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12/05/2014

Plus il y a de candidats, moins il y a d'électeurs !

Malheureusement la règle, au moins dans notre pays, n'a jamais été démentie : plus il y a de candidats, moins il y a d'électeurs.

Il y a donc tout à craindre à constater l'inflation de listes pour les élections européennes, dans moins de deux semaines.

Certaines sont totalement  fantaisistes, d'autres sont là pour témoigner, ce qui part d'un bon sentiment mais aboutit à l'impuissance.

 

Il ne s'agit pas seulement de donner une opinion. Il y a des sondages pour cela.

Il s'agit de désigner les représentants de la France au sein d'une Institution qui a, et qui aura, un grand pouvoir de décision, budgétaire, législatif, et sur les choix des femmes et des hommes qui vont constituer l'exécutif de l'Union européenne : la fameuse Commission européenne.

Pour être élue à la présidence de la Commission, il faudra obtenir une majorité au sein du Parlement européen.

 

Les élu(e)s au Parlement européen devront voter, non pas sur des élucubrations mais sur des dossiers précis : quelle ressource propre pour le budget européen ? Voulons-nous que ce budget exprime une solidarité ? Voulons-nous sortir, enfin, de la crise ? Comment ? Chaque pays isolément ou ensemble ? Qui veut que soit distingué le déficit de fonctionnement et les investissements d'avenir ? (Comme dans les budgets municipaux !) Qui veut une union bancaire qui évite aux contribuables de payer les spéculations hasardeuses des banquiers ? Qui veut une taxe sur les opérations financières ?

 

Les votes sur des listes qui n'ont aucune chance d'avoir des élus, ou qui enverraient au Parlement européen des élus ne pesant pas sur les décisions à prendre sur ces questions seront malheureusement, comme les abstentions, des suffrages français perdus.

 

  

16:58 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

11/05/2014

La "reine des bandits" béninoise

Le cantique des cannibales

Florent Couao-Zotti

Éditions « Le serpent à plumes »

 

Ce livre est dédié à « toutes les Africaines de l’ombre, féministes au ras du sol qui, tous les jours, tentent péniblement d’arracher au soleil quelques particules de rêve… »

Il met en vedette une « amazone », bandit au grand cœur qui redistribue au petit peuple dont elle est issue. Le personnage est inspiré de Phoolan Devi, la fameuse « reine des bandits » indienne.

S’y mêle une histoire d’amour avec un jeune et fougueux inspecteur de police au cœur pur.

Quelques maux de l’Afrique y sont évoqués, comme le trafic d’enfants et la condition des femmes. « Que faire d’une liberté quand on est pauvre et misérable ? », « la débrouillardise étant ce qu’on peut faire de mieux pour ne pas mourir. »

Quelques maux plus politiques également : la justice aux ordres, la police brutale et vénale, l’état des prisons, et surtout, à travers la campagne électorale du président sortant, l’état de la démocratie dans de trop nombreux pays africains.

   Le tout dans une langue poétique et imagée propre à la plupart des écrivains africains francophones qui démontrent que l’Afrique est l’élément moteur de l’avenir de la francophonie.

  

11:52 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, afrique

09/05/2014

Un été en Provence

Avis de mistral

 

De Rose Bosch

 

Avec Jean Reno, Anna Galiena

 

 

Pour cause de séparation soudaine de leurs parents, deux adolescents, et un petit,  descendent pour la première fois en Provence, en vacances chez leur grand-père qu'ils ne connaissent pas,  en raison de la brouille entre le patriarche et sa fille, la mère des petits-enfants.

 

Chez lui, "c'est la télé qui nous regarde" !

Choc des générations, des cultures, de la ville versus la campagne, dans ce mas isolé. Heureusement, Mamie est là pour mettre de l'huile dans les rouages. A propos d'huile, celle, d'olive, bien entendu, contribue également au glissement vers la concorde générale, ainsi que l'abrivado, son taureau noir et ses chevaux blancs,  et la fête au village, avec ses razeteurs au charme irrésistible, pour une adolescente parisienne.

 

Marseille, à quarante kilomètres, est un autre monde, et "là-bas, c'est le Vaucluse, ce n'est rien..." Seule la Camargue trouve grâce comparée aux Alpilles. Même si je n'ai pas trouvé crédible ses plages désertes alors que l'action est censée se dérouler pendant les vacances scolaires d'été...

 

Contrairement à ce que pensaient ses petits-enfants, le grand-père bourru n'est pas psychorigide, mais,  au contraire,  un être sensible. Les grands-pères d'aujourd'hui étaient jeunes en 68 et dans les années 70, et leur passé a pu être turbulent et/ou contestataire.

 

A noter l'apparition, sympathique, pour quelques scènes, d'Hugues Aufray,  en vieux motard chanteur de Bob Dylan.

 

 

08:37 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma

08/05/2014

Jospin tire les leçons du bonapartisme

Le mal napoléonien

 

Lionel Jospin

 

Éditions du Seuil

 

 

Je n'ai jamais aimé Napoléon : pas républicain, pas démocrate non plus,  méprisant pour la vie de ses hommes, despote mais habile propagandiste. "Prébendier à l'intérieur, prédateur à l'extérieur". Pour lui, "le peuple est une force qu'il faut séduire par la propagande ou dompter".

Sa gloire continue aujourd'hui encore et, pire, certaines forces politiques continuent à souhaiter un homme (ou une femme) providentiel et un régime "fort", hyper centralisé, dans lequel il n'est demandé au peuple que d'approuver les décisions du "Guide".

 

Lionel Jospin, en se basant sur son expérience de l'exercice du pouvoir, trace à grands traits les quinze années de Napoléon Bonaparte, puis les aléas du "bonapartisme", en débouchant sur le "populisme" d'aujourd'hui, "ce bonapartisme sans Bonaparte". Ces aspects du passé éclairent le présent. "La fortune du bonapartisme se nourrit toujours de la faiblesse de la République".

 

Lionel Jospin décrit Napoléon Bonaparte : "un soldat passionné, impérieux, impatient et qui ne supporte pas l'opposition ; qui a "la volonté d'avoir le pays tout entier sous contrôle au moment de faire la guerre".

 

"Napoléon, en quinze ans, ne contribue pas décisivement au développement économique de la France, parce que sa première préoccupation n'est pas l'économie mais la guerre."

 

Dix-huit ans après l'abolition "pour toujours" de la noblesse héréditaire, l'ancienne et la nouvelle noblesse sont à nouveau dites "héréditaires". En 1814, la République ne renaît pas parce que l'idée en a été ruinée en France par l'Empire et son rêve dynastique."

 

"Pour ceux qui cherchent à estimer si une telle épopée a servi les intérêts de la France, la réponse est clairement non."

"Pour la France, c'est au minimum 600 000 hommes qui ne reviendront pas de la guerre."

"La France avait de remarquables atouts pour être la première puissance du XIXe siècle. Avec l'Empire, elle les gâche".

 

À propos du "second Empire", Lionel Jospin donne la "trame du bonapartisme : nature dictatoriale du pouvoir, répression des opposants, utilisation de la police à des fins politiques, manipulation de l'opinion par la propagande, centralisation de l'État, recherche de la gloire extérieure."

 

16:29 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jospin, bonapartisme

07/05/2014

Prix de la BD historique

Le singe de Hartlepool

 

Scénario : Wilfrid Lupano, Dessin et couleur : Jérémie Moreau

 

Éditions Delcourt

 

 

Une demi-douzaine de prix en France et à l'étranger, dont le "prix de la bande dessinée historique".

 

1814 : un navire français fait naufrage. Les villageois d'Hartlepool retrouvent un survivant. Il porte un uniforme français. C'est donc un ennemi qu'il faut prendre. Une cour martiale est improvisée pour prononcer un jugement.

L'accusé est-il Français ? Il ne répond rien... puisque c'est un singe, la mascotte de l'équipage. Mais les villageois n'ont jamais vu de Français, ni de singe !

Il est forcément coupable puisqu'il vient d'ailleurs, qu'il est impossible de comprendre les sons qu'il émet. Il sera donc pendu !

 

Un peu dramatique, mais avec assez d'humour pour faire passer le message :

Le racisme est basé sur l'ignorance !

Avec une mise en garde "contre le penchant naturel à la cruauté qui sommeille en chacun de nous", même si j'ai l'impression que, chez moi, il dort assez profondément...

 

 

 

 

11:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd