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25/10/2012

Que sais-je ? sur l'histoire de l'Arménie

L'Arménie

 

Claire Mouradian

 

"Que sais-je ?" n°851  (PUF)

 

 

Ce livre nous dit peu sur l'Arménie d'aujourd'hui : "un espace étriqué et enclavé, des potentialités naturelles limitées, des voies de communication et d'approvisionnement contrôlées par des voisins plus ou moins hostiles.". Seul le dernier chapitre parle de l'époque contemporaine. Il est plus consacré aux Arméniens, et en particulier à la majorité d'entre eux, ceux de la diaspora,  qu'à l'Arménie.

 

L'Arménie antique et médiévale nous explique la fierté de la Nation arménienne. L'Ourartou dès le IXe avant J.C. Tigrane le Grand (95/55) et son Empire arménien de la mer (Noire) à la mer (Méditerranée).

 

L'Arménie victime très tôt de l'hégémonisme de ses puissants voisins. L'Empire perse de Cyrus au VIe siècle avant J.C., puis iranien, qui met fin  à l'Etat arménien pour quatre siècles en 428, peu de temps après avoir été "le premier Etat à adopter le christianisme comme religion officielle en 301". Avec l'intermède de l'Empire romain, représenté par les légions de Pompée.

 

Plus tard, "Byzance, en ruinant les capacités combatives des Arméniens a favorisé l'expansion turque en Anatolie". Dès lors, les Turcs deviennent l'"ennemi héréditaire". Les Azéris n'étant qu'une version de Turcs.

 

"Les destinées des Arméniens (de la Méditerranée) vont être solidaires de celles des Croisés". Le dernier roi du royaume arménien de Cilicie, Léon de Lusignan,  meurt en exil à Paris, et son cénotaphe se trouve dans la basilique des rois de France à Saint-Denis.

 

Du XVe au XIXe, les Arméniens vivent sous le joug des Ottomans et des Iraniens qui parviennent à un accord de partage en 1639. Pris entre Turcs et Persans,  les Arméniens se tournent vers la Russie orthodoxe. En 1813, la Russie annexe l'est de l'Arménie, après trente ans de guerres contre les Turcs et les Persans.

 

En  1914, les Arméniens sont divisés, comme leur territoire : 180.000, vivant à l'Est, sont mobilisés dans l'armée russe, 250.000, vivant à l'Ouest, dans la région renommée par les Turcs "Anatolie", sont enrôlés dans l'armée turque.

 

En 1915, les autorités turques décident de régler "la question arménienne" en procédant à un gigantesque "nettoyage ethnique" : entre 1 et 1,5 millions de victimes, soit les 2/3 de la population arménienne.

Un génocide, avant que le mot ne soit inventé.

 

A la fin de la 1ère guerre mondiale, la République est proclamée, dans la partie orientale,  qui était occupée par la Russie, mais dès 1920, la jeune république arménienne devient "soviétique" : "Plutôt les Russes que les Turcs !".

 

En 1991, "les Arméniens plébiscitent l'indépendance à 99% avec une participation de 95%."

La même année, le Karabagh, peuplé à 85% d'Arméniens,  proclame à son tour son indépendance. Le conflit, à ce sujet, avec l'Azerbaïdjan, dure toujours.

 

 

11:27 Publié dans Livre, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

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