Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/11/2023

Pour la liberté de la presse

100 photos de

Elliott Erwitt

pour la liberté de la presse

Reporters sans frontières

 

100 photos en noir et blanc d'Elliott Erwitt, de l'agence Magnum,  de 1946 à 2000.

Trois dominantes : les chiens, les enfants ("un regard à hauteur d'enfant", Marie Desplechin) et les immeubles aux lignes géographiques épurées. Le tout avec de l'humanité et de l'humour.

"Pas sérieux très sérieusement"

Une seule photo "people" : Marilyn, "accessible, intelligente, aimable".

Une photo historique : Nixon / Khroutchev.

Comme tous les ans la mappemonde de la liberté de la presse. Toujours les mêmes dictatures...

Vincent Bolloré, le "petit prince du cash flow" mérite d'entrer dans "le club infamant des prédateurs de la liberté de la presse".

Pour avoir exercé son métier, Khalifa Guesmi est condamné à cinq ans de prison ferme, "la plus lourde peine jamais prononcée contre un journaliste en Tunisie.

 

Eliott Ervitt vient de décéder à l'âge de 95 ans, une raison supplémentaire, s'il en fallait une, pour acheter cet album.

 

 

 

 

14:56 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos

13/10/2023

images méconnues de la guerre d'Espagne

Icônes cachées

Antoni Campanà

Pavillon populaire de Montpellier

jusqu'au 10 décembre

 

A la fin de la guerre d'Espagne, Antoni Campanà refuse de se plier à l'ordre de la dictature franquiste selon lequel il devrait rendre tous ses négatifs et épreuves effectués pendant la guerre. Ses épreuves sont cachées chez son ami, le photographe Mas.

Pendant 80 ans ces photographies restent cachées. Campanà ne veut pas les voir, et encore moins les  montrer. Elles ressortent de leurs boites en fer il y a cinq ans. Il y en a 5000. Des expositions sont organisées, à commencer par sa ville de Barcelone.  200 photos sont exposées aujourd'hui à Montpellier, avec des objets tels que deux de ses appareils photos (Rolleiflex et Leica).

Campanà n'était pas un photographe de guerre mais un photographe artistique.

Au départ Campanà est neutre. Il veut faire des reportages objectifs. Mais en 36 il collabore avec le ministère catalan  de la Défense, et en 38 il s'enrôle dans l'armée de la République espagnole. Il photographie les 200 miliciennes en route pour le Front d'Aragon.

A l'enterrement du leader anarchiste Durruti il se concentre sur la foule dans les rues de Barcelone.

A la fin de la guerre, Barcelone se transforme en un grand centre d'accueil pour les réfugiés en provenance de toutes les régions d'Espagne. C'est la "Desbandà". Il ne cherche pas les cadavres mais les survivants. Lors de la "Retirada" républicaine" il photographie les débris mécaniques de cette fuite vers la France.

La dernière salle montre le rapprochement de Pétain avec le camp franquiste.

Après la guerre il réalise des photographies publicitaires et des cartes postales.

 

07:59 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos de guerres

01/10/2023

Une masculinité sur le déclin

Men untitled

Carolyn Drake

Fondation Henri Cartier-Bresson

jusqu'au 14 janvier

 

Surprise dérangeante que cette exposition de Carolyn Drake, membre,  depuis 2015,  de  l'agence Magnum.

Il est fréquent d'apercevoir, et même de voir, des corps nus aux détours d'expositions photos. Généralement ces corps sont féminins et harmonieux.

Là, il s'agit de corps d'hommes vieillissants, minimum plus de 50 ans, le plus souvent nus, aux corps frippés. Quand la photo est prise de face le sexe est rabougri.

Carolyn Drake a trouvé ses modèles parmi les maris et les amis de ses amies du Mississippi. Ils ont accepté de se dénuder, conscients que ce geste les rabaissait, à la limite de l'humiliation.

 

"tous les projets photographiques exigent un certain degré de courage, il faut du courage pour photographier d'autres personnes, surtout des personnes que vous ne connaissez pas" (Carolyn Drake)

 

14:17 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos

12/05/2023

50 ans de photos de Libération

50 ans dans l'oeil de Libé

de Lionel Charrier et Charlotte Rotman

éditions du Seuil

 

1973. Il y a 50 ans. La naissance de Libé. Ma première candidature à des élections législatives. Ce gros album n'évoque pas ces élections. Je lis Libé. Pas seulement Libé mais aussi Le Monde. Mais à l'époque Le Monde est encore très réticent à l'égard des photos.

Plus de 300 pages de photos regroupées par décennies. Des photos en Une et aussi les photos portraits en dernière page.

A l'intérieur,  des photos d'actualité qui font mieux qu'illustrer les articles car ce sont souvent des photos "choc" qui parlent d'elles mêmes.

Beaucoup de photos de guerre, ou des conséquences de ces guerres.

Des photos d'artistes, en particulier le Festival de Cannes.

Et Libé ne serait pas Libé sans photos politiques. Avec les grands moments de la gauche. Les victoires de Mitterrand, de Jospin, d'Hollande. Mais aussi des photos de défaites amères...

Pour les gens de ma génération, la rétrospective d'une vie, même si celle-ci n'est pas encore terminée...

 

08:29 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos

25/03/2023

écrire avec la lumière

Abbas

100 photos pour la liberté de la presse

Reporters sans frontières

 

"Abbas comprend qu'il est né pour raconter des histoires : "j'avais une image héroÏque du journaliste : on voyageait, on allait à la guerre, on couvrait des évènements historiques." "Il couvrira la crise humanitaire qui ravage le Biafra, l'Afrique du Sud en plein apartheid (photo de couverture), la difficile mise en oeuvre du Traité de Paris au Viêt Nam."

"C'est parce que le monde est en couleurs que je photographie en noir et blanc."

"Contraint à l'exil avec sa famille, Abbas revient dans son pays d'origine dans les années 70. Il couvre aussi bien les manifestations pour et contre le Shah. Il est profondément affecté quand les mollahs font basculer le pays dans l'obscurantisme"

Il veut "méditer avec son appareil photo."

 

Comme toujours, le livre complète les photos par l'état de la liberté de presse dans le monde. 530 journalistes sont actuellement en prison pour avoir essayé de faire leur métier. "Pour les journalistes les trois plus grandes prisons du monde sont la Chine, la Birmanie et l'Iran."

Au palmarès le Belarus, le Cameroun, l'Algérie, l'Egypte, la Russie.

 

07:56 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo