18/05/2014
Un San-A de 1957
La tombola des voyous
Commissaire San-Antonio
Un des premiers, en 1957. Il y a déjà Béru, Pinuche et Félicie aussi, avec le style San-Antonio. Ils sont supposés appartenir aux «Services secrets », mais mènent une enquête tout à fait criminelle.
Dans ce temps là, aux Halles on vendait de la viande et des tripes. Les hommes buvaient et fumaient en quantité. On achetait ses meubles aux « Galeries Barbès ». Personne n’avait l’idée qu’un jour il y aurait des ceintures de sécurité dans les voitures, et que les femmes porteraient des collants.
Les comptes de la collaboration ne finissaient pas de se régler. L’assassinat au pic à glace dans le cœur était déjà inventé.
« Il prend le parti d’en rire, lequel vaut largement celui de Poujade » (Rappel pour les plus jeunes : Jean-Marie Le Pen était alors député du parti de Poujade)
« L’amour au cinéma, c’est nécessaire. Mais le cinéma dans l’amour, je trouve ça débecquetant ! S’il est un moment où l’on doit accrocher sa gamberge au même clou que son grimpant, c’est bien celui-là ».
« Nous assistons à une évolution du langage, présentement nous en sommes à l’abréviatif ». (1957 !)
11:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
16/05/2014
Amour et différence sociale et culturelle
De Lucas Belvaux
Avec Emilie Dequenne, Loïc Corbery
Il est prof de philo, parisien, nommé à Arras, séduisant et séducteur, célibataire et bien décidé à le rester. Il lit Kant et Proust. Elle est coiffeuse, à Arras, mère, seule, jolie, attirante et intelligente, même si elle voudrait croire au grand amour.Elle lit, un peu, avec une préférence pour les magazines "people".
Elle est très connue depuis "Rosetta". Il joue les pièces classiques à la "Comédie française".
Un amour que l'on voudrait croire possible, s'il n'y avait les préjugés sociaux et un fossé social et culturel impossible à combler, malgré les émotions des deux protagonistes.
Elle est intelligente, et elle est la première à avoir conscience de tout ce qui les sépare.
Un intellectuel peut-il vivre durablement avec une femme qui l'appelle "chaton" ?
J'ai bien aimé ce film plaisant, sensible, servi par deux acteurs excellents, avec, comme toujours chez Belvaux, une réflexion sociale.
11:41 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
15/05/2014
L'avenir de l'Europe se jouera, le 25 mai, à quelques sièges
Le 25 mai, il s'agit d'élire nos représentants au sein du Parlement européen. Ils auront des pouvoirs législatifs et budgétaires.
Ils auront, au début de leur mandat, la responsabilité d'accepter, ou non, les personnes qui composeront l'exécutif européen, la Commission européenne. En particulier la personne qui la présidera.
Il ne faut pas se laisser aveugler par l'actuelle situation politique française. A l'échelle des 28 pays de l'Union européenne, dans les résultats prévus par les instituts de sondage, l'écart est très serré entre la Droite (le PPE, dont l'UMP, Orban et Berlusconi sont membres) et le groupe parlementaire de l'Alliance progressiste des Socialistes et des Démocrates.
Chaque suffrage comptera car le balancier peut pencher d'un côté ou de l'autre.
Chaque suffrage doit être utile, en prenant en compte la réalité politique de l'ensemble de l'Union européenne.
10:01 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, polittique
14/05/2014
MICI
La cordée du Mont Rose
Olivier Balez
Extrait de « Grands reporters »
Éditions « Les arènes XXI »
Olivier Balez raconte, avec pudeur et amour fraternel, la maladie de son frère Eric. Une « Maladie Inflammatoire Chronique de l’Intestin », MICI.
Le récit de la maladie est entrecoupée du récit de l’ascension, par quelques malades, dont Eric, encadrés de médecin et d’un guide de haute montagne, du Mont Rose, en Italie, avant goût de l’ascension du Mont Blanc.
En France, 200 000 personnes souffrent d’une MICI, à cheval entre les maladies rares, « orphelines », et le SIDA, le cancer, etc. Il y a des traitements qui soulagent, mais « on reste quand même malade toute sa vie ». Et une tumeur, des métastases, peuvent apparaître. « Aujourd’hui, 80% des cancers du colon sont guéris quand c’est pris à temps ».
Peut-être parce que je connais une jeune et jolie femme atteinte d’une MICI, ce récit m’a ému, au bord des larmes.
08:54 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
13/05/2014
Comprendre François Hollande
Comme dans les autres numéros du trimestriel Charles, un dossier central. Cette fois-ci consacré au Président de la République.
Pour mieux le comprendre, des regards croisés :
Celui de son chauffeur quand il était Premier Secrétaire du PS, pendant plus de dix ans (un record !).
Le témoignage le plus consistant est celui de Jean-Pierre Mignard, avocat, parrain de deux des enfants, complice des "transcourants" et de "Démocratie 2000".
"Hollande pense que la constitution d'une puissance publique européenne nous permettra de retrouver, au niveau européen, des leviers de puissance que chaque pays a perdus au niveau national."
Le secrétaire de la section socialiste de Tulle raconte la lente conquête de la Corrèze, à partir de Tulle.
Conquête racontée également par Raymond-Max Aubert, camarade de promotion de l'ENA, chiraquien, l'ayant parfois battu dans les confrontations électorales :
"Il est soutenu par une détermination exceptionnelle. Il ne fait rien qui ne soit profondément muri. Il a été élu dans les pires conditions depuis la Libération. En toute logique le cycle économique remontera sur les dernières années de son mandat. Il a une réelle perspective : sa cote de popularité dans trois ans. C'est pour cela qu'il y a une incompréhension totale entre les journalistes et lui.
Julien Dray, "ami de trente ans du couple" : "on ne le transformera pas en Johnny Hallyday. Contrairement à ce qu'on dit, il passe son temps à prendre des décisions."
François-Olivier Giesbert le voit "n'en faisant qu'à sa tête, laissant son homme-lige, Stéphane Le Foll régler les conflits à sa place." "Jamais en panne de formules, rebondissant sur tous les sujets, c'était le client idéal.".
Un abécédaire reprend tous les surnoms dont l'ont affublé ses adversaires, en particulier au sein du PS. Peut-être que "culbuto" se révélera le plus approprié.
En plus de ce dossier :
- Une histoire graphique du FN. Le tournant de Marine s'est traduit dans les "visuels" du parti ;
- Un reportage de l'écrivain Yann Moix en Corée du Nord ;
- Un entretien avec Charles Berling : "je suis allé voir un psychanalyste et je sais désormais que la vérité n'existe pas". "Les hommes politiques ont des carapaces, parce que c'est invraisemblable ce qu'ils prennent dans la gueule."
15:48 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, françois hollande