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01/02/2012

Quand les profs de philo lisent Tintin

Tintin au pays des philosophes

Philosophie Magazine

Editions Moulinsart

 

Une vingtaine de philosophes, dont Michel Serres n’est pas le moindre, sociologues, ethnologues, psychanalystes,   parlent de Tintin et de son apport à la philosophie, en six grands chapitres, superbement illustrés, et qui se terminent pas un bref abécédaire :

De la morale

« Une action est moralement bonne si elle s’accomplit par pur respect du devoir, sans considération pour un intérêt ou une satisfaction espérée. »

« Tintin, c’est d’abord une œuvre où il est question du Bien et du Mal ». « Tintin est une incarnation du Bien, dont le courage éminemment moral fonde son exemplarité de héros ». « Pour Milou et son jeune maître, il importe d’abord de faire preuve d’intelligence, et ensuite seulement, de faire montre de courage ». Du côté du Mal, on ne trouve que l’argent, le pouvoir et l’abus de pouvoir, la cruauté ».

« Dans cette morale de la cohérence avec soi, il vaut mieux subir un tort que le faire subir, car on est condamné à vivre avec soi »

« L’amour de la sagesse colle aux pas du petit reporter comme un morceau de sparadrap s’agrippe aux doigts du capitaine »

« Il ne se compromet jamais auprès des puissants et parle toujours selon sa conscience, quels que soient les dangers qu’elle lui fait courir ».

De la politique

« Le Lotus bleu, en 1934, est un engagement en faveur de la Chine contre l’ambition du Japon de devenir une puissance coloniale ».

« Le sceptre d’Ottokar met en lumière, en 1938,  la nouveauté « révolutionnaire » du fascisme et attire l’attention sur la fragilité des démocraties »

« Il se range résolument du côté des régimes pacifiques et démocratiques, ce qui n’était pas si courant à l’époque ».

« Tintin au Congo » est un catalogue de préjugés, au prisme du milieu catholique et conservateur des années 1930. Il fait toujours référence à une colonisation morale, articulée autour des valeurs chrétiennes. »

De l’Homme

« L’insatisfaction qui fait partir au bout du monde trouve bien souvent son terme dans la « maison » familiale, c'est-à-dire dans sa propre histoire, personnelle et généalogique ». »Le héros part au bout du monde pour comprendre ce qui se trouvait à sa porte ». « Comprendre un peu mieux ce que nous sommes, à travers le regard d’autrui ».

« La vie, c’est du rafistolage. Le vivant est un bricolage dont l’unité de fonctionnement nous échappe ».

De la raison

« Il révèle une dimension merveilleuse de l’existence humaine, véritable dérision du scientisme dominant. »

Du rire

« Tintin n’est pas drôle, mais il sert de révélateur aux décalages que les autres refoulent ». « C’est la lecture symbolique qui fait rire »

« Rire, c’est se secouer l’identité »

De l’art

« Tintin est capable de faire vibrer dès l’enfance les questions que soulèvent toutes les grandes œuvres d’art : la mort, le secret de nos origines, l’énigme du Bien et du Mal ».

« Il est seulement le jeune homme de bonne volonté que nous rêvons tous d’être ».

« L’oreille cassée montre que ce qu’on cherche est insaisissable »

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

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