16/06/2016
infinie tristesse
Jo victime du fanatisme
Notre indignation est sans limite, depuis Charlie jusqu'au lâche assassinat de deux policiers dans les Yvelines, en passant par le Bataclan.
L'assassinat de la députée Jo Cox me touche particulièrement parce que je l'ai connue il y a quelques années, que j'ai travaillé avec elle, quand elle était l'assistante parlementaire de la co-présidente de l'Assemblée ACP/UE.
C'était une jeune femme vive, intelligente , très travailleuse, drôle. En un mot : formidable.
Elle avait quitté le Parlement européen pour prendre des responsabilités à OXFAM. Et j'ai regretté son départ, tout en le comprenant.
Ce soir, mon coeur est douloureux, et ma tête indignée.
21:48 Publié dans billet, EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jo cox
15/06/2016
Silencio
Julieta
de Pedro Almodovar
avec Emma Suàrez, Adriana Ugarte, Roissy de Palma
Julieta tombe amoureuse d'un marin-pêcheur dans un train de nuit. Elle part vivre avec lui. Après une discussion houleuse sur les infidélités de son mari, celui-ci part à la pêche sur une mer qui ne l'est pas moins (houleuse).
Devenue grande, sa fille part dans une secte et ne donne signe de vie qu'une fois par an, à l'occasion de son anniversaire.
Julieta écrit pour sa fille ce qu'a été sa vie, avant elle, avec elle, sans elle.
Elle vit dans l'espoir de la revoir.
Un film d'une pure tristesse, mais pas mélodramatique car filmé avec pudeur.
Un film d'Almodovar sans humour ni excentricité. Même Rossy de Palma est sobre dans son rôle de femme de ménage cruelle.
Les deux comédiennes qui se relaient dans le rôle de Julieta aux différents âges sont remarquables.
17:57 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
13/06/2016
Souvenirs du plan Condor
Condor
Caryl Férey
éditions Gallimard
Le "plan Condor", dans les années 70, consistait à lutter contre toutes les forces de gauche en Amérique Latine. Financé et organisé par la CIA, ses plus belles réussites furent les dictatures au Chili, en Argentine, Brésil, Bolivie, Paraguay et en Uruguay.
Après l'Argentine, avec "Mapuche", qui avait valu à Caryl Férey le prix du meilleur polar de "Lire", en 2012, l'auteur nous emmène au Chili, de Santiago, ses bidonvilles et ses beaux quartiers ("les riches y vivent entre eux, mais pas ensemble"), au désert de l'Atacama ("c'est dans ce désert que la dictature avait installé ses camps de concentration"), en passant par le port de Valparaiso, dans une histoire qui trouve ses racines dans le coup d'Etat de Pinochet et la dictature sanglante qui s'en suivi. Même si beaucoup préfère l'amnésie.
L'héroïne est une jeune Mapuche, ce peuple vivant à cheval sur l'Argentine et le Chili, dans le cône sud. "Les Mapuches ("les gens de la terre") avaient refoulé les Incas".
Caryl Férey avait obtenu six prix en 2009 pour "Zulu", roman policier se déroulant à Capetown, dans l'Afrique du Sud post-apartheid.
Vous pouvez retrouver mes notes sur ses livres précédents sur mon blog.
"L'éducation était considérée comme un bien marchand. Chaque mensualité d'université équivalait au salaire d'un ouvrier." ; "Quand on fait des études, on a plus de chances d'avoir des dettes qu'un travail"
"A soixante-sept ans, un coup d'oeil dans la glace suffit à vous rappeler que ce n'est pas avec des crèmes de jour qu'on refait surface."
"Faute de femmes, le métissage était de mise, ce qui n'avait pas altéré un racisme latent."
"Il n'y a que les aristocrates pour se moquer de l'avenir"
11:17 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar
10/06/2016
Génération boomerang
Retour chez ma mère
d'Eric Lavaine
avec Josiane Balasko, Alenxandra Lamy, Mathilde Seigner
La "génération boomerang", est cette génération contrainte de retourner "chez maman", généralement à la suite d'une perte d'emploi, souvent doublée d'une rupture de couple.
Mais parfois la mère veut (re)vivre, y compris sentimentalement ! Avec des difficultés pour le dire aux enfants, pourtant en âge de comprendre...
Le ressort comique du film, illustré par la scène de l'apprentissage de l'adresse mail que l'on voit dans la bande annonce, est dans cette différence de générations et de centres d'intérêt.
Il n'y a pas de comique sans caricature. J'ai, quasiment, l'âge de Balasko. Je ne suis pas le seul de mon âge à être capable d'envoyer un mail, à ne pas jouer au scrabble, et à ne pas écouter que Cabrel !
Grand classique au cinéma : les repas de famille qui tournent aux règlements de compte ("tu as toujours été la préférée") pour se terminer dans l'amour.
Un film drôle et sympathique qui met en vedette Josiane Balasko au mieux de sa forme et de son talent. Avec la complicité de Mathilde Seigner, et surtout d'Alexandra Lamy (c'est elle qui revient à la maison).
08:57 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
07/06/2016
Hollywood, années 30
Café Society
de Woody Allen
avec Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Blake Lively
Dans les années 30, on appelait "Café Society", ces milieux mondains qui se retrouvaient au mêmes endroits huppés.
Le scénario n'a strictement aucun intérêt, mais il y a la musique de jazz, un jazz doucereux à souhait, comme ces histoires d'amour, réussies, ou contrariées, ou incertaines, racontées, en voix off par Woody Allen lui même.
C'est chic et rétro, avec un humour retenu de bon aloi, et quelques gags pour que le spectateur ne s'ennuie pas trop.
Parfait pour les amoureux romantiques.
08:49 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma