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17/08/2018

Expo Peyo

Peyo

Centre Wallonie-Bruxelles de Paris

en face du Centre Pompidou

Jusqu'au 28 octobre

 

Les Schtroumfs auront 60 ans en octobre. Leur créateur,  Pierre Culiford était déjà devenu Peyo (déformation de Pierrot) avec des narrations claires et des dessins qui ne l'étaient pas moins. La grande école de la BD belge dont Hergé est le grand maître pour toujours.

Peyo a d'abord été coloriste, puis dessinateur dans une agence de pub avant de créer "Pied tendre le petit indien", puis "Johan, page du roi", dans le quotidien belge "La Dernière Heure". Un héros débrouillard et une princesse dans un Moyen-âge de fantaisie.

En 1952 il entre à Spirou, grâce à l'appui de son ami Franquin. Dans les scénarios alternent suspens et gags. En 58, il y a donc 60 ans, Peyo insère dans les aventures de Johan de curieux farfadets bleus. Et très rapidement les Schtroumfs prennent l'ascendant et Johan disparait.

L'année suivante, ces drôles de personnages deviennent les vedettes de courts métrages diffusés par la télévision belge, puis un long métrage.

Dix ans plus tard, ils deviennent les Smurfs pour la télévision américaine NBC, pour 300 épisodes, diffusés dans 47 pays, récompensés par deux fois par un Emmy Arwards. Aujourd'hui,  ils sont numérisés.

Les commandes publicitaires affluants, Peyo s'entoure d'assistants. Mais comme il est perfectionniste, les choses peuvent prendre un peu de temps.

Pierre Culiford est décédé en 1992, mais ses personnages sont toujours aussi vivants.

L'exposition du Centre Wallonie-Bruxelles de Paris a le mérite de montrer le processus créatif, à partir de premières ébauches.

 

15:06 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, expo

12/08/2018

"si j'aurais su..."

La guerre des boutons

Louis Pergaud

Adaptation : Lemoine

Dessins : Cécile

Couleurs : Kaori

éditions Le Monde et Glénat

Les grands classiques de la littérature en bande dessinée

 

Pour moi, et peut-être pour beaucoup d'autres, La Guerre des Boutons est le très bon film, en noir et blanc, d'Yves Robert. Deux versions ont été tournées depuis, toutes les deux en 2011. L'une situait l'action pendant la deuxième guerre mondiale.

Le livre a été écrit en 1912 et reflète, bien je suppose,  la vie rurale en France au début du XXe siècle. Un témoignage de la vie de l'enfance dans nos campagnes avant la Première Guerre Mondiale. Instituteur et fils d'instituteur, socialiste, pacifiste et anticlérical,  Louis Pergaud a puisé dans ses souvenirs...

Aujourd'hui les enfants de cet age jouent sur leurs smartphones ou leurs tablettes, sans se soucier d'affronter leurs homologues du village voisin et de leur prendre tous leurs boutons comme trophées.

La lecture de cette BD pourrait, néanmoins leur être plaisante.

 

10:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

29/07/2018

Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin

Poil de carotte

Jules Renard

Adaptation : Lemoine

Dessins : Cécile

Couleurs : Mariacristina Federico

"Les grands classiques de la littérature en bande dessinée"

éditions Le Monde et Glénat

 

Le petit François est surnommé "Poil de carotte" non pas par des gamins se moquant de ses cheveux roux, mais par sa mère dont il voudrait tant être aimé mais qui le persécute. Il préfèrerait rester au pensionnat plutôt que de revenir chez ses parents pour les vacances.

"Poil de carotte" est le plus célèbre de la vingtaine de romans de Jules Renard. Roman qu'il a transformé en une de ses sept pièces de théâtre qui feront sa renommée.

 

"Si je devais recommencer ma vie, je n'y voudrait rien changer ; seulement j'ouvrirais un peu plus grand les yeux"

"Aujourd'hui on ne sait plus parler parce qu'on ne sait plus écouter."

"J'ai le dégoût très sûr."

 

Républicain dreyfusard et anticlérical il raconte la vie des plus humbles.

15:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature

24/07/2018

Congo 1905

Le Rapport Brazza

Le premier secret d'Etat de la "Françafrique"

Vincent Bailly & Tristan Thil

éditions Futuropolis

 

En ce début de XXe siècle, la presse se fait l'écho des atrocités, et mêmes des crimes commis à l'encontre des populations africaines, de Brazzaville à Bangui.

Sous la pression parlementaire, une mission d'enquête est envoyée sur place, sous la direction du fameux explorateur Pierre Savorgnan de Brazza, réputé pour son honnêteté.

Atteint de paludisme Brazza mourra sur le bateau du retour, mais les autres membres de l'expédition dresseront un tableau effrayant...qui ne sera jamais publié, mais provoquera un débat de trois jours à l'Assemblée nationale.

"Dans le Congo français, on a dépassé toutes les atrocités tant reprochées à nos voisins belges." (sur ce thème, lire "Le rêve du Celte" de Vargas Llosa.

Les femmes et les enfants sont pris en otages, dans des conditions épouvantables, afin d'obliger les hommes à ramener toujours plus de caoutchouc.

Les fonctionnaires coloniaux sont complices ou complaisants avec les société concessionnaires  d'exploitation du caoutchouc.

"J'ai compris trop tard qu'il n'y aurait rien à attendre des compagnies, sinon leur rapacité et le pillage des ressources."

La Droite n'est pas colonialiste, à l'époque, car elle craint que le colonialisme éloigne de la volonté de reconquête de l'Alsace et la Lorraine.

 

08:38 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, afrique

18/07/2018

Dans le Grand-Nord canadien

Agaguk

Yves Thériault

Adaptation : Djian

Dessins : Yvon Roy

Le Monde et éditions Glénat

Les grands classiques de la littérature en bande dessinée

 

L'action se passe dans les années trente. Agaguk est un inuit qui arrive à l'âge adulte. Fils de chef, il préfère une vie plus isolée, avec sa femme et bientôt leur fils.

A la description de leur vie dans des conditions difficiles, s'ajoute une enquête policière puisqu'Agaguk a tué un trafiquant blanc. Occasion de dénoncer les méfaits de l'alcool. Ce qui permet de montrer les relations entre blancs et "natives". "La compagnie avait le monopole : aucun concurrent. Elle ne payait jamais en argent."

Dans ces conditions de survie difficile, on laisse mourir de faim les plus faibles. Par exemple les vieilles femmes. Les bébés filles sont sacrifiées. Mais Agaguk cède à sa femme qui vient d'accoucher d'une fille et souhaite la garder. Féministe, elle se permet de donner son avis !

Yves Thériault, Acadien, fait connaître le peuple inuit.

 

08:31 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature