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17/08/2015

Meurtres en Andalousie post-franquiste

La Isla minima

d'Alberto Rodriguez

avec Raul Arevalo, Joaquim Guttierrez, Nerea Barras

 

Un vrai bon film policier : deux adolescentes (15 et 17 ans) ont disparu. Deux policiers enquêtent. De fausses pistes en rebondissements, la coupable est connu à la toute fin du film.

Film policier, mais pas seulement. L'action se passe au début des années 80, dans la période post-franquiste. La démocratie a du mal à s'imposer au sein de la police et de la société. Même ceux qui travaillaient dans la police politique franquiste sont encore en place. Mais le film évite tout manichéisme. Les deux policiers sont plein de doutes, sur l'enquête et sur eux-mêmes.

L'action se passe en Andalousie. Les femmes qui travaillent à l'usine sont en grève. Les hommes travaillent comme journaliers pour la récolte, et tentent, sans grand succès,  d'obtenir une meilleure rétribution. Ils ne savent pas que trente ans plus tard ils seront remplacés par des travailleurs immigrés marocains ou africains. Car ils seront tous partis. Car ils veulent tous partir. Au moins jusqu'aux hôtels du bord de mer. Tous et toutes, prêtes à tout pour cela,  d'où le drame. 

Un film qu'il faudrait montrer aux jeunes filles pour les inciter à un minimum de prudence.

Le film de toutes les récompenses en Espagne, puisqu'il a raflé pas moins de dix "Goyas", l'équivalent de nos "Césars". Mais aussi deux prix au Festival international du film policier de Beaune.

 

09:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

14/08/2015

En Autriche aussi, les nazis volaient les biens des Juifs

La femme au tableau

de Simon Curtis

avec Helen Mirren, Ryan Reynolds, Daniel Brühl

 

Après la guerre, les Autrichiens ont eu tendance à se présenter comme des victimes des nazis allemands. Ce film rappelle, à juste raison, que l'annexion de l'Autriche au IIIe Reich a été applaudi par nombre d'Autrichiens, et que l'on trouvait dans ce pays la même proportion de dénonciateurs, de militants et d'alliés, de "collaborateurs"que dans d'autres pays. Le même antisémitisme aussi.

Le film raconte l'histoire d'un des plus célèbres tableaux de Gustav Klim, le portrait d'une jeune femme qui personnifie l'âge d'or de la Vienne d'avant guerre.

Ce tableau, comme bien d'autres, comme d'autres films l'ont déjà raconté, a été volé par les nazis,  autrichiens. Contrairement à la plupart, il s'est retrouvé dans le plus grand musée de Vienne. Ironie, ou revanche de l'histoire,  pour le portrait d'une jeune femme juive peint par un artiste juif...

Les passages de l'anglais à l'allemand, et pas seulement dans les "flash back", au moins dans la version en V.O., sont significatifs.

Ce film n'est pas qu'une leçon d'histoire (un "détail" de l'Histoire?) qui confronte les Autrichiens, et peut-être également beaucoup d'autres, avec leur passé, mais aussi un "thriller" juridique quand nous suivons le combat de la nièce d'Adèle pour faire valoir ses droits face à des fonctionnaires autrichiens qui font leur possible pour ne pas laisser s'ouvrir la "boite de pandore".

La Justice a gagné, mais je regrette quand même que "La Joconde" autrichienne ne soit plus dans un musée public de Vienne, mais dans un musée privé new-yorkais. 

 

10:29 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

02/08/2015

The secret service

Kingsman

de Matthew Vaughn

avec Colin Firth, Samuel L.Jackson, Michaël Caine

 

Après plus d'un million et demi de spectateurs en salles, en France, Kingsman poursuit sa carrière en VOD. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi mes petits enfants l'ont regardé trois fois. Sauf que le héros est un adolescent.

J'ai aimé l'humour anglais basé sur la parodie du snobisme ridiculisé par un fils de prolo.

J'ai mal supporté les effets spéciaux aussi invraisemblables que les gadgets qui se veulent autant de clins d'oeil à James Bond.

Comme dans James Bond, je ne me suis pas demandé longtemps si les gentils vont parvenir à sauver le monde du fou qui veut le faire disparaître pour créer un monde nouveau.

 

17:42 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

19/06/2015

La loi du marché : ce n'est pas que du cinéma

La loi du marché

De Stéphane Brizé

Avec Vincent Lindon

 

Vincent Lindon joue le rôle d'un chômeur en recherche, active, d'emploi. Il encaisse courageusement les humiliations. C'est dans ces scènes que Lindon est parfait. Ancien technicien qualifié, il accepte de travailler au service de sécurité d'un grand magasin. 

Face au petit vieux qui a volé une barquette de viande qu'il n'a pas les moyens de payer, face aux caissières qui ont mis dans leur poche des bons de réduction, et vont être licenciées,  il ne peut que se poser des questions sur son rôle.

Un film social engagé, avec une portée politique qui montre les difficultés actuelles du monde du travail.

Je voudrais signaler de nouveau deux films dont j'ai déjà parlé dans ce blog, et qui auraient mérité autant de succès que La loi du marché : "Jamais de la vie" de Pierre Jolivet, avec Olivier Gourmet jouant un ancien syndicaliste devenu gardien de nuit sur le parking d'un super marché. "Discount" de Jean-Julien Petit, avec Corinne Masiero, qui raconte la lutte de caissières d'un supermarché, en prise, justement, avec la vraie loi du marché.

 

16:08 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

11/06/2015

Im Labyrinth des Sweigens

Le labyrinthe du silence

De Giulio Ricciarelli

Avec Alexander Fehling, Friederike Becht, Gert Voss

 

Film allemand qui fouille dans le passé peu glorieux du pays.

A la fin des années 50, un jeune procureur affecté aux infractions routières, se voit chargé, sous son insistance, de trouver des preuves concrètes de meurtres commis par des Allemands à Auschwitz. Seulement des meurtres, puisque la prescription a effacé tous les délits liés à la guerre.

Le film raconte le difficile cheminement de l'enquête face à des Allemands qui ne veulent pas savoir, car ils veulent tourner la page. Sans compter ceux qui se sentent menacés.

Après le fameux procès de Nuremberg, la justice allemande, ou une partie d'entre elle, est prête à poursuivre ses propres criminels de guerre. Un travail de prise de conscience et de lutte contre l'oubli.

Le film pose la question de la responsabilité individuelle, car la défense avance comme arguments : "ce ne sont pas des criminels mais des soldats qui appliquaient des ordres".

Si vous aimez les livres Philip Kerr ("La trilogie berlinoise" et la suite), vous aimerez ce film.

Malheureusement, nous n'étions que deux dans la salle...

 

16:48 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma