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25/09/2015

meurtres d'enfants

Enfant 44

De Daniel Espinosa

Avec Noomi Rapace, Tom Hardy

 

Meurtres en série de jeunes garçons en URSS du temps de Staline. Peut-il y avoir des assassins au paradis, soviétique.

Le flic consciencieux qui ne croit pas à la thèse de l'accident continue à enquêter, et manque donc le test d'obéissance aveugle qui prévaut dans ce climat de paranoïa. Il est donc condamné à l'exil intérieur, avec sa femme, institutrice qui devient femme de ménage.

Un thriller efficace, sur fond de dictature stalinienne.

J'ai regardé le film en VO : assez pittoresque, puisque le réalisateur, suédois d'origine chilienne, a travaillé avec des acteurs dont la langue maternelle n'est pas, majoritairement, l'anglais. Et ils devaient avoir un accent russe...

En VOD 

17:21 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

20/09/2015

"Le père" adapté au cinéma

Floride

De Philippe Le Guay

Avec Jean Rochefort, Sandrine Kiberlain, Anamaria Marinca

 

Les films sur la fin de vie se multiplient. Je suppose que c'est normal puisque la durée de vie s'allonge et que tous les "baby boomers" ont dépassé la soixantaine...

Le dernier film sur un Alzheimer, précoce, était "Still Alice". Cela correspond probablement à l'angoisse de ceux qui ont l'âge de savoir que personne n'est à l'abri de cette maladie qui fait souffrir l'entourage plus que le malade.

"Floride" pour deux raisons :

- le "héros" de l'histoire avait une "Floride", cabriolet Renault des années 70, jusqu'à ce qu'il prenne l'autoroute à contre sens ;

- une de ses filles est partie vivre en Floride, et il attend son retour. Las d'attendre, il part la rejoindre.

En attendant, sa fille aînée doit tout gérer.

Comme cela ne se passe pas chez les pauvres, une dame est chargée de s'occuper de lui. Qu'il fait "tourner en bourrique". Jusqu'à l'arrivée d'une jeune Roumaine qui n'est pas dupe. Le courant passe bien, mais elle refuse qu'il la regarde quand elle prend sa douche.

Comme la dégénérescence est progressive, et qu'il est difficile de multiplier les gags sur le thème, j'ai parfois trouvé le temps un peu long. 

Jean Rochefort est parfois sublime, parfois dans le cabotinage extrême. Sandrine Kiberlain fait mieux que lui donner la réplique. La petite Roumaine Anamaria Marinca mérite d'être revue dans d'autres films. Et le lac d'Annecy est un cadre mirifique.

 

16:27 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

19/08/2015

Berlin, 1945

Phoenix

De Christian Petzold

avec Nina Hoss, Ronald Zehrfeld, Nina Kunzendorf

 

Vous avez peut-être vu "Barbara", cette histoire d'une femme, médecin, travaillant en RDA dont le mari organise le passage à l'Ouest. Phoenix est du même réalisateur, avec les deux mêmes acteurs vedettes. Surtout l'actrice, Nina Hoss, car dans les deux films le personnage féminin joue le rôle moteur.

Dans Phoenix, la femme revient de "camp" dans un Berlin détruit, en 1945. Elle est à la recherche de sa vie d'avant, de son amour perdu. Comme dans Barbara, elle veut reconstruire sa vie. Le phénix pourra-t-il renaître de ses cendres ?

Seul problème, le film va au peu au-delà de la vraisemblance.

Je ne l'ai pas vu passer sur nos écrans, mais il est actuellement disponible dans les "nouveautés" en VOD.

 

09:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

17/08/2015

Meurtres en Andalousie post-franquiste

La Isla minima

d'Alberto Rodriguez

avec Raul Arevalo, Joaquim Guttierrez, Nerea Barras

 

Un vrai bon film policier : deux adolescentes (15 et 17 ans) ont disparu. Deux policiers enquêtent. De fausses pistes en rebondissements, la coupable est connu à la toute fin du film.

Film policier, mais pas seulement. L'action se passe au début des années 80, dans la période post-franquiste. La démocratie a du mal à s'imposer au sein de la police et de la société. Même ceux qui travaillaient dans la police politique franquiste sont encore en place. Mais le film évite tout manichéisme. Les deux policiers sont plein de doutes, sur l'enquête et sur eux-mêmes.

L'action se passe en Andalousie. Les femmes qui travaillent à l'usine sont en grève. Les hommes travaillent comme journaliers pour la récolte, et tentent, sans grand succès,  d'obtenir une meilleure rétribution. Ils ne savent pas que trente ans plus tard ils seront remplacés par des travailleurs immigrés marocains ou africains. Car ils seront tous partis. Car ils veulent tous partir. Au moins jusqu'aux hôtels du bord de mer. Tous et toutes, prêtes à tout pour cela,  d'où le drame. 

Un film qu'il faudrait montrer aux jeunes filles pour les inciter à un minimum de prudence.

Le film de toutes les récompenses en Espagne, puisqu'il a raflé pas moins de dix "Goyas", l'équivalent de nos "Césars". Mais aussi deux prix au Festival international du film policier de Beaune.

 

09:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

14/08/2015

En Autriche aussi, les nazis volaient les biens des Juifs

La femme au tableau

de Simon Curtis

avec Helen Mirren, Ryan Reynolds, Daniel Brühl

 

Après la guerre, les Autrichiens ont eu tendance à se présenter comme des victimes des nazis allemands. Ce film rappelle, à juste raison, que l'annexion de l'Autriche au IIIe Reich a été applaudi par nombre d'Autrichiens, et que l'on trouvait dans ce pays la même proportion de dénonciateurs, de militants et d'alliés, de "collaborateurs"que dans d'autres pays. Le même antisémitisme aussi.

Le film raconte l'histoire d'un des plus célèbres tableaux de Gustav Klim, le portrait d'une jeune femme qui personnifie l'âge d'or de la Vienne d'avant guerre.

Ce tableau, comme bien d'autres, comme d'autres films l'ont déjà raconté, a été volé par les nazis,  autrichiens. Contrairement à la plupart, il s'est retrouvé dans le plus grand musée de Vienne. Ironie, ou revanche de l'histoire,  pour le portrait d'une jeune femme juive peint par un artiste juif...

Les passages de l'anglais à l'allemand, et pas seulement dans les "flash back", au moins dans la version en V.O., sont significatifs.

Ce film n'est pas qu'une leçon d'histoire (un "détail" de l'Histoire?) qui confronte les Autrichiens, et peut-être également beaucoup d'autres, avec leur passé, mais aussi un "thriller" juridique quand nous suivons le combat de la nièce d'Adèle pour faire valoir ses droits face à des fonctionnaires autrichiens qui font leur possible pour ne pas laisser s'ouvrir la "boite de pandore".

La Justice a gagné, mais je regrette quand même que "La Joconde" autrichienne ne soit plus dans un musée public de Vienne, mais dans un musée privé new-yorkais. 

 

10:29 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma