04/09/2016
A la fin de la 1ère guerre mondiale
L'odeur de la mandarine
de Gilles Legrand
avec Olivier Gourmet, Georgia Scalliet
en VOD
La première guerre mondiale est en train de se terminer. En Picardie, un officier de cavalerie rentre dans sa grande maison, grande comme un château . Une infirmière s'occupe de lui, à demeure. Elle y est avec sa fille qu'elle a eu avec son amoureux, mort au front, et dont elle n'arrive pas à faire le deuil.
Une réelle complicité se noue entre les deux. Et plus si affinités. Il faudra attendre la fin du film...
Tout repose sur les épaules des deux protagonistes . Olivier Gourmet, comme d'habitude, est excellent. C'est le premier film de Georgia Scalliet, de la Comédie française. Elle donne beaucoup de densité et de complexité à son personnage.
Mandarine est le nom de la jument de la maison. Elle va se faire saillir par un bel étalon, amené là par un déserteur...
15:51 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
15/06/2016
Silencio
Julieta
de Pedro Almodovar
avec Emma Suàrez, Adriana Ugarte, Roissy de Palma
Julieta tombe amoureuse d'un marin-pêcheur dans un train de nuit. Elle part vivre avec lui. Après une discussion houleuse sur les infidélités de son mari, celui-ci part à la pêche sur une mer qui ne l'est pas moins (houleuse).
Devenue grande, sa fille part dans une secte et ne donne signe de vie qu'une fois par an, à l'occasion de son anniversaire.
Julieta écrit pour sa fille ce qu'a été sa vie, avant elle, avec elle, sans elle.
Elle vit dans l'espoir de la revoir.
Un film d'une pure tristesse, mais pas mélodramatique car filmé avec pudeur.
Un film d'Almodovar sans humour ni excentricité. Même Rossy de Palma est sobre dans son rôle de femme de ménage cruelle.
Les deux comédiennes qui se relaient dans le rôle de Julieta aux différents âges sont remarquables.
17:57 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
10/06/2016
Génération boomerang
Retour chez ma mère
d'Eric Lavaine
avec Josiane Balasko, Alenxandra Lamy, Mathilde Seigner
La "génération boomerang", est cette génération contrainte de retourner "chez maman", généralement à la suite d'une perte d'emploi, souvent doublée d'une rupture de couple.
Mais parfois la mère veut (re)vivre, y compris sentimentalement ! Avec des difficultés pour le dire aux enfants, pourtant en âge de comprendre...
Le ressort comique du film, illustré par la scène de l'apprentissage de l'adresse mail que l'on voit dans la bande annonce, est dans cette différence de générations et de centres d'intérêt.
Il n'y a pas de comique sans caricature. J'ai, quasiment, l'âge de Balasko. Je ne suis pas le seul de mon âge à être capable d'envoyer un mail, à ne pas jouer au scrabble, et à ne pas écouter que Cabrel !
Grand classique au cinéma : les repas de famille qui tournent aux règlements de compte ("tu as toujours été la préférée") pour se terminer dans l'amour.
Un film drôle et sympathique qui met en vedette Josiane Balasko au mieux de sa forme et de son talent. Avec la complicité de Mathilde Seigner, et surtout d'Alexandra Lamy (c'est elle qui revient à la maison).
08:57 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
07/06/2016
Hollywood, années 30
Café Society
de Woody Allen
avec Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Blake Lively
Dans les années 30, on appelait "Café Society", ces milieux mondains qui se retrouvaient au mêmes endroits huppés.
Le scénario n'a strictement aucun intérêt, mais il y a la musique de jazz, un jazz doucereux à souhait, comme ces histoires d'amour, réussies, ou contrariées, ou incertaines, racontées, en voix off par Woody Allen lui même.
C'est chic et rétro, avec un humour retenu de bon aloi, et quelques gags pour que le spectateur ne s'ennuie pas trop.
Parfait pour les amoureux romantiques.
08:49 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
04/06/2016
Hollywood au temps de la "liste noire"
Dalton Trumbo
de Jay Roach
avec Bryan Cranston, Diane Lane, Helen Mirren
Il ne faut pas oublier la paranoïa anticommuniste qui a saisi les USA au début de la "guerre froide".La "commission des activités anti-américaines" menée par le sénateur Mac Carthy, qui a donné son nom à cette période, le maccarthysme, était obsédée par la chasse contre les progressistes.
Dalton Trumbo est un des dix d'Hollywood a avoir refusé de répondre à cette commission. "Il estimait que le Congrès n'avait aucunement le droit de l'obliger à révéler ses opinions politiques", explique sa fille. Même si ses idées étaient bien connues.
Il sera donc placé sur une liste noire l'obligeant à travailler sous différents prête-noms. C'est anonymement qu'il remportera deux Oscars, dont l'un pour "Vacances romaines".
Il retrouvera la lumière lorsque Kirk Douglas imposera que le nom de Dalton Trumbo figure au générique de Spartacus, malgré les menaces de boycott des anti-communistes. Les manifestations à l'entrée des cinémas cesseront lorsque le Président Kennedy prendra la défense du film et invitera tous les Américains à aller le voir.
Otto Preminger portera le coup de grâce à cette liste noire en affichant, lui aussi, le nom du scénariste au générique d'un de ses films, sous son vrai nom.
Jay Roach, quand il était étudiant en cinéma, a eu pour professeur, l'un des amis de Dalton Trumbo, lui aussi sur la liste noire.
Jay Roach a réalisé plusieurs films qui tournent autour de la politique, dont "Moi député" (pour le titre français) passé inaperçu chez nous, mais que j'avais bien aimé, et dont j'ai parlé dans ce blog.
15:48 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma