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04/05/2018

Au revoir là-haut (le film)

Au revoir la-haut

de et avec Albert Dupontel

d'après le roman de Pierre Lemaitre, Prix Goncourt 2013

avec Laurent Lafitte, Niels Arestrup, Nahuel Perez Biscayart

Emilie Dequenne, Mélanie Thierry

5 Césars

en VOD

 

Si comme moi, vous avez loupé le film en salles, ne le manquez pas en VOD. Albert Dupontel est époustouflant, aussi bien comme réalisateur que comme acteur.

Le film, comme le roman, nous transporte à la fin de la Première guerre mondiale, et dans l'immédiat après-guerre.

Coexistence entre classes sociales, relations père/fils, tout est traité avec poésie et beaucoup d'émotions. Sans larmes,  car l'humour n'est jamais loin.

Les actrices et acteurs sont excellents. Laurent Lafitte, de la Comédie française,  incarne avec décontraction un salaud absolu, sans ambiguité ni conscience. Pire que dans "Elle" avec Isabelle Huppert.

 

 

08:29 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

25/03/2018

Une femme extraordinaire

Lou Andréa-Salomé

de Cordula Kablitz-Post

avec Liv Lisa Fries, Katharina Lorenz, Nicole Heesters

 

Trois actrices pour trois âges de la vie de Lou Andréa-Salomé, femme émancipée, amie de Nietzsche et de  Reiner Maria Rilke.

D'origine huguenote, née dans la communauté allemande de Saint-Petersbourg, qu'elle quittera au moment e la première guerre mondiale,  elle est un pivot de la vie intellectuelle du premier quart du siècle. 

Romancière, philosophe, et enfin psychanalyste après son analyse avec Freud.

Elle décède en 1937 après avoir vu avec inquiétude la montée du nazisme en Allemagne et en Autriche.

Un premier film plaisant qui nous fait redécouvrir une intellectuelle progressiste et féministe un peu oubliée.

 

09:12 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

13/03/2018

Marx et Engels à Paris et Bruxelles

Le jeune Karl Marx

de Raoul Peck

avec August Diehl (Marx), Stephen Konerske (Engels),

Vicky Krieps (Jenny Marx), Olivier Goumet (Proudhon),

  Hannah Steele (Mary Burns, compagne d'Engels)

 

Raoul Peck est Haïtien, ingénieur diplômé à Berlin avant d'entrer à l'Académie de cinéma de cette ville. Il a enseigné à New-York avant de devenir le Président de la FEMIS à Paris, après avoir été, entre temps, ministre de la culture de son pays.

Il s'est fait connaître avec "Lumumba" et surtout "I am not your Negro".

Le film montre la jeunesse de Karl Marx, de 1844 à 1848 (date de parution du "Manifeste du Parti Communiste). Expulsé de Prusse, il rencontre Engels à Paris, avant d'en être expulsé et de se réfugier à Bruxelles.

Le film montre bien l'idéalisme des deux jeunes gens confrontés aux conditions de travail et de vie du prolétariat, Marx vivant essentiellement de l'argent des parents de sa femme, issue d'une vieille famille allemande, et Engels de l'argent de son père, manufacturier en Angleterre, exploitant les ouvrières irlandaises.

En regardant ce film , je ne pouvais m'empêcher de penser au Congrès du Parti Communiste Chinois se déroulant le même week-end. Vertigineux décalage entre les idéaux de Marx et Engels et ce que les communistes en ont fait au pouvoir...

 

16:01 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

09/03/2018

Douleur de la séparation, douleur de l'attente

La douleur

Emmanuel Finkiel

d'après l'oeuvre de Marguerite Duras

avec Mélanie Thierry, Benoît Magimel, Benjamin Biolay

 

1944 : l'Allemagne est en train de perdre la guerre. La lutte contre la Résistance se fait féroce. Robert Antelme, résistant et mari de Marguerite Duras est arrêté.

Marguerite contacte un policier français qui travaille pour la Gestapo afin d'avoir des nouvelles de son mari, et lui faire passer quelques affaires. Ebauche de séduction de part et d'autre. Jusqu'au refus par Marguerite du deal proposé : le policier français promet de faire son possible pour que Robert ne soit pas déporté si Marguerite lui "donne" le chef du réseau de son mari, un dénommé Morland (François Mitterrand).

1945 : la guerre est gagnée, les camps sont libérés et les prisonniers commencent à rentrer en France. Trop lentement pour les familles qui attendent sans toujours savoir si l'être cher est toujours vivant. Douleur de l'attente pour Marguerite. Mitterrand envoie une équipe pour récupérer Robert qui git parmi les mourants, interdits de sortie en raison de l'épidémie de typhus dont tout le monde craint la propagation.

Marguerite ne veut pas voir Robert tant elle est effrayée par l'état physique dans lequel il se trouve.

Quelques mois plus tard elle demandera le divorce.

Mélanie Thierry est remarquable et nous fait sentir tous les sentiments par lesquels passe Marguerite.

Benoît Magimel, très "Français moyen" nous montre ainsi que les salauds pouvaient être des gens ordinaires, aimant la littérature.

Benjamin Biolay, plus connu comme chanteur,  est également très bon.

 

 

08:27 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

03/03/2018

Jeanne Balibar incarne Barbara

Barbara

de Mathieu Amalric

avec Jeanne Balibar, César de la meilleure actrice

Prix Louis Delluc

Prix Jean Vigo

Prix "poésie du cinéma", "un certain regard", Cannes 2017

en VOD

 

Mathieu Amalric joue un cinéaste qui fait un film sur Barbara, vingt ans après la mort de celle-ci.

Jeanne Balibar est l'actrice vedette de ce film. Elle est prodigieuse, ne cherche jamais à imiter.

Elle nous montre la femme, avec toute sa sensualité, et son travail : composer, répéter, voyager...

 

10:39 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma