10/02/2017
Colorblind !
Il a déjà tes yeux
de et avec Lucien Jean-Baptiste
avec Aïssa Maïga, Zabou Breitman, Vincent Elbaz,
Michel Jonasz, Marie-Sohua Condé...et le bébé !
Des parents qui adoptent un bébé d'origine africaine ou asiatique, quoi de plus banal. Et là, c'est l'inverse. Même si cela est difficilement crédible car cela ne s'est jamais fait, c'est très drôle, jubilatoire.
Contre les clichés, contre le racisme, pour la diversité, il aurait été possible de faire un film militant, donneur de leçons.
C'est un film militant qui donne de bonnes leçons, mais de la manière la plus pédagogique, la seule supportable : par l'humour. La manière façon de traiter des problèmes de la société.
Excellent, d'autant plus que le casting est parfait, y compris dans les seconds rôles.
A ne pas manquer.
15:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
07/02/2017
Les loups dans la montagne
La vallée des loups
de et avec Jean-Michel Bertrand
Prix du Festival de Sarlat
Trois années de patience à la poursuite d'une obsession : filmer les loups en liberté. Et pour cela, ne pas les surprendre mais se faire accepter par eux.
Le résultat mérite d'être vu sur grand écran : les paysages alpins sont splendides au fil des saisons et, en attendant les loups, les autres animaux sont nombreux en liberté dans ces paysages sauvages : chamois, bouquetins, cerfs, sangliers, marmottes, etc.
La quête sera récompensée. Le loup, objet de tant de légendes, et de tant d'hostilité, est filmé dans ses structures sociales.
Très beau, pas trop long.
15:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
03/02/2017
un chauffeur de bus poète
Paterson
de Jim Jarmush
avec Adam Driver, Golshiffeh Farahani
Une semaine dans la vie d'un chauffeur de bus, poète, de la ville de Paterson (New Jersey), avec sa ravissante et charmante petite amie qui cherche à s'occuper, et son chien, sympa, qui attend tranquillement dehors quand il va au pub, chaque soir. Un quotidien magnifié par la tendresse.
Il ne se passe rien de spécial, si ce n'est les conversations des passagers du bus, ou des clients du bar.
Un film poétique qui rend hommage au poète de Paterson William Carlos Williams. J'avoue que je n'en avais jamais entendu parler. De petites touches qui font penser au pointillisme.
Les critiques ont encensé le film qui peut déconcerter certain(e)s.
08:27 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
28/01/2017
Une femme qui tue
Fleur de tonnerre
de Stéphanie Pillonca-Kervern
avec Déborah François
d'après le roman de Jean Teulé, d'après des faits réels
Au début du XIXe siècle, dans l'atmosphère trouble des superstitions bretonnes, une petite fille se prend pour "l'Ankou", c'est à dire pour la mort. Elle deviendra la plus importante tueuse en série connue de l'histoire de France, toujours par empoisonnement. Au moins 26 victimes à son actif, jusqu'à sa décapitation à plus de 50 ans.
Aujourd'hui, un tel cas relèverait clairement de la psychiatrie.
Déborah François, découverte par les frères Dardenne, est remarquable. Le chanteur Benjamin Biolay est moins convaincant.
08:31 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
26/01/2017
I, Daniel Blake
Moi, Daniel Blake
de Ken Loach
avec Dave Johns, Hayly Squires
Palme d'or, Cannes 2016
Bientôt 60 ans, une crise cardiaque qui le met en incapacité de travailler. Mais l'équivalent de "Pôle Emploi" le menace de lui supprimer toute allocation s'il ne cherche pas du travail et s'il ne suit pas un stage pour apprendre à faire son CV.
Dans ses pérégrinations avec l'administration, il rencontre une jeune mère célibataire, chômeuse de longue durée, "déportée" de Londres à Newcastle avec ses deux enfants.
Bien entendu, ils vont sympathiser et s'aider mutuellement.
Ces décisions administratives sont tellement absurdes qu'elles sont difficilement crédibles, malgré le talent des deux interprètes.
Par contre, les spectateurs, même n'ayant jamais été au chômage, peuvent se reconnaître facilement dans les scènes dans lesquelles Daniel est au prise avec un répondeur téléphonique lui annonçant invariablement que tous les opérateurs sont déjà en ligne, ou quand il est renvoyé pour ses démarches vers un ordinateur dont il ne maîtrise pas le fonctionnement.
J'aime beaucoup Ken Loach. A 80 ans il a toujours la même verve et le même militantisme pour ses idéaux de justice sociale. Parmi ses 45 films, j'ai particulièrement aimé "Raining Stones", "Land and Freedom", "Looking for Eric", "La part des anges". "Le vent se lève" me semblait amplement mériter la Palme d'Or. Je suis plus interrogatif cette fois ci ? Que connaissent de la réalité du chômage et de la vie de ses victimes les membres du jury cannois ? Pourquoi ont-ils choisi celui-ci ?
18:39 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma