22/08/2011
Quelques réflexions sur l'Afrique (fin)
Environnement
Indispensables énergies
Le continent africain possède un potentiel énorme, aussi bien en énergies fossiles que renouvelables. Elles sont gaspillées, sous-exploitées ou exportées sous forme brute.
1/3 seulement des Africains ont accès à l'énergie électrique, alors que 7% seulement des capacités hydrauliques et 1% des capacités géothermiques sont utilisées, sans parler des énergies solaires et éoliennes.
Le bois représente 40% de la consommation d'énergie. Huit Africains sur dix cuisinent au feu de bois, ou de charbon de bois, provoquant dans certaines zones une déforestation dramatique.
L'Afrique, compte-tenu de ses ressources exceptionnelles, pourrait devenir, avec l'aide de l'Union européenne, le continent à la pointe de l'utilisation des énergies renouvelables.
L'eau
L'Afrique est le continent le plus exposé au risque hydrique. L'excès d'eau pose souvent plus de problème que sa pénurie. Même lorsque l'eau abonde, l'eau potable manque.
Un Africain sur deux n'a pas d'accès à l'eau potable, premier facteur de mortalité, et près de deux sur trois n'ont pas accès aux services d'assainissement, ce qui amène à parler de "péril fécal", car moins de 2% des eaux usées sont traitées.
La nappe phréatique aquifère représente plus de 60% de l'eau douce disponible en Algérie, 95% en Libye. Y avoir accès suppose des moyens que tous les pays n'ont pas.
L'urbanisation accroît le problème de l'eau et de l'assainissement.
"Fabriquer" de l'eau potable coûte de plus en plus cher, en raison de la multiplication des pollutions et des besoins urbains croissants. Sa distribution est handicapée par le mauvais état, ou l'inexistence, des réseaux de distribution, ce qui provoque un important gaspillage.
La faillite des opérateurs publics responsables de la production et de la distribution d'eau potable est à déplorer. Les "plans d'ajustement structurels" ont entraîné leur privatisation et celle-ci a provoqué un recentrage sur la partie solvable de la population urbaine, provoquant une éviction de fait des plus pauvres.
Les pauvres consomment dix à vingt fois moins d'eau que les riches, car ils la paient plus cher en raison des difficultés d'accès.
La revendication pour un droit à l'eau potable est vitale.
La lutte contre la déforestation et pour la biodiversité
Face aux menaces de déforestations, considérant que les forêts ont été "construites" au fil du temps par les sociétés humaines, l'agroforesterie doit être contrôlée et durable et donc soucieuse du renouvellement des forêts.
Comment ne pas être particulièrement soucieux de la préservation de la biodiversité en Afrique qui est une richesse : 50.000 espèces de plantes répertoriées, 1.500 espèces d'oiseaux, 1.000 espèces de mammifères ?
08:24 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0)
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