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16/05/2020

Une campagne électorale nouveau genre

Brexit, la guerre incivile

de Toby Haynes

avec Bénédict Cumberbatch, Rory Kianear

 

Ce film est passé totalement inaperçu en France. Il donne pourtant matière à réflexions.

Il relate la campagne "Leave" au référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, en 2016.

Et oui, déjà quatre ans, et ni les Britanniques, ni les Européens ne savent quelles seront leurs relations demain. En particulier dans le domaine commercial.

Pour vendre leurs produits dans ce grand marché continental les Britanniques devaient, et doivent toujours,  respecter les normes européennes. C'est parce qu'ils voulaient avoir leur mot à dire dans l'établissement des normes européennes que les Britanniques ont adhéré, en refusant toujours une Europe plus intégrée. Etaient-ils vraiment dans l'Union européenne ? Pour eux pas d'Euro, pas de Schengen. Contrairement aux Norvégiens et aux Suisses.

Le film est un mixte entre images d'actualités et scènes jouées par des acteurs. Il montre les mensonges éhontés et assumés, totalement démagogiques des partisans du Leave.

Le plus flagrant est ce bus qui a circulé pendant toute la campagne avec écrit dessus : "Nous versons 350 millions de £ chaque semaine à Bruxelles, sortons et nous les verserons à notre système de santé". Bien entendu le chiffre n'avait rien à voir avec la réalité, et le NHS n'a pas reçu un penny supplémentaire depuis le référendum.

La campagne du Leave a joué sans scrupule sur la xénophobie. Elle osait affirmer : "70 millions de Turcs vont déferler sur l'Europe, et Bruxelles les encouragera". Nous avons eu droit au même type d'argument pendant notre référendum sur le projet de Traité constitutionnel. Pas une réunion publique sans que l'on me pose la question de la Turquie, alors que ce n'était pas la question posée...

Mais ce qui est le plus novateur dans ce film, est de montrer comment la campagne a utilisé,grâce à l'intelligence artificielle,  par des algorythmes de la firme "Cambridge analytica" tous ce que nous postons sur Facebook, nos tweet, nos blogs. Pas besoin de chercher à convaincre les 2/3 d'électeurs convaincus, dans un sens ou dans l'autre, mais un ciblage pointu des électeurs indécis, et l'envoi de messages tout aussi ciblés pour les pousser à voter Leave. Pas de messages globaux. Encore moins de messages faisant appel à l'intelligence. Vous avez l'impression de ne plus avoir de contrôle sur votre vie dans ce monde globalisé ? C'est la faute de l'Europe ! Votez Leave ! et comment ensuite vous pourrez de nouveau avoir ce contrôle ? Ce n'est pas dit, bien entendu, mais le message démagogique est bien passé, même si ce n'était qu'à une petite majorité.

Cette campagne a servi de banc d'essai à la campagne présidentielle de Donald Trump, qui a utilisé les mêmes méthodes, avec une victoire marginale (avec presque trois millions de voix de moins que sa concurrente).

La prochaine fois chez nous ?

18:06 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, politique, brexit

11/04/2020

de Rostand à Cyrano

Edmond

d'Alexis Michalik

avec Thomas Solivérès, Olivier Gourmet, Mathilde Seigner, Tom Leeb

en VOD

 

Puisque les cinémas sont fermés, pourquoi ne pas voir en VOD des films récents ?

Edmond, c'est Rostand et le film, adaptation de la pièce de théâtre qui a obtenu cinq "Molière" en 2017 est un formidable "making of" de "Cyrano de Bergerac".

En raison du confinement et de la prescription de la prof de français de mon petit fils, j'ai revu,  avec grand plaisir, le Cyrano joué par Depardieu. Dans la foulée, j'ai vu, avec non moins de plaisir, ce film centré sur Edmond Rostand qui avait moins de 30 ans quand il a écrit cette comédie/tragédie.

Olivier Gourmet est un formidable Cyrano, même s'il vampirise un peu le jeune Thomas Solivérès.

 

 

 

 

17:02 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

28/02/2020

Clint Eastwood au top

Le cas Richard Jewel

de Clint Eastwood

avec Paul Walter Hauser, Kathy Bates, Sam Rockwell

 

1996, Atlanta, Jeux Olympiques. Il y a beaucoup de monde. La police est "sur les dents".

Richard Jewel est vigile. Depuis toujours il rêve d'être un vrai policier. Il vénère le système. Il vit encore avec maman. Il est à la limite de l'obésité, donc victime de "grossophobie", avec les moqueries qui vont avec.

Richard Jewel prend son rôle très au sérieux. A l'occasion d'un grand concert dans un parc,  il trouve sous un banc un sac qui lui semble suspect. Il prévient la police et, avec les policiers, en attendant que les démineurs arrivent, il aide à faire reculer la foule, sauvant de nombreuses vies.

Il devient, pour les médias,  un héros. Mais bientôt le FBI le soupçonne, sans aucun élément de preuve,  d'être un "pompier pyromane" ayant placé la bombe pour devenir un héros.

La presse, et l'opinion publique sont aussi promptes à le démolir qu'elles l'avaient porté au nues. Il faudra plusieurs années pour qu'il soit innocenté, le vrai coupable ayant été retrouvé.

C'est donc l'histoire d'une injustice dont est victime un homme simple, idéaliste et naïf, heureusement soutenu par un avocat compétent. Une histoire racontée avec ironie par un cinéaste qui maîtrise totalement son art.

 

 

16:32 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

13/02/2020

Huis Clos

Les traducteurs

de Régis Roinsard

avec Lambert Wilson, Sarah Giraudeau; Sidse Babett Knudsen,

Frédéric Chau, Olga Kurylenko, Riccardo Scarmacia

 

Lancement du troisième opus d'un succès planétaire. L'éditeur joue la survie de sa maison sur le succès de ce roman. Il est donc complètement parano. Pour éviter les fuites, il rassemble dans un manoir les traducteurs des neufs principales langues dans lesquelles le roman doit être traduit. Pas d'internet, pas de téléphone portable, une surveillance permanente par des vigiles. Et pourtant dès le deuxième jour, l'éditeur reçoit un message de chantage : plusieurs millions d'euros sont réclamés sous peine sous peine de publication sur internet des premiers chapitres. Idem jours suivants, la somme augmentant à chaque fois jusqu'à 80 millions d'euros. D'où vient la fuite ? Le spectateur ne le saura qu'à la fin du film !

Arnaque ? Vengeance ? Un huis-clos angoissant qui se termine par plusieurs morts.

Un casting international remarquable.

 

 

14:56 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

20/01/2020

Il était une fois...à Hollywood

Once upon a time...in Hollywood

de Quentin Tarantino

avec Leonardo Di Caprio et Brad Pitt

et la participation d'Al Pacino

 

4 prix et 38 nominations

3 prix au Golden Globe 2020 : meilleure comédie, meilleur scénario, meilleur acteur dans un second rôle (Brad Pitt)

en VOD

 

A la fin des années 60. Un acteur vedette de la télévision mais qui n'est pas parvenu à percer sur le grand écran, réduit aux rôles répétitifs du méchant des westerns, avec sa doublure pour les cascades, car dans les westerns il faut savoir sauter sur le dos d'un cheval au galop, et savoir tomber d'un toit.

Une ode au cinéma de ces années là, d'avant les effets spéciaux à grande échelle, un film mélancolique magnifiquement servi par deux acteurs remarquables.

 

08:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma