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19/12/2022

chefs d'orchestre

Maestro(s)

de Bruno Chiche

avec Pierre Arditi, Yvan Attal, Mio-Miou

supervision musicale : Anne Gravoin

 

Pierre Arditi et Yvan Attal sont tous les deux chefs d'orchestre de haut niveau. L'erreur d'une  assistante qui propose la direction de la Scala au père alors que c'est le fils qui est choisi met le fils totalement en porte à faux car il sait mieux que quiconque que ce poste représente le rêve de son père depuis des décennies.

Miou-Miou, épouse de l'un et mère de l'autre va apaiser et conseiller avec finesse. Merveilleuse Miou-Miou dans ce rôle.

Il y aura une "happy-end" que laisse deviner l'affiche du film. Parfait en cette période de Noël.

Les acteurs sont sympathiques et la musique est bonne.

 

08:14 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

17/12/2022

entre la France, la Russie et l'Ouzbékistan

Bons baisers de Moscou

Hélène Blanc - Claude André

Ginkgo éditeur

 

La Russie est capable de manipulations pour fausser des élections en utilisant de faux sites ou de faux documents. Ses services spécialisés l'ont prouvé en faussant l'élection présidentielle américaine, préférant Trump à Hillary Clinton.

"La méthode de ces fourmis laborieuses, cyber-soldats du renseignement intérieur était simple : inonder les réseaux sociaux, les blogs, les sites et l'ensemble des médias étrangers d'articles bidonnés, de commentaires habilement dirigés, émaillés de messages subliminaux et de fausses nouvelles glissées parmi les vrais." Pour emplir leur mission, Natalia et ses collègues endossaient des centaines d'identités différentes." "Fine mouche, Natalia avait vite remarqué que beaucoup d'informations provenaient des services secrets de l'Etat. C'était eux qui alimentaient cette désinformation dont l'objectif principal visait à fragiliser les démocraties occidentales."

L'agence chargée de ces taches se trouve non pas à Moscou mais à Saint-Pétersbourg. Entre les deux tours de l'élection présidentielle des documents tendent à prouver que le président français est corrompu, mais une jeune employée de la fabrique de faux documents a rassemblé les preuves de la machination et ne tarde pas à comprendre qu'elle doit fuir si elle veut rester en vie.

Cette fuite nous donne l'occasion de visites culturelles à Saint-Pétersbourg et à Tachkent.

Les auteurs sont des spécialistes de la Russie.

 

"Le pays ne survit que grâce aux rentes pétrolières, gazières, à la vente d'armes et de matières premières, soumis qu'il est à la toute puissance du complexe militaro-industriel."

"Nostalgique de l'Empire soviétique, celui qui se rêvait en tsar d'une Grande Russie assiégée par l'Occident, donnait libre cour à son expansionnisme militaire." "Poutine doit donc déstabiliser à la fois les Etats-Unis et l'Union européenne pour rétablir l'équilibre des forces en sa faveur."

"Quand l'âme est lasse, le lac Lagoda est là pour l'apaiser et évoquer la Russie éternelle, la seule vraie. Celle des bouleaux, des sapins, des forêts de chênes et de trembles, d'une plage déserte, d'une nature à l'état sauvage."

 

 

07:57 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thriller

15/12/2022

naissance et vie de l'agence Magnum

Magnum

Génération (s)

Scénario : J.D. Morvan

Dessin : Arnaud Locquet, Scietronc, Raphaël Ortiz

Couleur : Hiroyuki Ooshima

 

Plus de 200 pages de BD et de Photos pour ce gros livre qui pourrait être une bonne idée de cadeau de Noël.

"Capa, Chim, Cartier-Bresson, Rodger : la première génération Magnum !"

"Quatre amis, quatre génies, quatre photographes s'admirant mutuellement, chacun impressionné par le travail des trois autres, sans  aucune rivalité ni jalousie."

"La première génération aspirait à faire émerger la suivante, à permettre à de nouveaux talents de vivre de leurs photographies. Mission accomplie !" "tous unis dans un même élan : vous montrer ce que vous ne pourriez pas voir sans eux."

 

Ce sont des "photo-reporters" qui prennent souvent des risques pour "couvrir" des guerres.

"être trop enthousiastes pour aller à la guerre, c'est prendre le risque d'en revenir les pieds devant"

Tel sera le destin de Robert Capa, tué en cherchant le meilleur angle de prise de vue pendant la guerre d'Indochine. "il est de tous les conflits du côté des opprimés et prend tous les risques pour montrer aux spectateurs du monde entier ce qu'ils auraient préféré ne pas voir."

 

08:34 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, photos

13/12/2022

Une ado n'est pas rentrée

Le carré des indigents

Hugues Pagan

éditions Payot / Rivages / Noir

Grand Prix de littérature policière

Prix noir de l'Histoire

Prix Landerneau du Polar

 

Surprenant que le prix noir de l'Histoire soit attribué à un roman ont l'action, les actions, se déroulent en 1973. En fait l'inspecteur de police qui enquête a fait partie de l'armée en Algérie, dans les Aurès, et il ne s'en est pas remis.

"Les guerres coloniales ne sont pas des guerres, ce sont tout au plus des opérations de basse police où les populations paient le prix fort.

Malheureusement, l'enlèvement d'une adolescente n'est pas cantonné au domaine de la fiction.

Pas question de ne suivre que la piste de l'assassinat car d'autres affaires ne peuvent être délaissées. Y compris la disparition d'un clochard. Suite à une bavure policière ? La police doit affronter la misère humaine,  c'est "Le carré des indigents".

 

"Dans la pénombre, le Bunker (le commissariat de police) revêtait des atours maléfiques. On devinait bien qu'il s'agissait du dernier rempart, abrupt et solitaire, contre le désordre et la colère à venir, qu'il était avant tout destiné à faire peur, à contenir ceux que l'on craignait presque autant que les Rouges : les pauvres." "La justice, c'est pas pour les pauvres".

 

 

08:09 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar

11/12/2022

l'autobiographie de Joann Sfar

La Synagogue

Joann Sfar

éditions Dargaud

 

"j'espère que chacune de mes images dit clairement le rejet à la fois de l'action violente et de la voie légale. Je suis vraiment certain que face aux vagues de rage on ne peut rien faire. C'est pas pour ça qu'on va fermer sa gueule".

Comme son copain, et ancien colocataire, Sattouf, Sfar nous raconte en BD sa jeunesse. Le "Juif du futur" pour faire le pendant à "l'Arabe du futur"?

Joann Sfar est Niçois. Et à Nice on est Niçois avant d'être de gauche ou de droite. Mais son père, avocat, adjoint au maire,  Médecin,  a quand même démissionné quand Médecin est devenu trop proche de Le Pen. "Le Front National a fédéré la saloperie".

C'est la Covid, avec hospitalisation,  qui a poussé le dessinateur a raconté son adolescence. "Hospitalisation à l'hôpital, c'est comme au foot, il vaut mieux jouer à domicile."

"En France,  l'antisémitisme, non. Il y avait l'Action française, je considérais ça comme des opinions. Je veux dire, des élèves qui disaient "je n'aime pas les Juifs". Je les cognais, c'est tout."

Pour ne pas assister aux offices à la synagogue Joann se porte volontaire pour faire le service de protection à l'extérieur. Il raconte ses quatre heures hebdomadaires d'entrainement aux sports de combats, Kung Fu et Krav manga.

Quand il met sa kippa pour les provoquer, un enseignant lui dit : "la religion, c'est très bien, mais c'est intime. C'est à la maison."

Son père était avocat en Algérie : "sous domination coloniale, on condamne à tour de bras ; plus pour terrifier que par souci de justice"

Le livre se termine par un recueil de documents, en particulier de Nice Matin, sur les actes anti-sémites de la région, et à Paris (rue Copernic, rue des Rosiers).

 

"La Synagogue est un récit qui rappelle la permanence des extrémismes politiques et la nécessité de les combattre, même si cette lutte doit être recommencée à chaque génération. C'est l'histoire des Juifs de France qui rêvent d'être comme tout le monde mais ne savent pas comment se rendre utiles lorsque des bombes commencent à exploser dans les synagogues."

 

08:18 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd