21/06/2015
Sarko le Danois
Il est possible d'avoir du sang hongrois et grec et de vouloir remettre en cause le droit du sol en privilégiant le droit du sang. "Qu'un sang impur abreuve nos sillons..."
Comparer le drame des migrations à un problème de plomberie n'est pas fortuit. Et ce n'est sans doute pas par hasard que cette intervention a eu lieu peu après les élections législatives danoises.
Que montrent les résultats de ces élections ?
- Pour la première fois, l'extrême droite devance la droite classique ;
- La campagne électorale a essentiellement tourné autour de l'Europe et de l'arrivée de migrants au Danemark ;
- La reprise économique n'a que très peu profité aux sociaux- démocrates sortants.
Sarkozy a montré clairement qu'il ne se laisserait pas distancé sur le terrain populiste et xénophobe par le FN. Mais, quitte à voter contre l'immigration, les électeurs ont préféré l'original à la copie.
François Hollande aura probablement remarqué qu'il n'a servi à rien aux sociaux démocrates d'entrer dans cette spirale, pour les mêmes raisons !
Comme au Danemark, la reprise économique touche la France. Comme au Danemark cela sera-t-il utile pour gagner les élections ?
Beaucoup d'électeurs comprennent que la croissance dépend plus d'une situation mondiale que des actions de gouvernements nationaux. Ceux qui réclament un "retour à la souveraineté" n'ont rien compris au monde actuel...
16:34 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, sarkozy, europe, danemark
03/07/2014
Sarkozy victime ?
Berlusconi sans les « Bunga-Bunga »
Sarkozy est-il coupable d’avoir enfreint les lois ? La justice le dira un jour, peut-être.
Il a bénéficié d’un « non-lieu » dans l’affaire Bettencourt, par manque de preuves « suffisantes ». Il n’est pas dit qu’il n’a pas touché d’argent de la vieille dame, mais les juges n’étaient pas certains qu’il ait « abusé d’un état de faiblesse ».
Difficile de croire qu’il ne savait rien du financement des fausses factures et des dépassements du financement de sa campagne électorale. Qui va être condamné à sa place, comme Juppé l’avait été pour Chirac ? Le Parlement européen lèvera sans doute l’immunité parlementaire de Lavrilleux.
Concernant sa récente « mise en examen », puisque l’on ne dit plus « inculpation » sa défense se base sur la contestation de la procédure. Paul Bismuth a-t-il, oui ou non, cherché à avoir des informations sur une affaire concernant Nicolas Sarkozy ? On peut contester la méthode des juges et des policiers, mais a-t-il dit, oui ou non, ce qu’ils ont entendu ?
L’ancien Président a adopté la même stratégie que Berlusconi, relayée par Morano et autres proches : attaquer les juges « rouges », dénoncer un complot politique contre lui, attaquer la procédure, jurer de son innocence…jusqu’à la condamnation et surtout l’inéligibilité.
Comme pour Berlusconi, son parti est pris en otage : il est obligé d’être solidaire, face à la « victimisation » !
Comme pour Berlusconi, il est probable que les électeurs resteront fidèles à la « victime »…jusqu’à l’inéligibilité. Après l’UMP risque de subir le même sort que « Forza Italia ».
11:06 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, politique
26/03/2013
Dernière année sur le trône
Tombeau de Nicolas 1er
Et avènement de François IV
Patrick Rambaud
Editions Grasset
Pour moi, Patrick Rambaud est d'abord l'auteur de "La Bataille", livre couronné par l'Académie française. Il y raconte le "début de la fin" de l'épopée napoléonienne.
Je n'avais lu aucune de ses "Chroniques du règne de Nicolas 1er".
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire les péripéties de cette "dernière année sur le trône". A l'heure où François IV est très critiqué, il n'est pas mauvais de se souvenir de "Notre affligeante Majesté".
Le temps où "Notre clinquant Leader inventait des Lois en lisant les faits divers des gazettes" et où il "privilégiait les privilégiés". "Le régime du paraître était obligatoire".
Je n'ai pas compté le nombre d'adjectifs dont l'auteur qualifie notre ancien Souverain, mais il ne doit pas être loin des quatre-vingt dix neuf noms de Dieu.
Bilan dressé par la Cour des Comptes : dette publique de 20 milliards d'euros, aggravée de 600 millions pendant le quinquennat de notre "Déchu Leader" et autres donneurs de leçons. 450.000 emplois industriels perdus.
La fin est particulièrement d'actualité : "Le 15 juin à minuit, l'ancien occupant du Château perdit son immunité pénale. Les juges allaient pouvoir l'entendre et le confondre. De vieilles affaires reprenaient jeunesse."
"Acharnement ! Criaient les impériaux, mais ils ouvraient leur gazette pour vérifier que le règne de Nicolas 1er ne se prolongeât point dans la rubrique judiciaire".
"Ah! Que c'est dur de n'être plus rien quand on s'est cru presque tout."
08:57 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, sarkozy, hollande
21/03/2012
bilan, en BD, du quinquennat
Les chroniques du règne de Nicolas 1er
Patrick Rambaud et Olivier Grojnowki
Editions Glénat, Grasset et Drugstore
De Patrick Rambaud, j'ai beaucoup aimé sa trilogie napoléonienne : "La bataille", "Il neigeait", "L'absent". Mais je n'ai pas lu ses "chroniques du règne" qui ont été des succès de librairie.
L'essentiel en est repris ici, mis en, excellents, dessins par Olivier Grojnowski, qui met en scènes, et en dessins, Patrick Rambaud, et les personnages de la Cour de Nicolas 1er, superbement caricaturés.
En quelques pages, les points saillants du quinquennat nous sont remis en mémoire : le départ de Cécilia puis le "coup de foudre" avec Carla, le luxe, l'"homme africain qui n'est pas encore entré dans l'Histoire", "l'instituteur qui ne pourra jamais remplacer le curé", les relations avec Bush, Bongo, Ben Ali, Kadhafi, Bigard, les délinquants de naissance, l'affaire Woerth/ Betancourt, la réforme des retraites, etc., avec "sa moisson quotidienne de mesures à prendre sans réfléchir, de discours sans suite". "On n'y vivait plus qu'une rapide succession d'instants qui se détruisaient".
Si l'on en croie les auteurs, "Notre céleste agité" se caractérise par un égocentrisme absolu et permanent : il ne parle que de lui !
"La chute de Napoléon était inscrite déjà dans son ascension et dans son triomphe" (Dominique de Villepin)
"Incommensurable Seigneur, voyez avec clarté les choses comme elles sont. Jusqu'à quels excès, quels malheurs, quels périls vous ont poussé votre penchant naturel, la satisfaction de vous même. Gémissez-en utilement, courageusement, et sauvez votre Etat en embrassant le remède unique à tant de calamités présentes et à venir : dégagez Sire".
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, sarkozy
15/03/2012
Nicolas Sarkozy a quitté discrètement la Présidence
La presse n'en a guère parlé, mais Nicolas Sarkozy a abandonné, très discrètement, la Présidence...de l'"Union pour la Méditerranée", qu'il avait lancée à grand bruit avec son ami Moubarak.
Malgré tous les efforts de notre président pour renationaliser la politique méditerranéenne, aucun pays ne va reprendre cette présidence, qui va échoir...à l'Union européenne.
Il est vrai que c'est de l'Union européenne que vient l'essentiel du financement. Pourtant, pour assurer le développement économique de la rive sud de la Méditerranée, et garantir ainsi sa stabilité démocratique, le budget de l'Union européenne ne peut suffire, même avec l'aide de la Banque Européenne d'Investissement. La contribution des Etats serait indispensable, ainsi que les investissements privés.
Depuis l'Antiquité, l'avenir de l'Europe se joue autour de la Méditerranée. La Présidence sarkozienne a-t-elle été à la hauteur de l'enjeu ?
08:48 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy