12/01/2023
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Tirailleurs
de Mathieu Valdepied
avec Omar Sy, Alassane Diong
200 000 soldats de l'Afrique francophone ont lutté aux côtés des soldats français pendant la "grande" guerre. 30 000 sont morts "au champ d'honneur". Souvent "un peu" forcés de s'engager, avec des promesses de pensions de guerre, d'attribution de la nationalité française, souvent ne comprenant pas le français, faute d'avoir été à "l'école des blancs".
Le film montre les tranchées, les assauts mortels pour gagner quelques mètres.
Il montre également les efforts d'un père qui tente de protéger son fils du carnage.
Et si le "soldat inconnu" qui se trouve sous l'Arc de triomphe était un des ces soldats ? Ses os sont aussi blancs que les autres !
08:22 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
19/12/2022
chefs d'orchestre
Maestro(s)
de Bruno Chiche
avec Pierre Arditi, Yvan Attal, Mio-Miou
supervision musicale : Anne Gravoin
Pierre Arditi et Yvan Attal sont tous les deux chefs d'orchestre de haut niveau. L'erreur d'une assistante qui propose la direction de la Scala au père alors que c'est le fils qui est choisi met le fils totalement en porte à faux car il sait mieux que quiconque que ce poste représente le rêve de son père depuis des décennies.
Miou-Miou, épouse de l'un et mère de l'autre va apaiser et conseiller avec finesse. Merveilleuse Miou-Miou dans ce rôle.
Il y aura une "happy-end" que laisse deviner l'affiche du film. Parfait en cette période de Noël.
Les acteurs sont sympathiques et la musique est bonne.
08:14 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
24/11/2022
entre deux guerres
Couleurs de l'incendie
de et avec Clovis Cornillac
d'après le roman éponyme de Pierre Lemaitre auteur de l'adaptation
avec Léa Drucker, Benoit Poelvoorde, Olivier Gourmet, Alice Isaaz, Fanny Ardant
1927 : l'incendie n'est pas loin : à Wall-Street le krach interviendra en 29, quelques années plus tard en France.
Madelaine croit les journalistes qui sont payés pour raconter des sornettes, et se retrouve ruinée, avec son fils handicapé à sa charge. Avec courage et intelligence elle va s'en sortir.
Un film féministe. La chronique politique se fait discrète.
Il n'est pas nécessaire d'avoir lu, ou vu "Au revoir là haut" pour se plonger dans "les couleurs de l'incendie", pendant 2 heures et quinze minutes. Le casting est remarquable, y compris pour les seconds rôles.
08:11 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
18/11/2022
Infiltré chez les islamistes
La conspiration du Caire
de Tarik Saleh
avec Tawfeck Barhom
Prix du scénario 2024
L'action se passe en Egypte, mais le film n'a pas été tourné en Egypte. Il montre un régime policier qui utilise les arrestations, les tortures et l'élimination de ceux qui sont susceptibles d'être gênants.
Le chef religieux de la prestigieuse université al-Azhar meurt. Comme pour toutes les institutions le combat fait rage pour choisir son successeur.
Combat pour le pouvoir mais aussi combat entre les religieux modérés proches du gouvernement, et les "frères musulmans".
Un jeune fils de pêcheur, boursier est chargé d'infiltré les islamistes, risquant ainsi sa vie.
11:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
22/09/2022
Réhabilitation de Paul Deschanel
Le tigre et le président
de Jean-Marc Peyrefitte
avec Jacques Gamblin, André Dussollier, Anna Mouglalis
Paul Deschanel est resté dans l'histoire comme "le président qui est tombé du train", comme Félix Faure est resté comme le président mort à l'Elysée en compagnie de sa maîtresse ("la pompe funèbre").
Paul Deschanel était partisan du vote des femmes, de l'abolition de la peine de mort, de la priorité donnée à l'éducation, de la mise en place d'une retraite pour tous les travailleurs. Un véritable républicain progressiste qui fustigeait le Traité de Versailles qui ne pouvait qu'entraîner le désir de vengeance de l'Allemagne.
Beaucoup se sont demandé comment Clemenceau avait pu être battu à l'élection présidentielle survenant au lendemain de la "grande" guerre. C'est oublier qu'à l'époque le président n'était pas élu par les électeurs mais par le Congrès réunissant l'Assemblée nationale et le Sénat. Et Paul Deschanel, inconnu du grand public, était le président de l'Assemblée nationale. Clemenceau, par son arrogance avait indisposé nombre de parlementaires.
Clemenceau était un cabotin plein d'esprit. André Dussollier est bien dans la peau du personnage. Son adversaire, membre de l'Académie française, ne manque pas de réparties ni de culture.
Afin de mettre en valeur Deschanel, le film moque son prédécesseur et son successeur. Poincarré, pendant sa présidence, pendant la guerre, ne s'est pas contenté de choisir la couleur des chrysantèmes qu'il inaugurait, et Millerand valait mieux que ce personnage veule et fourbe incarné par Christian Hecq de la Comédie française.
Contraint de répondre à toutes les obligations de sa charge, lourde en ces années de multiplication de monuments aux morts et de remises de médailles aux blessés de la guerre mais voulant faire avancer ses idées progressistes le Président fut victime de ce que l'on appelle aujourd'hui un "Burn Out". En toute confiance, il a accepté de prendre un tout nouveau médicament venu d'Amérique : le véronal, un barbiturique puissant qui lui était servi avec de l'alcool. effet secondaire garanti...
07:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma