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24/02/2006

Pourquoi ils se battent

Pourquoi ils se battent
Voyages à travers les guerres du Moyen-Orient
Renaud Girard
Flammarion
Renaud Girard est "grand reporter" au Figaro, journal qui n'est pas ma lecture habituelle. Mais il faut reconnaître que son livre est clair et intelligent, posant bien les problèmes de la région.
Les premiers chapitres sont consacrés au problème israélo-palestinien, nœud ou prétexte de bien des crises. Ils ont été écrits avant la victoire du Hamas aux élections palestiniennes, mais on y trouve les raisons qui pouvaient laisser présager leur victoire : les accords d'Oslo ont été systématiquement sabotés, non seulement par le Hamas,  mais aussi par les dirigeants israéliens successifs, en particulier de Droite. Qu'a reçu l'autorité palestinienne en contrepartie de ses concessions ? Pas l'arrêt de la colonisation. Rien qui aurait pu lui permettre de faire face à la montée islamiste, en particulier à Gaza, le plus grand ghetto du monde (2/3 de la population vivant dans des camps de réfugiés et ayant pour héros le Hezbollah libanais et les "martyrs" kamikazes).

 

Au lieu de s'investir dans la recherche de solutions offrant un avenir aux Palestiniens et aux Israéliens, comme Carter et Clinton avant lui, W. s'est fourvoyé en Irak, obtenant l'effet exactement inverse de ce qu'il disait rechercher : la guerre et la misère jettent une génération entière d'Irakiens dans les bras de l'Islam, chacun replié sur son identité religieuse, sunnite ou chiite, faisant courir le péril d'une guerre civile.
Le 11 septembre ne pouvait servir de prétexte : les terroristes ne venaient pas d'Irak. Leurs financements venaient de l'Arabie Saoudite wahhabite et de Dubaï, "alliés" des USA.
La traque de Ben Laden et des talibans n'est pas non plus un succès : le gouvernement afghan ne contrôle que la capitale,  et le reste du pays est aux mains des seigneurs de la guerre liés aux trafiquants d'opium.
Comme toutes les guerres, celles du Moyen-Orient sont contre-productives et c'est la population civile qui souffre le plus !

 

En conclusion,  l'auteur considère que l'Europe ne doit être accueillante que pour ceux qui adhèrent à ses valeurs démocratiques, la tolérance ne devant pas profiter aux intolérants et qu'elle doit aider les USA à régler, prioritairement, le problème israélo-palestinien.

 

09:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

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