20/06/2021
"Quand on ne bouge pas, on ne sent pas ses chaines"
Les 2 Alfred
de et avec Bruno Podalydès
avec Denis Podalydès, Sandrine Kimberlain
Sélection Cannes 2020
Les deux Alfred sont le doudou du fils d'Alexandre, quinquagénaire au chômage et séparé de sa femme (surprenante Vanessa Paradis en uniforme de la Marine nationale) à qui il doit prouver qu'il est capable de s'occuper de leurs deux enfants. Sauf que l'entreprise qui le recrute à l'essai a pour principe de ne pas engager des employés avec enfant(s) afin qu'ils soient disponibles 24/24. Alexandre doit donc jongler entre son travail et ses enfants dont il doit cacher l'existence. Je suppose que beaucoup de femmes, surtout femmes seules, se reconnaitront dans ces difficultés à concilier travail et enfants. Quand c'est un homme les situations deviennent comiques...
Le film a été tourné avant la pandémie : pas de masques et des embrassades . Mais déjà le télé-travail ! Pas de bureau fixe, sous prétexte de co-working, des conférences sur internet, déjà un management infantilisant et la multiplication des boulots "uberisés", avec cerise sur le gâteau un sabir anglo-français.
Un film plaisant, avec trois bons acteurs, et avec du fond qui donne à réfléchir sur les formes modernes du travail.
21:02 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
08/06/2021
Le contingent en Algérie
Des hommes
de Lucas Belvaux
d'après le roman de Laurent Mauvignier
avec Gérard Depardieu, Catherine Frot, Jean-Pierre Daroussin
1962 : cessez-le-feu en Algérie. J'ai 13 ans, donc aucun risque d'y faire mon service militaire, mais assez vieux pour être informé, de voir les manifestation, d'entendre le bruit de certaines bombes qui explosent à Paris, d'être évacué d'un cinéma à cause d'une alerte. A l'époque on ne parlait pas de "guerre", et pourtant ! Assez vieux pour écouter un mien cousin revenant d'Algérie où il a fait son service militaire, et me parlant des morts.
Peut-être fallait-il être Belge, comme Lucas Belvaux pour montrer ces jeunes gens revenus avec ce que l'on appelait pas encore "les symptômes du stress post-traumatique". Ravagés d'avoir vu ce que des hommes étaient capables de faire à d'autres hommes. Comme les nazis à Oradour ! Avec de la barbarie des deux côtés...
Le film est monté par "flash-back", ce qu'ils sont aujourd'hui s'expliquant, au moins en partie, par ce qu'ils ont vécu à vingt ans.
07:56 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, algérie
03/12/2020
Le cinéma comme nous ne l'avons jamais vu
300 anecdotes de tournage
Philippe Lombard
éditions Hugo Image
300 anecdotes de caprices de stars, de scènes qui n'arrivent qu'au cinéma, mais que l'on ne voit pas dans les films, de coups de génie ou, au contraire, de coups totalement ratés.
J'aime bien les films qui racontent le tournage d'un film comme "La nuit américaine". Ce petit livre drôle nous apprend beaucoup sur la "cuisine" des films, les relations entre financiers, producteurs, scénaristes, réalisateurs, acteurs, cascadeurs et autres doublures. Bref, tous les gens indispensables pour faire un film qui sera un succès...ou un "four".
18:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
02/10/2020
Sur les pas de Stevenson
Antoinette dans les Cévennes
de Caroline Vignal
avec Laure Calamy et ...Patrick
Jeunes femmes célibataire ne prenez pas pour amant un homme déjà marié ! Une heure et demie de film pour cette leçon de morale : j'ai trouvé le temps un peu long malgré les beaux paysages en arrière plan.
Les critiques de ce film étaient pourtant très positives : j'ai d'autant plus été déçu.
Rien à reprocher à Laure Calamy qui rend son personnage crédible, ni à son âne, très photogénique, mais cette comédie manque de gags.
14:37 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
14/09/2020
la daronne en film
La daronne
de Jean-Paul Salomé
avec Isabelle Huppert, Hippolyte Girardot
Une interprète travaillant pour la brigade des "stups" se trouve bien placée pour recueillir des informations utiles pour détourner un gros stock de cannabis et l'écouler par l'intermédiaire de deux dealers, et ainsi arrondir ses difficiles fins de mois. Elle pourra même réussir à payer les 3 200 euros mensuels de l'EPHAD de sa mère.
Le film est l'adaptation du livre d'Hanelore Cayre, avocate pénaliste, "Grand Prix de la littérature policière" et "Prix du polar européen" en 2017. J'en avais parlé dans ce blog. "Peu crédible de façon à faire passer l'amoralité du propos."
Isabelle Huppert semble s'être beaucoup amusé à jouer "La daronne"
15:12 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma