09/03/2009
Les relations transatlantiques dans le domaine de la sécurité
Les relations transatlantiques dans le domaine de la sécurité
Défis et opportunités : un point de vue américain
Dr Dan Hamilton, Directeur du "Centre pour les relations transatlantiques", Washington DC
Tout comme il y a un "acquis communautaire" il y a un "acquis atlantique".
L'alliance entre les Etats-Unis et l'Union européenne est indispensable mais non suffisante pour former une "coalition" mondiale".
Les nouveaux défis sont la lutte contre le terrorisme et les cyber-attaques.
Ces menaces ne visent pas des gains de territoires mais à perturber les sociétés.
Nos institutions ne sont pas adaptées pour y faire face.
Sur son territoire l'OTAN conserve sa responsabilité traditionnelle de défense collective et de solidarité (article 5). Cette garantie doit être donnée aux nouveaux membres.
Les opérations extérieures doivent être décidées par consensus.
Les structures de commandement doivent être modifiées, avec une implication européenne plus grande.
Partir des Accords d'Helsinki pour mettre en place une nouvelle architecture européenne de sécurité, avec la Russie, assurant la stabilité de la partie de l'Europe qui se trouve entre l'UE et la Russie.
La question du désarmement pose la question du contrôle des armes. Pourquoi ne pas aller vers un monde sans armes nucléaires ?
La présence des armes américaines en Europe est d'abord un débat européen. Si l'Europe n'a pas besoin de la dissuasion américaine, rien n'est imposé.
Les Etats-Unis souhaitent une intensification de l'effort européen en Afghanistan.
Défis et opportunités : un point de vue européen
Dr Marcin Zaborowski, Institut européen pour les études de sécurité
Il faut trouver des dispositifs pragmatiques pour les opérations PESD et OTAN se trouvant sur des territoires communs.
Concernant le nucléaire, la Conférence de 2010 sur le TNP sera décisive.
L'objectif d'une réduction à 1.000 têtes nucléaires est envisageable.
S'il n'y a pas d'unité de l'UE, les Etats-Unis auront des accords bilatéraux avec les Etats membres.
Afghanistan : la mission de formation de la police est un échec complet. Il ne faut pas s'impliquer dans la politique intérieure afghane.
Même si la Russie n'est pas démocratique, un accord avec elle est indispensable pour assurer la sécurité de l'Europe orientale.
La décision de la France de réintégrer toutes les instances militaires aura des conséquences pratiques, mais elle est surtout symbolique, car la France a toujours contribué aux opérations extérieures et aux commandements.
Une étude de cas : Les forces et les armes nucléaires de l'OTAN
Dr. Ian Anthony, "Revoir la politique nucléaire de l'OTAN", SIPRI, Stockholm
Depuis quinze ans il y a un processus de "rationalisation", donc de réduction et de changement de la répartition, des forces nucléaires américaines, à courte et moyenne portées, en Europe.
Ces missiles sont estimés à environ 400 + une centaine embarqués sur des sous-marins, en face d'environ 2.000 missiles russes.
Les avions susceptibles de transporter ces charges devront être rapidement remplacés.
La réintégration de la France dans les structures militaires de l'OTAN ne concerne pas l'arme nucléaire.
De nouveaux pays ont accédé aux forces nucléaires, avec des capacités de lancement.
Mais l'exemple du Pakistan montre que la force nucléaire n'a aucun rôle dans la politique menée.
Conclusion générale
Les "nouveaux concepts stratégiques" de l'OTAN sont attendus avec intérêt, pour voir comment une OTAN renouvelée pourra faire face aux nouveaux défis et contribuer à une dénucléarisation du monde.
08:00 Publié dans sécurité, défense | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : otan
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