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10/06/2017

le geste créatif

Rodin

de Jacques Doillon

avec Vincent Lindon, Izia Higelin

 

Vincent Lindon n'est pas Gérard Depardieu, mais il nous fait ressentir tous les tourments de l'artiste.

Nous rejoignons Rodin en 1880. Il a 40 ans et vient, enfin, de décrocher une commande publique. Même si le Président de la République d'alors, Félix Faure, le fameux mort en action de l'Elysée, refusait encore de s'arrêter devant son travail.

Nous le suivons les vingt années suivantes, en particulier dans l'élaboration de sa statue de Balzac, plusieurs fois refusée car trop novatrice. Mais Rodin est certain d'avoir raison. On le voit consoler et encourager Cézanne, encore refusé à cette époque.

Sa relation avec Camille Claudel, son élève qui exige d'être la seule, sa maîtresse, qui exige, là aussi d'être l'unique,  la mère d'un de ses enfants, mais qu'il n'épousera pas n'est pas le centre du film. Izia Higelin interprète une Camille gaie,  d'avant la névrose. Elle n'a donc pas à faire oublier Isabelle Adjani. Doillon montre un Rodin attentionné et encourageant sa protégée, mais dont la préoccupation principale reste son propre travail créatif.

 

18:46 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

19/05/2017

Film d'ouverture du Festival de Cannes

Les fantômes d'Ismaël

d'Arnaud Desplechin

avec Marion Cotillard, Charlotte Gainsbourg,

Matthieu Amalric, Louis Garrel

 

Matthieu Amalric joue un cinéaste en pleine écriture de son prochain film. Il vit avec Charlotte Gainsbourg, mais n'a pas oublié sa épouse, mystérieusement disparue 20 ans auparavant...et qui revient soudainement sans crier gare, mais décidée à reprendre sa place.

Rapidement je me suis demandé comment tout cela allait se terminer tant le film donne l'impression de tourner en rond sans savoir où se trouve la sortie.

Matthieu Amalric s'agite beaucoup entre ses deux partenaires qui, elles,  sont remarquables.

J'aime bien "le film dans le film", malheureusement son  seul intérêt est Louis Garrel totalement méconnaissable .

Beaucoup d'alcool et de cigarettes : indispensables à la création cinématographique ?

 

15:42 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

03/05/2017

Le martyr des Tziganes

Django

d'Etienne Comar

avec Reda Kateb, Cécile De France

 

1943 : Paris occupé par l'armée allemande, qui a besoin de se distraire, y compris avec la musique de Django Reinhardt, bien que Tzigane, et donc considéré comme "dégénéré" par les nazis.

Une grande tournée en Allemagne lui est proposée. Il considère que cette guerre n'est pas la sienne : il joue sa musique devant qui vient l'écouter...jusqu'à sa prise de conscience du sort des Tziganes, qui n'a rien à envier au sort des Juifs ou des homosexuels .

Il décide donc de fuir en Suisse, via Thonon, avec l'aide d'une égérie du "Tout Paris" (personnage fictif joué par Cécile De France).

Il est alors au contact direct des Tziganes qui vivent les persécutions . 

Reda Kateb prouve, une nouvelle fois, qu'il est un grand acteur. Il a travaillé son rôle au point d'apprendre la guitare (même si ce n'est pas lui que l'on entend) et le dialecte manouche, mélange d'allemand (comme le yiddish) et le romani.

Ce premier film d'Etienne Comar est une réussite, même s'il y a des longueurs. Il n'était pas indispensable de le faire durer deux heures, malgré la musique qui swingue.

 

08:07 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

01/05/2017

Quand un prix Nobel retourne au pays

Citoyen d'honneur

de Mariano Cohn et Gaston Duprat

Goya du meilleur film étranger en espagnol

avec Oscar Martinez

Prix du meilleur acteur à la Mostra de Venise

 

Un prix Nobel de littérature, Argentin, retourne dans sa petite ville de la province profonde après plus de trente ans. Le maire va faire de lui le "citoyen d'honneur" de la ville dont il est l'unique célébrité. 

Film de fiction puisqu'aucun écrivain argentin n'a jamais eu le Nobel, même Borgès.

Il refuse des dizaines de propositions dans le monde entier, et pourtant il accepte d'aller dans sa ville natale, par nostalgie. Mais sa célébrité a laissé de la rancoeur chez certains de ses congénères restés sur place.

Le film est également une réflexion sur l'acte créatif de l'écrivain, s'inspirant mais s'échappant de la réalité, s'enfermant dans son monde, au risque de l'égocentrisme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

08:25 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

28/04/2017

à la limite du harcèlement moral

Corporate

de Nicolas Silhol

avec Céline Sallette, Lambert Wilson,

Stéphane De Groodt, Violaine Fumeau

 

Une responsable des ressources humaines, la quarantaine. Elle est "corporate", c'est à dire que sa carrière, et son entreprise multinationale sont prioritaires. Le mari reste à la maison pour s'occuper des enfants. Un poste à New-York est envisageable, avec un bureau donnant su Central Park.

Elle a été engagée pour faire "dégager" , avec doigté et psychologie, les salariés dont la direction veut se débarrasser . A la limite du harcèlement moral pour leur faire comprendre qu'ils doivent partir, ce qui évite des indemnités de licenciement.

Jusqu'au jour où un de ces salariés poussés vers la sortie se suicide sur son lieu de travail.

Traumatisme dans l'entreprise, traumatisme et culpabilité pour la "tueuse". D'autant plus qu'une inspectrice du travail pointilleuse gratte derrière les mots pour connaitre la réalité.

Prise et crise de conscience de la gestionnaire des "ressources humaines".

Des méthodes de management honteuses, mais malheureusement pratiquées, au détriment du bon fonctionnement des entreprises, et, bien entendu, des salariés ainsi "gérés".

Le casting est excellent.

 

18:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma