Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/05/2011

le roman de l'Uruguay du XXe siècle

La montagne invisible

Carolina De Robertis

Editions Belfond

 

L’Uruguay au XXe siècle à travers la vie de trois femmes.

Tout commence avec le grand-père, Ignacio,  qui quitte l’Italie pour émigrer dans le « nouveau monde », à Montevideo, « une ville de marins et d’ouvriers, de laine et de bœuf,  de pierres grises et de longues nuits d’hiver glacés ». Il apprend à boire la grappa au miel et le « maté » avec la « bombilla », « le liquide vert au goût amer et vivifiant. Le goût de l’Uruguay ». « Le président du nom de Battle y Ordonnez avait ensorcelé la population en promettant des écoles, des droits aux ouvriers et des hôpitaux ». « Il a transformé l’Uruguay en pays démocratique ». L’émancipation des femmes y date de 1905 ! Ignacio épouse, au fin fond de la campagne, Pajita (petit oiseau), jeune paysanne illettrée mais intelligente. Elle affirme descendre de José Artigas, héros de l’indépendance. « Il a mené le combat pour l’indépendance avec les gauchos, les indiens et les esclaves libérés ». Sa connaissance des plantes  permettra à Pajita de faire vivre sa famille pendant les absences de son mari.

Sa fille Eva devra quitter trop tôt ses études, mais n’abandonnera jamais son amour de la poésie. Elle partira pour Buenos Aires, de l’autre côté du Rio de la Plata.

Elle y connaîtra l’amour et vivra l’aventure du péronisme, jusqu’à la chute, qui entraînera pour elle le retour sur sa terre natale.

La fille d’Eva, Salomé, rejoint les Tupamaros, dont le nom s’inspirait de Tupac Amaru, le dernier roi inca transformé en martyr par les Espagnols. Les Tupamaros proclamaient « le droit sacré à la rébellion ». Nous étions en 1968 ! Les Tupamaros cherchaient à ridiculiser le pouvoir autoritaire du Président Pacheco, si possible sans utiliser la violence.  Ils ne réussirent qu’à permettre la prise du pouvoir par une junte militaire. Salomé est victime de la répression, des tortures, de l’emprisonnement. A ce moment là, « l’Uruguay détenait le record mondial du plus grand nombre de prisonniers politiques par habitant. »

Comme le dit l’auteur : « bien que ce livre soit un roman, il repose sur des évènements historiques réels. Ma propre famille fut une des plus importantes sources de documentation. »

 

« A chaque saison, un nouveau tyran, à la tête d’une armée, détruisait une autre armée, se saisissait du pouvoir, puis le perdait ».

« La mémoire est la reine des tours de passe-passe : elle embellit ce qui brille déjà et laisse dans l’ombre les misères et les erreurs »

« L’Uruguay avait eu un destin unique, preuve d’une solide démocratie : alphabétisation importante, droits du travail, santé publique »

« L’Uruguay, un joyau perdu sur un continent oublié »

« J’étais né pour te caresser, ma vie pour ça, ma main sur ta peau »

13:59 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

Les commentaires sont fermés.