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22/01/2012

agitation ,effet d'annonce...et échec

L'Union pour la Méditerranée : un autre échec de Sarkozy

 

 

Dans l'indifférence générale, le Secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée vient de démissionner, sept mois après sa prise de fonction.

Son prédécesseur avait tenu un an.

Qui se souvient encore de la création de cette Union, voulue,  et co-présidée avec Moubarak, par l'agité de l'Elysée ?

La construction voulait être totalement intergouvernementale. Mais les Etats ne paient pas, et les financements privés refusent d'alimenter une structure qui tourne à vide.

Puisque l'essentiel des ressources vient de l'Union européenne, la Chancelière allemande a exigé que tous les pays de l'Union européenne deviennent membre de l'Union pour la Méditerranée.

C'est ainsi que la Suède, la Finlande, le Danemark, et quelques autres, devinrent des pays méditerranéens.

La question aujourd'hui est de savoir s'il ne faut pas revenir simplement à la politique européenne de voisinage, et entériner l'échec sarkozien.

 

12/09/2011

dirigeants français et africains

Sarkozy reçoit un dictateur criminel

 

 

En la personne de Kagamé, Sarkozy reçoit, au nom de la France, le Président rwandais.

Ce n'est pas la première fois que Sarkozy reçoit un dictateur criminel. Peut-être un jour, comme pour Kadhafi, enverra-t-il les hélicoptères de l'armée française "protéger les populations civiles".

 

Kagamé est un dictateur : ne peuvent être candidat(e)s aux élections que les partis appartenant  à la mouvance présidentielle. Toute critique est interdite. Les opposants sont réduits au silence, en prison, en exil, éventuellement victimes de tentatives d'assassinat.

J'ai lu aujourd'hui dans Libération un de ses ministres expliquant que "la démocratie n'est pas un médicament que l'on peut prescrire aux enfants".

Au moins le pouvoir que Kagamé a renversé par les armes avait été élu.

 

Car Kagamé est arrivé au pouvoir par les armes, venant d'un pays voisin (l'Ouganda, qui n'est pas une démocratie non plus), armé par des pays riches qui ont une lourde responsabilité dans la tragique guerre civile qui a fait des centaines de milliers de morts.

Kagamé a une responsabilité directe dans le génocide qui est le fruit de la guerre civile qu'il a déclenché.

Il a une responsabilité plus directe encore dans le contre-génocide, poursuivi jusqu'à Kinshasa.

 

Si la France doit demander pardon au peuple rwandais, c'est de ne pas avoir été capable de le protéger de Kagamé.

Si la France doit demander pardon aux peuples africains, c'est de s'en tenir à une politique d'influence, cynique,  de défenses des intérêts de ses entrepreneurs.

Demander pardon pour ces mallettes de billets, pour lesquelles il n'y a pas de preuves, mais dont tant de gens connaissaient l'existence, symboles des relations malsaines entre certains dirigeants français et africains.

 

17:10 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, afrique

19/07/2011

grossier et brutal

OFF

 

Ce que Nicolas Sarkozy n'aurait jamais dû nous dire

 

Nicolas Domenach et Maurice Szaran

 

Editions Fayard

 

 

 

Le "OFF" est bien connu des politiques et des journalistes. "OFF" cela veut dire que le magnétophone cesse de tourner. Par association d'idées, le stylo est remis dans la poche. Ce qui est dit à ce moment là sert à comprendre la situation, où à en donner un éclairage particulier, mais ne doit pas être répété comme une citation.

Si Jospin, au détour d'une conversation dit à des journalistes : "Je trouve Chirac vieux et fatigué", cela n'engage que lui. Si ce n'est pas "OFF" cela devient un "scoop" et fait la une des journaux.

 

Ce livre est décevant car les lecteurs n'y apprennent rien. Aucune phrase "off" soudainement révélée, sauf qu'il a dit de Juppé : "Ce type est fou".

Pas surpris de savoir qu'il disait, en "off",  "le vieux con" en parlant de Chirac, Président de la république, dont il était le ministre.

 

La seule révélation, pour moi, a été de mesurer jusqu'où la connivence entre politiques et journalistes peut aller.

Tout le monde sait que Sarkozy a toujours tutoyé les journalistes, pour briser la distance et créer une complicité. "Cette intimité qu'il a minutieusement tissée entre lui et la plupart des journalistes politiques depuis vingt ans."

"Dans cet univers féodal, le droit de cuissage a été aboli, pas le droit de "bisoutage".

Vous imaginez François Mitterrand, avant même qu'il ne soit Président, se faire tutoyer par des journalistes, mêmes ami(e)s, ou leur faire la bise ?

"Nicolas Sarkozy a gagné l'élection, mais est-il jamais devenu Président ?" (Villepin)

 

Nous avons la confirmation que Sarkozy, même depuis qu'il est Président,  est brutal et grossier. De là à téléphoner pour traiter d'"enculés" les journalistes qui le critiquent...

"Les coupures de presse cicatrisent difficilement".

 

Nous avons la confirmation que Sarkozy met en scène, pour les journalistes qui lui servent de relais,  sa vie privée, avec Cecilia, avec Clara, avec la journaliste qu'il a dragué aux yeux de tous entre les deux, "avec une ostentation qui bouleversait les critères de la bienséance.". "Une zone grise où privé et public ne se distinguent plus guère. Changement radical de vie, de comportement, d'éthique, d'époque".

"L'exhibition exige toujours plus d'exhibition"

 

 

"Il a fait de la moindre blessure d'orgueil l'aliment incandescent de sa colère, de son ascension"

 

"En politique on ne te donne jamais rien. Il ne faut jamais demander. Il faut prendre".

"Dans son esprit la politique se ramène avant tout à un combat."

"Ceux qui ne supportent pas d'être haïs doivent quitter la politique"

 

"Le pouvoir est au bout du stylo"

 

"Seuls comptent son plaisir, sa satisfaction, son contentement"

 

"Si Chirac avait du fric "plein les poches", lui n'en n'avait pas "plein la bouche"

 

"Le bougisme était un programme politique"

 

"Besson était un socialiste un peu pète-sec, un tantinet arrogant, mais ils sont si nombreux de la sorte au PS..."

 

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy

15/02/2011

Le nègre du Président

Le nègre du Président

 

Daniel Carton

 

Edition Hugo & Cie

 

 

Daniel Carton, originaire du Pas-de-Calais, ancien journaliste de "La Voie du Nord", du Monde et du Nouvel Observateur, s'est fait connaître du "grand" public par  "Bien entendu c'est off...ce que les journalistes politiques ne racontent jamais !" dans lequel il stigmatisait les connivences entre responsables politiques et journalistes.

 

C'est sur ce même thème qu'il revient, par le biais du roman.

Comme tous les journalistes politiques Daniel Carton est un spécialiste des "petites phrases", et le prouve !

 

Impossible de ne pas reconnaître le Président, dont il dresse un portrait féroce, avec sa montre, non pas Rolex mais Patex en or gris à 45 680 euros.

Le "nègre" cela pourrait être n'importe qui dans "l'entourage". "Une clique de tête à claques". Mais parmi laquelle il est même possible de trouver "un bosseur version p'tit gars du Pas-de-Calais éduqué dans le souvenir des tranchées de 14".

 

Un prétexte pour décrire le fonctionnement de ces gens, généralement des hommes, qui accrochent leur étoile au char d'un possible vainqueur. Et les femmes qui "tombent" : "Y en a qui préfèrent les footballeurs. Y en a qui préfèrent se taper des énarques".

La substance des faiblesses de l'âme humaine, ajoutée au cynisme du locataire de l'Elysée. "Gouverner avec Lui, ce n'est pas prévoir, c'est d'abord se faire voir!"

 

 

"Devant le petit personnel ne jamais laisser tomber la cravate qui vous pose et le costard qui en impose".

 

"Il doit y avoir un âge où l'on est tenté de tout remonter pour freiner la descente"

 

"Comme ceux de la télé, ils ne l'approchent jamais, mais ils croient toujours que le peuple est vulgaire" en pensant que "c'était quand même difficile de Le faire élire en Le faisant parler comme Montaigne, celui de l'avenue !"

 

"Si Brahms et Mozart ne sont pas inscrits à leur très grand parti, il est inutile de leur en parler".

 

"Ces vieilles familles où l'on se vouvoie pour être sûr de ne pas se laisser prendre par l'horreur des sentiments"

 

"Etre moche, ça pousse sérieusement à apprendre"

 

"Quand tu chopes ce satané virus de la politique t'acceptes d'y mettre un orteil et tout y passe. Ta zigounette avec, et ceci n'est pas qu'une image"

 

"En politique, la communauté des haines fait le fond des amitiés"

 

"Rares, très rares sont ceux qui sur ces cimes, acceptent de s'accorder aussi le pouvoir d'avoir tort."

 

"Nous construisons tous des châteaux en Espagne. Le plus difficile est de pouvoir vivre dedans."

 

"On est ce que l'on fait"

 

18/01/2011

Leprésident des riches

Le président des riches

 

Enquête sur l'oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy

 

Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot

 

Editions "La découverte", "Zones"

 

 

Au delà de son image "bling-bling", la présidence Sarkozy est l'histoire d'une politique systématique en faveur des nantis, et ce couple de sociologues, directeurs de recherche au CNRS,  retraités depuis peu, (j'ai déjà parlé sur ce blog de leur livre "Paris, 15 promenades sociologiques") passe en revue cette "politique de classe" : "un gouvernement de riches pour les riches", "on gave les gavés", le Président de la République étant "le représentant politique au sommet de l'Etat" de l'oligarchie ;  avec un double langage permanent : "flatter le bon peuple en remplissant les poches des nantis".

"Les dégâts collatéraux du néolibéralisme sont traités dans une logique caritative" ; "Le compassionnel s'est substitué au politique"

"Pour contrer la collusion des élites, la connaissance de leur fonctionnement est un premier combat". Ce livre est un instrument de cette connaissance, et donc de ce combat.

 

 

"Dans la France de Nicolas Sarkozy, l'argent est décomplexé, assumé, et l'appât du gain est la raison nécessaire et suffisante de l'enrichissement" ; "Le sacre de Sarkozy est celui du cynisme social : l'argent ne doit plus se cacher, il est la consécration naturelle"

 

"Le capitalisme financier s'est substitué au capitalisme industriel qui fonctionnait de pair avec l'Etat providence" ; "Le marché financier mondial est dix fois supérieur au PIB mondial" ; "Les actifs français gérés par des banques françaises dans des paradis fiscaux atteignent, selon les estimations, 500 milliards d'euros"

 

"Les dirigeants français alignent leurs revenus sur les plus élevés à l'échelle du monde, tout en délocalisant les emplois".

 

"Sarkozy apporte de nouveaux clients au cabinet (d'avocats d'affaires dont il est le fondateur), comme le groupe pharmaceutique Servier (le Médiator), Bouygues, TF 1, LVMH, Bernard Arnault..."

 

"La violence est légale, organisée et planifiée, qui règle et contrôle les délocalisations et les fermetures d'usines, laissant les friches industrielles comme décor de la vie des familles ouvrières. La violence s'inscrit dans un urbanisme qui loge dans des cités dégradées et éloignées des réseaux de transport et des centres des villes"

 

08:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy