de la crise.
Cela ne peut passer que par un partage du pouvoir préparant des élections libres, démocratiques, non faussées. Ce qui n'a pas été le cas lors des dernières élections. Ce qui contribue à la colère actuelle.
17:14 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine
Prendre avec philosophie la vie au travail
Jul. et Charles Pépin
Éditions Dargaud
Prolongation de la "Planète des sages", excellent album des mêmes auteurs, Jul., également créateur de "Silex and the City", et Charles Pépin, professeur de philo atypique et romancier.
Kevin Platon est stagiaire dans une grande entreprise de com, dont tous les salariés sont des philosophes célèbres qui donnent leurs conseils face aux différentes situations affrontées au travail.
C'est drôle et plein de références.
"Chaque fois que vous partez travailler, 2500 ans d'histoire vous regardent"
"Lorsque, écrit Pascal, nous nous "divertissons", c'est Dieu que nous fuyons"
"Il ne faut pas simplement savoir déléguer ; il faut aimer le faire"
"Spinoza pense que c'est la lucidité, et elle seule, qui nous rendra heureux"
"Avoir du pouvoir, écrivait Machiavel, c'est d'abord avoir l'air d'en avoir"
"Aujourd'hui plus qu'hier, ceux qui produisent de la valeur ne sont pas ceux qui s'enrichissent"
"Décider, c'est trouver le courage de trancher dans le doute"
"C'est toujours désagréable d'avoir pour chef quelqu'un de décevant"
13:55 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
17/02/2014
île Maurice : la fin des petits planteurs de cannes à sucre
L'île Maurice : pas d'avenir pour les petits planteurs
Le tourisme représente 88% du PIB de l'île Maurice.
L'avenir n'est pas rose pour les petits planteurs de cannes à sucre.
En 1835, au moment de l'abolition de l'esclavage dans toutes les colonies britanniques, les colons propriétaires des exploitations de cannes à sucre ont fait appel à des travailleurs indiens sous contrats, dont les conditions de vie et de travail n'étaient guère meilleures que celles des anciens esclaves.
Aujourd'hui, de grands propriétaires ont mécanisé et rationnalisé leurs exploitations.
Des centaines de descendants de ces travailleurs venus d'Inde ont racheté des parcelles sur lesquelles il leur est de plus en plus difficile de survivre.
La génération d'après-guerre part à la retraite sans être remplacée.
Non seulement plus personne ne veut être ouvrier agricole, mais même les enfants des petits propriétaires ne veulent pas reprendre le dur labeur de leurs parents, même comme propriétaires.
Leurs parcelles ne se prêtent pas à la mécanisation, dans laquelle ils n'ont, de toute façon, pas les moyens d'investir.
Ils n'ont aucune chance d'être compétitifs, non seulement face aux grands planteurs, mais plus encore face aux producteurs brésiliens.
Pour la transformation de la canne en sucre, ils dépendent de l'usine qui appartient aux grands planteurs. Dans le sud de l'île, il y avait huit usines, il n'en reste plus qu'une.
À Maurice, en raison des cyclones, il n'est possible de faire qu'une récolte par an.
Même le commerce équitable ne peut pas leur proposer un avenir.
Leurs terres ne se prêtent pas à une reconversion dans la culture du thé ou du maraîchage.
La production de rhum est artisanale, pour la consommation locale.
Depuis des décennies l'Union européenne garantissait des prix minimum, payant la différence avec le prix du marché.
A la demande du Brésil, l'Organisation Mondiale du Commerce a condamné l'Union européenne qui doit mettre fin aux tarifs préférentiels.
La date de 2017 a été fixée. Les petits planteurs demandent le report de l'échéance à 2020. Une bouffée d'oxygène supplémentaire, mais pas la solution aux problèmes de fond qui les affectent.
17:03 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : afrique
15/02/2014
entre scandale politique et délit d'initié
Paper Money
Ken Follett
Livre de poche
Réédition, opportune, d’un livre de Ken Follet, d’avant le succès des « Piliers de la terre ».
Boudé à l’époque par le public, il raconte les interactions entre le crime, la haute finance, la politique et le journalisme, avec la corruption comme socle commun.
Depuis, la réalité a largement dépassé ce roman qui a la particularité de se dérouler sur quelques heures, de six heures à seize heures.
« Le destin de la Grande-Bretagne était scellé par des puissances extérieures qui échappaient au pouvoir en place. »
« Un chauffeur attendait Derek au volant d’une Jaguar. Sa Rolls-Royce avait pâti de la politique de rigueur, mais les syndicats n’avaient malheureusement pas noté ce geste d’ouverture qui leur était pourtant destiné. »
« Ce qui définissait la classe dirigeante, ce n’étaient pas les revenus mais la fortune »
07:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature