27/09/2017
Voyage à Tahiti
Gauguin
d'Edouard Deluc
avec Vincent Cassel, Tuhei Adams
1891 : les tableaux de Gauguin ne se vendent pas. Il vit dans une grande pauvreté, incapable de subvenir aux besoins de sa femme et ses cinq enfants, pris en charge par la famille de sa femme. Celle-ci ne le suit pas dans on rêve d'un voyage dans le Pacifique, à la recherche d'autres paysages, d'autres couleurs.
Le film est tiré des carnets personnels du peintre. Il n'est donc pas question de l'aspect sulfureux du personnage et des relations qu'il avait avec des très jeunes filles à peine pubères, malgré sa syphilis, mais de l'histoire d'amour avec son modèle qui deviendra sa femme, et de l'infidélité de celle-ci qui n'avait que 13 ans. Tahei Adams en a 17 mais elle nous donne l'impression de sortir d'un tableau de Gauguin tant elle est criante de vérité.
Vincent Cassel nous montre un Gauguin sur de son talent mais malade (cardiaque et diabétique en plus de la syphilis) , obligé de devenir docker pour pouvoir manger et payer son loyer avant d'être "rapatrié sanitaire" vers la métropole car ses oeuvres ne se vendent toujours pas, ni à Tahiti ni à Paris.
Le rythme est moins trépidant que dans "Le mariage à Mendoza" du même Edouard Deluc.
21:14 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
03/09/2017
The Beguiled
Les proies
de Sofia Coppola
avec Nicole Kidman, Kirsten Dunst, Elle Fanning
Prix de la mise en scène, Cannes
Adapté du roman de Thomas P. Cullinan
A la fin de la guerre "de sécession", que les Américains dénomment "la guerre civile", un soldat nordiste est recueilli, blessé, dans une pension pour jeunes filles de bonnes familles. Elles y apprennent la bienséance et le français.
Dans ce huis-clos, leurs corps corsetés, au propre comme au figuré, s'émeuvent. La frustration est à son comble.
Qui sont "les proies" ? Si elles sont des proies pour l'homme, prédateur sexuel potentiel, elles sont loin de se contenter d'un statut de victimes.
Je préfère le titre original "the Beguiled", les floué(e)s. Car si elles sont flouées, lui l'est tout autant.
Je n'ai pas lu le livre et je n'ai pas vu la version de 71 avec Clint Eastwood. Je ne peux donc pas établir de comparaisons. Mais j'ai trouvé le rythme du film de Sofia Coppola trop lent.
J'ai lu que l'on reprochait à la réalisatrice de ne pas parler de l'esclavage et donc du racisme. Si la question de l'esclavage est centrale dans cette guerre, elle n'est pas l'objet du film, puisque les esclaves sont partis, laissant les protagonistes face à face.
Nicole Kidman est impériale en maîtresse femme que le désir tenaille.
18:20 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma
20/08/2017
Dans les coulisses de 30 films cultes
Secrets de cinéma
Bruno Cras
éditions Plon
Bruno Cras est le "monsieur cinéma" d'Europe 1. Dans ce petit livre il transmet les confidences recueillies auprès de metteurs en scène, de comédiennes et de comédiens, à propos de trente films français devenus des "classiques". d'"Amélie Poulain" à "Doberman".
Rien de spectaculaire, pas de "scoop", mais des anecdotes qui permettent de mieux comprendre comment se "fait" un film, depuis son écriture jusqu'à sa projection, en passant par son financement et son tournage.
15:27 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
02/08/2017
Hidden Figures
Figures de l'ombre
de Théodore Melfi
avec Traji P Hensen, Octavia Spencer, Janelle Monae
Kevin Coster, Mahershala Ali
en VOD
Début des années 60, au centre de recherches de la NASA. La course à l'espace bat son plein. L'URSS a une longueur d'avance puisqu'elle a envoyé Youri Gargarine dans l'espace.
Le film est basé sur une histoire vraie, méconnue, et qui mérite d'être racontée.
A la NASA toute une équipe de mathématiciennes, femmes noires donc "dans l'ombre", pour ne pas dire "cachées", pour reprendre le titre original. Cantonnées dans un bâtiment séparé.A l'heure où la ségrégation est encore la règle, dans un Etat (la Virginie) où les établissements scolaires et les bibliothèques, sans parler des bus, séparent les gens selon la couleur de la peau, impossible de montrer qu'une femme peut être l'égale d'un homme, une noire l'égale d'une blanche, pire encore une femme noire supérieure , en mathématiques, aux hommes blancs.
Kevin Coster incarne un chef de service, habité par sa mission, qui passe allègrement au dessus de ces obstacles qui empêchent d'utiliser au maximum tous les talents. L'astronome John Glenn, qui joue sa vie, va dans le même sens.
Peut-être un peu trop américain dans le style "feel good".
Très bien joué par trois actrices rayonnantes.
A noter la présence de Janelle Monae et Mahershala Ali qui jouaient ensemble dans Moonlight, Oscar du meilleur film cette année.
08:36 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
23/07/2017
Depardieu en BD
Gérard
Cinq années dans les pattes de Depardieu
Mathieu Sapin
couleur : Clémence Sapin
éditions Dargaud
Gérard Depardieu, tout le monde connait. Mathieu Sapin, un peu moins. J'ai lu, avec plaisir, deux reportages en BD dont il est l'auteur : la campagne de François Hollande en 2012, et la vie quotidienne à l'Elysée.
Avec l'accord de l'acteur, il l'a suivi sur des tournages de films, à des rendez-vous d'affaires, et dans son intimité, y compris quand il est au téléphone, et même sous la douche...
L'album se termine par les réactions de Gérard devant le projet de BD en voie d'être finalisé.
Le portrait est sans complaisance, en particulier concernant ses relations avec Poutine et Kadyrov, le dictateur tchetchène, sans parler de l'Azerbaïdjan ni du Kazakhstan, mais il est bien difficile de ne pas trouver sympathique ce "monstre" excessif en tout, en particulier à table, mais aussi dans sa culture acquise au fil des films.
Discutable mais jamais "minable", contrairement au mot maladroit de Jean-Marc Ayrault.
17:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, cinéma