28/11/2022
Brassaï de la nuit, cueilleur de vie
Brassaï
100 photo pour la liberté de la presse
Gyula Halàsz devient Brasssaï en hommage à sa ville natale, Brasso, pour signer ses premières images.
Il arrive à Paris en 1924 et Montparnasse devient son quartier général. Il y rencontre de nombreux artistes, en particulier Salvador Dali et Picasso.
En 1949, après son mariage avec une Tarbaise, il devient Français.
"Si on associe la pratique de la photographie à la lumière et donc au jour, Brassaï relève un défi technique majeur, en l'absence de luminosité, en travaillant sur des temps de pose longs.Les éclairages et les enseignes lumineuses de la ville sont ses meilleurs alliés." "Dans la nuit, Brassaï traque les enseignes lumineuses qui dessinent son sujet".
Pour lui, la nuit révèle plus qu'elle ne dissimule. "La nuit suggère, elle ne montre pas".
On a associé à Brassaï les mots "surréalisme", "fantastique social", réalisme poétique", "réalisme magique".
"Tout peut devenir banal, tout peut devenir merveilleux ! Qu'est-ce que le banal sinon le merveilleux déchu par l'habitude ?"
Bercé par Goethe et nourri par Proust, il est attiré par "une humanité souvent considéré comme déclassée". Il trouve dans le Paris interlope des années 30, "une poésie visuelle". "On ne nait pas prostituée, on le devient".
En 1957, à Nex-Yorl, Brassaï s'essaie pour la première fois à la couleur.
07:53 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos
11/09/2022
Le photojournalisme à Perpignan
Visa pour l'image
2022 Perpignan
Je n'ai, malheureusement, pas pu me rendre à Perpignan cette année pour le toujours formidable festival de photojournalisme. J'ai donc acheté le catalogue publié par les éditions belges Snoeck, et je ne le regrette pas.
La photo de presse est un témoignage qui chaque fois en met "plein la vue" sur les réalités de la violence de notre monde.
Cette année, bien entendu, l'invasion, partielle, de l'Ukraine par la Russie. Nous avons vu certaines de ces photos dans la presse française. Nous étions peut-être un peu préparés, mais certainement pas immunisés. C'est le reportage effectué à Marioupol pour Le Monde par Luc Bariolet qui a été récompensé par le "Visa d'Or". Le reportage du journaliste de New York Times nous rappelle que "des gens vivaient ici".
Ne pas oublier la dictature birmane, ni l'Afghanistan, ni l'Ethiopie, ni le Liban.
Et il n'y a pas que la guerre qui soit violente. Deux reportages sur des hôpitaux psychiatriques, en particulier en Afrique, soulignent la dureté de notre monde.
Les reportages dans les prisons ne sont guère plus gais.
Comme chaque année, des reportages sur les migrants nous donnent mauvaise conscience.
Comme chaque année également, des reportages sur les conséquences des changements climatiques sont l'occasion de superbes photos animalières avant, disparitions possibles.
18:57 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos
17/07/2022
Peter Lindbergh à Montpellier
Devenir Peter Lindbergh
pavillon populaire de Montpellier
entrée libre
jusqu'au 25 septembre
Kate Moss, Linda Evangelista, Naomi Campbell, Cindy Crawford...
"Faire ressortir l'authenticité et la beauté des femmes"
"il ne s'agit pas de beau ou de pas beau mais de vrai ou pas vrai" (Peter Lindbergh)
Au delà des photos de mode sont présentées des photos de sculptures d'Alberto Giacometti et des photos de sa collaboration avec Pina Bausch, célèbre danseuse et chorégraphe.
Toutes les photos sont en noir et blanc car "avec le noir et blanc on n'essaie pas de faire plus joli, de faire chic ou de faire agréable, non c'est authentique !" (Peter Lindbergh)
08:20 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos
01/07/2022
9/11 en photos et en BD
McCurry, NY 11 septembre 2001
Photographies Steve McCurry
scénario Jean-David Morvan & Séverine Tréfouël
dessin Jung Gi Kim
couleurs Walter Pezzali
Magnum photos et éditions Aire libre/Dupuis
Comme tout le monde, je me souviens où j'étais et ce que je faisais quand j'ai appris ce qui se passait à New-York ce 11 septembre. Steve McCurry était à Manhattan. Il a pris son appareil photos, plusieurs objectifs et, aidé par son assistante, il s'est approché tant qu'il le pouvait des lieux de la tragédie. Ce livre raconte cette histoire, en photos et en BD.
"Quand l'émotion est trop forte lors d'une tragédie avec autant de morts, les gens deviennent complètement irrationnels"
"Chaque minute "à la guerre" reste gravée à vie dans votre mémoire"
"Si ta photo n'est pas assez bonne, c'est que tu n'es pas assez près"
"je me souviens qu'il y avait de nombreux docteurs et qu'ils ne pouvaient aider personne car tout le monde était mort"
08:44 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, photos
25/06/2022
guerres photographiées
Photographies en guerre
musée des Invalides, Paris
jusqu'au 24 juillet
La photographie la plus ancienne des 300 photos exposées a été prise à Rome en 1849 alors que le corps expéditionnaire français vient rétablir le Pape dans sa souveraineté.
En 1854, c'est la guerre de Crimée, guerre entre la Russie et ses cosaques, très photogéniques, et l'empire ottoman qui se disputent le territoire de l'actuelle Roumanie. Deux ans plus tard c'est le siège de Sébastopol.
Il y a également des photos de la guerre civile américaine.
La France n'est pas oubliée avec les portraits photographiques des militaires partant faire la désastreuse guerre de 70, puis des photos de la Commune de Paris.
La photographie devient à ce moment là un nouveau moyen d'information, et de dénonciation des exactions. Nous dirions aujourd'hui "crimes de guerre".
Viennent ensuite des photos des guerres coloniales : exécutions des insurgés cipayes, guerre de l'opium, conquête de l'Ouest africain, violences contre les Toucouleurs, guerre des Britanniques contre les mahdistes pour le contrôle du Soudan.
Avant la première guerre mondiale nous avons les photos de la guerre russo-japonaise et la conquête de la Libye par l'armée italienne.
La 1ère guerre mondiale est l'occasion de l'utilisation des photographies aériennes. Les Américains disposent de "cameras guns" embarquées sur leurs avions.
La guerre d'Espagne voit l'essor du photojournalisme.
L'exposition se termine par l'Indochine, le Vietnam...et les bombes d'Hiroshima et Nagasaki puis l'Algérie, la Centrafrique et le Liban qui donne à la guerre une dimension intemporelle.
08:16 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos