30/06/2013
Sélection de BD érotiques
Anthologie de la BD érotique
Sélection établie et commentée par Vincent Bernière
Beaux Arts éditions
Le magazine "Beaux Arts" avait déjà publié un numéro spécial sur ce thème. Il s'agit cette fois d'un gros album à déguster à petites doses, une fois les enfants couchés.
Pour chaque auteur choisi, quelques planches. Juste assez pour se faire une idée, pour se remémorer ou découvrir des dessinateurs de talent.
Cinq parties : "soft", "chic", "trash", "rigolo" (des parodies de bandes dessinées pour enfants), "autobiographique".
A part quelques œuvres anonymes de 1930, les planches sont beaucoup plus contemporaines.
Ma génération, et les autres, peuvent retrouver les grands auteurs des années 70 : Pichard, Forest, Wolinsky, Guido Crepax, et 80 : Manara (dont un dessin fait la couverture), Martin Veyron, Alex Varenne, Tanino Liberatore, Reiser, Crumb...
Pour ne citer que ceux que je préfère.
Je remarque dans cette rétrospective que les années 90 sont passées sans laisser de marques significatives.
Parmi ceux que je ne connaissais pas, j'ai noté Erich von Götha et son "Twenty".
L'album se termine avec quelques planches d'Aurélia Aurita. J'ai déjà parlé dans ce blog de son "Fraise et chocolat", qui a fait le "Buzz", à juste titre.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, érotisme
29/06/2013
Paris 1943/44
Le cordonnier de la rue triste
Robert Sabatier
Livre de poche n°32348
Paris 1943/44, "cette période où l'on subissait les outrages d'une guerre perdue", à la limite entre le XIVe et le XVe arrondissement. La rue triste ne voit pas passer le "corps noir". Fontenoy n'y a probablement jamais mis les pieds.
Dans la rue triste vit toute une galerie de personnages, à commencer par le cordonnier qui aimait tant courir qu'un accident l'a privé de l'usage de ses jambes. Il y a aussi une petite fille qui cache, avec son châle, une étoile jaune.
Dans la rue triste ne vivent que des gentils. Le fonctionnaire de la préfecture de police prévient de l'imminence d'une rafle. "Ces gens en uniforme pouvaient se mêler de changer le destin d'autres êtres parce qu'on le leur avait commandé". La prostituée et la bonne sœur font cause commune, pour aider l'infirme puis la petite fille et sa grand-mère. Paulo, le chiffonnier, aménage une cache pour les journaux clandestins, puis des armes. Même l'inoffensif cordonnier sert de boîte à lettres à la résistance.
Cette histoire est trop belle pour y faire une place aux 30.000 auxiliaires français de la Gestapo. Pas de délateurs, pas de collabos.
Comme dans "L'art français de la guerre", "le libérateur dut, sur ordre, combattre d'autres libérateurs en Indochine puis en Algérie."
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
28/06/2013
Dustin Hoffman cinéaste
Quartet
De Dustin Hoffman
Avec Maggie Smith, Tom Courtenay, Billy Connolly, Pauline Collins
Une maison de retraite pour musiciens et chanteurs d'opéra qui ne veulent, ou ne peuvent, plus vivre seuls. Nettement plus âgés que la jeune retraitée de "Jours heureux".
Ces artistes tentent de prendre de l'âge avec art. Ils appartiennent tous à la même classe sociale, même si les distinctions sont nettes entre la "diva", les vedettes et les artistes "du rang".
Les artistes ont un égo un peu plus développé que la moyenne, et rien n'est oublié des jalousies et des sentiments d'autrefois.
Le rythme n'est pas trépidant, mais le film se laisse déguster comme un muffin avec une tasse de thé à cinq heures, avec des paysages, des décors, un humour tellement britanniques que le V.O. est recommandé et le dépaysement assuré.
Pour nous aider à affronter ces temps à venir, une phrase de Bette Davis revient à plusieurs reprises : "la vieillesse n'est pas faite pour les lâches."
Courage !
08:14 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
27/06/2013
Djibouti : contestation réprimée
Djibouti : la démocratie a encore du chemin à parcourir !
Djibouti, l'ancienne "côte française des Somalis", indépendante depuis 1977, a du mal avec la démocratie et les droits de l'Homme.
Après trente ans de pouvoir absolu encadré par le parti unique, le président Gouled a transmis sa charge à son neveu, également chef des services de sécurité.
En 2003, retour au multipartisme, avec 62% des suffrages, la majorité présidentielle remporte la totalité des sièges au Parlement.
En 2005 le Président Ismaël Omar Guelleh, seul candidat, remporte l'élection présidentielle avec 100% des suffrages.
La guerre contre le terrorisme est une splendide aubaine pour le pouvoir qui s'engage aux côtés des occidentaux dans la lutte contre la piraterie, et dans l'AMISOM, la force africaine, financée par l'Union européenne, en Somalie.
La France, les USA et le Japon y disposent de bases maritimes qui représentent une rente de plusieurs dizaines de millions d'euros...et un soutien politique indéfectible, malgré l'embarrassante question de l'assassinat du juge français Borel par les services de sécurité djiboutien, afin de garantir la stabilité dans une région essentielle et géostratégique.
Depuis l'indépendance la répression rend toute expression collective dissidente impossible.
L'actuelle opposition (noyautée par les "Frères musulmans" ?), en fait les frais : elle conteste le résultat des législatives du 22 février en manifestant. La répression est féroce : une dizaine de manifestants ont été tués par balles par les forces de sécurité. Un millier d'opposants aurait été emprisonné depuis les élections, plus ou moins longtemps. Il y aurait une soixantaine de prisonniers politiques encore détenus. La plupart des dirigeants de l'opposition et de nombreux journalistes sont l'objet de poursuites judiciaires.
Un blogueur est accusé de "diffamation de la police" pour avoir publié des photos de manifestants victimes de la répression.
Les puissants parrains du régime djiboutien, au premier rang desquels la France, ne pourraient-ils pas pousser celui-ci à une minimum de respect des droits de l'Homme ?
14:50 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique
26/06/2013
Sexygénaire
Les jours heureux
De Marion Vernoux
Avec Fanny Ardant, Patrick Chesnais, Laurent Lafitte
Trio classique : la femme, le mari, l'amant. Air du temps : la femme est une sexygénaire totalement angoissée par le fait de se retrouver à la retraite, et l'amant a vingt-cinq ans de moins qu'elle. Mais elle n'est pas une "cougar", pas une chasseuse. Elle répond à une pulsion de vie et de tendresse devant les "ateliers" qui lui sont proposés, de la poterie à la peinture sur soie. Heureusement, il y a l'informatique !
Au bord de la mer du Nord, à Calais et au Cap Blanc-Nez, la caméra fait preuve d'une pudeur égale à celle de Fanny Ardant autour de qui tourne le film.
Comme il est possible de s'en douter, le rythme n'est pas trépidant.
Laurent Lafitte n'est pas trop crédible en jeune amant, dragueur qui se prend au jeu, mais Patrick Chesnais, est excellent en mari agacé et bougon qui n'est pas dupe.
08:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma