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23/04/2023

La conférence de Wannsee

la Conférence

de Matti Geschoneck

 

20 janvier 1942. Les persécutions contre les Juifs ont commencé en Allemagne depuis presque dix ans. A l'Est, pays baltes, Ukraine, Pologne,  les terribles "einsazt Gruppe" sèment la mort par des exécutions de masse. Mais dans les territoires conquis se trouvent des millions de Juifs. Comment en venir à bout ?

Heydrich, le "cerveau d'Himler", a convoqué une réunion qui a pour ordre du jour "la solution finale". Le procès verbal sera fait sous la responsabilité d'Adolf Eichmann.

Autour de la table, des SS bien entendu, des militaires et des représentants des différents ministères pouvant contribuer à l'entreprise de destruction massive.

Des rivalités, des divergences, mais une unanimité : les Juifs sont responsables de leur sort et ils doivent être détruits pour sauver le peuple allemand qui est dans son droit de se défendre.

Préoccupations : qui va remplacer les ouvriers juifs ? l'armée aura-t-elle assez de munitions pour les exécutions ? et le syndrome post-traumatique des soldats allemands ? qui va bénéficier des biens des Juifs ?

Tous les participants seront rassurés en apprenant la future mise en place des chambres à gaz et des fours incinérateurs.

Une leçon d'histoire pour "comprendre l'incompréhensible". La démonstration de la "banalité du mal" exposée par Hannah Arendt.

Des hommes peut-être bons pères de famille dont la principale préoccupation est de défendre le pré carré de leurs responsabilités.

Les tréfonds de la noirceur de l'âme humaine. Le sommet de l'ignominie.

Six millions de Juifs exterminés sur les onze millions recensés.

Unité de temps, unité de lieu, huis clos et malgré tout le film n'est pas ennuyeux grâce au tempo de ses dialogues.

 

14:59 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, histoire

13/03/2023

un crime bien amusant

Mon crime

de François Ozon

avec Nadia Tereszkiewicz, Rebecca Marder,

Isabelle Huppert, Fabrice Luchini

Dany Boon, André Dussolier, Régis Laspalès, Daniel Prevost

 

Adaptation réussie d'une pièce de théâtre de boulevard des années 30. C'est divertissant et intelligent.

Une jeune actrice sans emploi est accusée d'avoir tué un producteur qui voulait abuser d'elle. Avec sa copine avocate sans cause à plaider elles décident de mentir et d'avouer ce meurtre en y mettant tous les arguments féministes pour justifier le geste.

Les deux actrices principales sont adorables et il est difficile de ne pas prendre faits et causes pour elles.

Il y a une pléiade de rôles plus ou moins secondaires qui donnent du rythme au film. A noter en particulier Isabelle Huppert et ex vedette du cinéma muet qui rêve d'un come back, Dany Boon avec l'accent de Marseille, Luchini égal à lui même en juge d'instruction, Laspalès en policier, Prevost en président de cour d'assises.

 

07:48 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

23/02/2023

et tu seras un homme...ma femme

Un homme heureux

de Tristan Séguéla

avec Catherine Frot, Fabrice Luchini

 

Elle a eu trois enfants mais, l'age venant, elle a décidé qu'au fond d'elle même elle a toujours été un homme. Mais elle veut continuer à vivre avec son mari qui se présente pour un nouveau mandat de maire.

Situation improbable même si la volonté de changer de sexe est une réalité aujourd'hui, en forte hausse chez les adolescent(e)s.

Séguéla en fait une comédie tendre qui évite la vulgarité parce que les dialogues sont drôles et que le duo d'acteurs fonctionne bien.

Peut-être faut-il préciser qu'être homosexuel n'empêche pas d'être élu(e) et réélu ? La preuve par Bertrand Delanoë. Phénomène parisien ? Je ne crois pas car je me souviens, il y a plus de quarante ans,  du maire d'une grande ville du Sud-Ouest qui se qualifiait lui même "d'embrayage" (parce que c'est "la pédale de gauche") !

Tout ça se termine par une ode à la tolérance.

 

07:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, transgenre

16/01/2023

l'ombre du Caravage

Caravage

de Michele Placido

avec Riccardo Scarmacio, Louis Garel, Lolita Chammah

 

1609 : le Caravage qui a tué un homme en duel a quitté Rome où il est condamné à mort.  Réfugié à Naples, protégé par la puissante famille Colonna, incarnée par Isabelle Huppert.

La Sainte Inquisition, incarnée par Louis Garel, est à sa poursuite pour faire exécuter la sentence de mort.

L'Eglise ne pardonne pas au Caravage de prendre pour modèles des voleurs et des prostituées pour en faire des Saints !

Caravage veut "peindre le réel" et le réel de Rome à cette époque c'est la misère plus que les palais des cardinaux et les églises fastueuses.

A noter le personnage d'une jeune prostituée jouée par Lolita Chammah, fille d'Isabelle Huppert.

Dans la prison de l'Inquisition, Caravage ne peut que croiser le dominicain Giordano Bruno, condamné au bucher car il ose aller plus loin que Copernic qui avait démontré que la Terre n'est pas le centre de l'univers. Pour Giordano Bruno l'univers est infini et n'a pas de centre !

 

 

 

07:56 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

12/01/2023

14 / 18

Tirailleurs

de Mathieu Valdepied

avec Omar Sy, Alassane Diong

 

200 000 soldats de l'Afrique francophone ont lutté aux côtés des soldats français pendant la "grande" guerre. 30 000 sont morts "au champ d'honneur". Souvent "un peu" forcés de s'engager, avec des promesses de pensions de guerre, d'attribution de la nationalité française, souvent ne comprenant pas le français, faute d'avoir été à "l'école des blancs".

Le film montre les tranchées, les assauts mortels pour gagner quelques mètres.

Il montre également les efforts d'un père qui tente de protéger son fils du carnage.

Et si le "soldat inconnu" qui se trouve sous l'Arc de triomphe était un des ces soldats ? Ses os sont aussi blancs que les autres !

 

08:22 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma