23/07/2017
Depardieu en BD
Gérard
Cinq années dans les pattes de Depardieu
Mathieu Sapin
couleur : Clémence Sapin
éditions Dargaud
Gérard Depardieu, tout le monde connait. Mathieu Sapin, un peu moins. J'ai lu, avec plaisir, deux reportages en BD dont il est l'auteur : la campagne de François Hollande en 2012, et la vie quotidienne à l'Elysée.
Avec l'accord de l'acteur, il l'a suivi sur des tournages de films, à des rendez-vous d'affaires, et dans son intimité, y compris quand il est au téléphone, et même sous la douche...
L'album se termine par les réactions de Gérard devant le projet de BD en voie d'être finalisé.
Le portrait est sans complaisance, en particulier concernant ses relations avec Poutine et Kadyrov, le dictateur tchetchène, sans parler de l'Azerbaïdjan ni du Kazakhstan, mais il est bien difficile de ne pas trouver sympathique ce "monstre" excessif en tout, en particulier à table, mais aussi dans sa culture acquise au fil des films.
Discutable mais jamais "minable", contrairement au mot maladroit de Jean-Marc Ayrault.
17:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, cinéma
15/07/2017
La lutte
Germinal - 2
Emile Zola
adaptation BD : Philippe Chanoinat
Dessins et couleurs : Jean-Michel Arroya
"éditions Le Monde et Glénat
Les grands classiques de la littérature en bande dessinée
Ce deuxième tome d'adaptation de Germinal est centré sur la lutte des mineurs contre une perte de salaire qui met en cause leur survie et leur conditions de travail.
Pas de syndicat(s) à l'époque, pas de code du travail. Une "internationale" impuissante.
Des étrangers (belges) que l'on fait venir du Borinage pour briser la grève. Les autorités font venir également la gendarmerie puis la troupe au service de l'ordre social.
Un univers de privations d'autant moins supportable qu'il côtoie l'opulence des possédants.
Malgré l'échec de la lutte, il y a "germination", d'où le titre.
18:52 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, bd
24/06/2017
Au temps du bassin minier
Germinal
Emile Zola
adaptation BD Philippe Chanoinat
dessin et couleurs : Jean-Michel Arroya
Le Monde et éditions Glénat
En 1986, à l'occasion de la campagne électorale des élections européennes, je suis descendu au fond de la mine, à Liévin. A l'époque où il y avait encore quelques mines de charbon en France, et les corons n'avaient pas encore été réhabilités ni les terrils aménagés, les uns et les autres avec des fonds européens.
J'en ai gardé un souvenir pénible d'avoir été obligé de ramper sur les coudes et les genoux pendant un temps qui m'avait paru interminable.Mais c'est une chose d'aller y avoir, une autre d'aller y travailler plusieurs heures par jour, pour le restant de sa vie, ou même pour une période indéterminée. Même si les conditions de travail (les hommes n'étant là que pour vérifier le bon fonctionnement de machines automatisées) et surtout de sécurité, n'avaient plus rien à voir avec la description faite par Zola.
Des catastrophes épouvantables ont provoqué une salutaire prise de conscience. Des luttes, dont celle d'Andin qui a inspiré Germinal, restées dans l'histoire, ont été nécessaires pour obtenir des améliorations notables.
Autre remarque : au fond il y avait surtout des immigrés, maghrébins ayant succédé aux Polonais, aux Italiens, aux Flamands. Ceux qui travaillaient sur le "carreau" avaient un certain sentiment de supériorité sur ceux du "fond".
Ceux qui votent si massivement pour le FN sont-ils les descendants des uns ou des autres ? Pensent-ils vraiment que Madame Le Pen, la châtelaine, va améliorer leur sort ?
Cette BD permet de se replonger dans cette période pas si lointaine, comme l'avait fait le film de Claude Berri avec Renaud et Depardieu.
17:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
13/06/2017
Dans les coulisses d'une campagne présidentielle folle
Le journal du OFF
Scénario : Renaud Saint-Cricq et Frédéric Gerschel
Dessin : James
Couleurs : Nicolas Vial
éditions Glénat
Le principe du "off" ("off the record" = pas enregistré) est bien connu des politiques et des journalistes : "ça reste entre nous", "bien sûr on ne s'est pas parlé", "du moment que vous ne me citez pas"... Le Canard enchaîné est le spécialiste de ces confidences anonymes. Les auteurs de ce petit livre sont des journalistes du Parisien/ Aujourd'hui en France. Les deux anciens présidents Sarkozy et Hollande ont la réputation d'avoir été de grands pourvoyeurs de tous les journaux.
Les journalistes affirment : "tout ce qui concerne la politique et la campagne est vrai". L'originalité de la démarche est d'avoir mis ces textes en BD.
"Juppé déteste les campagnes électorales : rabâcher toujours la même chose, se justifier, pour lui, c'est du temps perdu."
"Hollande pense qu'il va se présenter. Il pense pouvoir empêcher Mélenchon et les Verts de se présenter en exigeant des maires de gauche qu'ils refusent leur parrainage."
"La sortie du livre ("Un président ne devrait pas dire ça") l'a foudroyé sur place" ; "Pour la première fois de son mandat, Hollande a perdu le sens de l'humour" ; "Sa candidature, Ségolène et leurs quatre enfants sont clairement contre depuis des semaines. Ils lui disent de renoncer."
"Si je perds, j'arrête la politique. Mais la politique, c'est comme la drogue. L'aiguille, faut la retirer progressivement." (Sarkozy)
"La politique c'est le concentré de la nature humaine avec ses grandeurs et ses bassesses." (Luc Chatel)
"Marine Le Pen, c'est Trump sans le talent" (Sarkozy)
"Je vais m'organiser pour passer du petit au grand bassin" (Benoît Hamon)
16:16 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, politique
11/06/2017
De cape et d'épée
Le capitaine Fracasse
Théophile Gautier
Adaptation : Philippe Chanoinat / Djian
Dessins : Bruno Marivain
Couleurs : Catherine Moreau
"Le Monde" et éditions Glénat
Roman paru en feuilleton de 1861 à 1863, racontant, avec moult rebondissements, les aventures d'un gentilhomme gascon désargenté et fin escrimeur (les Trois mousquetaires à lui tout seul !), sous le règne de Louis XIII, deux siècles plus tôt. "Nul grand problème ne s'y débat". L'amour est contrarié mais tout se termine bien...
Abel Gance avait adapté le roman au cinéma, mais je garde en mémoire la version avec Jean Marais et Louis de Funès.
"Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien."
11:44 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd