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05/06/2013

Rencontre avec Taslima Nasreen

Humanisme ou barbarie

 

 

Taslima Nasreen revendique le droit à la liberté de croyance religieuse, et surtout le droit d'absence de celle-ci.

Elle revendique le droit de considérer les écritures "saintes" comme obsolètes.

Elle prône l'égalité des religions, même si, personnellement, elle n'en choisit aucune. Elle dénonce les discriminations et les harcèlements dont sont victimes les Hindous dans son pays, le Bangladesh, d'où elle a du fuir, pour trouver refuge en Suède. Son pays où ses livres sont interdits, même s'ils circulent "sous le manteau". Son pays où les islamistes l'ont condamné à mort par contumace, elle qui refuse la charia et revendique le droit de critiquer l'Islam qui discrimine les femmes.

 

Elle voit avec tristesse son pays, autrefois laïc, s'islamiser, par le biais d'organisations caritatives, d'universités, d'écoles et même de crèches. Le tout financé par les pétrodollars arabes du Golfe.

Elle qui rêve d'un retour à la Constitution laïque de 1972, avec une séparation nette entre l'Etat et les religions,  elle voit avec colère les deux grands partis faire de la surenchère pour s'attirer les faveurs des islamistes, dont les responsables se sont illustrés comme collaborateurs et criminels de guerre, lors de la lutte pour l'indépendance. Criminels impunis, toujours terroristes, toujours financés par les riches Arabes du Golfe.

 

Deux grands partis. L'un dirigé par la fille d'un héros, l'autre par la veuve d'un autre héros. Toutes deux administrent la preuve que des femmes au pouvoir peuvent être aussi brutales que des hommes. La preuve que des femmes peuvent être misogynes.

 

Taslima Nasreen revendique le droit d'être athée et féministe. Elle trouve même que les deux combats découlent l'un de l'autre.

 

Elle a reçu, parmi bien des reconnaissances internationales, en 1994 le Prix Sakharov du Parlement européen, pour la liberté de pensée, en 2007 le Prix des Droits de l'Homme de la République française, en 2008 le Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes.

 

Une femme admirable pour son intelligence et son courage.

 

04/06/2013

Hollande à l'Elysée, en BD

Moi, Président

 

Ma vie quotidienne à l'Elysée

 

Faro & Marie-Eve Malouines

 

Editions "Jungle !"

 

 

Marie-Eve Malouines est chef du service politique de "France-Info". Elle a réalisé le scénario de cet album qui commence par la remontée des Champs Elysées,  sous des trombes d'eau.

 

Deux trouvailles intéressantes :

- les fantômes de Mitterrand et Bérégovoy viennent conseiller, ou harceler, le nouveau Président ;

- des "flash-back" du temps de l'ENA, avec un certain nombre d'amis de l'époque nommés à des postes importants. Ou ayant fait d'autres carrières (De Villepin), ou dans d'autres domaines,  comme les assurances.

Sans parler de Ségolène.

 

Valérie T. n'est pas montrée sous son meilleur jour. Marie-Eve la connait probablement du temps où la nouvelle "Première Dame" était journaliste politique.

"La jalousie est une blessure d'amour propre".

"Une femme sans réponse, c'est comme un journaliste sans info, ils inventent le pire.

 

Difficile de se promener dans les rues de Paris, comme François Mitterrand aimait tant le faire. Encore plus difficile d'aller s'acheter, incognito, un gâteau au chocolat.

 

Deux planches pour rappeler le culot,  phénoménal,  du prédécesseur.

 

François Hollande apparait comme beaucoup plus fin manœuvrier dans ses prises de décision que la presse ne le laisse généralement croire.

 

  

 

08:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, hollande, politique

03/06/2013

Critères de convergence

Le rôle de la Commission européenne

 

 

 

Tant de bêtises ont été dites ces derniers jours, par des gens qui savaient pourtant parfaitement de quoi ils parlaient, qu'un peu de pédagogie semble indispensable.

 

1) Tous les pays qui ont adhéré à l'EURO ont accepté des critères de convergence, en particulier en matière de déficit.

Ces critères ne sont peut-être pas bons, mais ils ont été décidé au plus haut niveau (chefs d'Etats et de gouvernements), et n'ont pas été changé depuis leur mise en place, même si même l'Allemagne, à un certain moment, ne les a pas respectés.

 

2) La Commission européenne est la "gardienne" des décisions prises. C'est son rôle d'envoyer des "rappels à l'ordre" aux pays qui ne respectent pas leurs engagements. Sur ce sujet, comme sur d'autres. Des reproches lui ont été faits pour ne pas avoir tiré plus tôt le signal d'alarme sur les déficits de la Grèce.

A l'égard des pays qui ne respectent pas leurs engagements, des sanctions sont prévues, possibles, pas prises au sérieux.

 

3) La différence entre la France et la Grèce, Chypre, l'Espagne, le Portugal, l'Irlande, c'est que la France n'a pas besoin de l'argent de l'UE ni du FMI pour couvrir son déficit.

Elle n'a jamais pu emprunter à un taux aussi bas, signe de confiance des prêteurs.  Elle n'a donc pas d'ordres à recevoir sur la façon dont elle ramène son déficit, creusé sous le quinquennat précédent, aux critères prévus pour la création de l'Euro.

C'est pour cela que la Commission européenne s'est bornée à faire des "recommandations", bien dans sa ligne ultralibérale, donc inacceptables pour le gouvernement français.

 

Conclusions :

 

A) Le jour où la France respectera de nouveaux les critères de convergence prévus lors de la création de l'Euro, et sur lesquels elle s'est engagée, la Commission n'aura aucune remarque à lui faire.

 

B) Des élections au Parlement européen auront lieu l'année prochaine. Il est important d'avoir une majorité progressiste de sorte que la  Commission européenne, tout en veillant au respect des engagements des Etats membres,  prenne, enfin,  une autre orientation économique.

 

10:44 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

02/06/2013

le couple franco-allemand

Du duel au duo

 

Images satiriques du couple franco-allemand de 1870 à nos jours

 

Exposition au musée Tomi Ungerer de Strasbourg, jusqu'au 14 juillet

 

 

Si vous passez par Strasbourg, ne manquez pas l'exposition temporaire qui se tient au musée Tomi Ungerer, juste à côté de l'arrêt "République" du tram.

 

Par définition, les images satiriques sont caricaturales, et révélatrice d'un imaginaire collectif.

Notre vision de l'Allemagne est souvent caricaturale (de l'Angleterre également, mais il s'agit d'une autre histoire).

Clairement haineuse et  revancharde après la guerre de 1870.

La réconciliation ne viendra qu'après 1945, tout en s'appuyant sur les vieux clichés.

 

Ce que nous, Français, savons moins est que les caricaturistes allemands en avaient,  et en ont,  autant à notre service.

J'ai été particulièrement frappé par un dessin allemand de 1919, présentant Clémenceau en vampire suçant le sang de l'Allemagne (le problème des réparations).

 

L'Alsace est le lieu idéal pour confronter ces deux visions du duel puis du duo incarné par De Gaulle et Adenauer, Mitterrand et Helmut Kohl, Merkozy et aujourd'hui François et Angela.

 

D'excellents dessins de presse ayant valeur de témoignages historiques.

 

Une bonne occasion de visiter le musée consacré à Tomi Ungerer, merveilleux illustrateur pour livres d'enfants, mais pas seulement, comme le prouvent les dessins exposés au sous-sol.

 

 

08:14 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo

01/06/2013

intrigue fin XIXe

Le secret de l'abbaye

 

Brigitte Aubert

 

10/18 "grands détectives" n°4377

 

 

Les abbayes médiévales fascinent, surtout les écrivains. Elles sont des lieux parfaits pour les intrigues. Surtout quand, dans les temps anciens, elles ont vu passer bien des conquérants, des pirates et même des déportés.

 

L'abbaye millénaire de "La nef des damnés" se situait sur l'île du Levant, au large de Toulon,  celle-ci sur celle de Saint-Honorat, à quelques encablures de Cannes, d'où l'auteure est originaire.

 

L'action se passe à la fin du XIXe siècle. Zola se fait agresser parce qu'il a osé défendre Dreyfus.

Au passage,  le rappel que l'édit de Milan, en 313, instaura la liberté de culte pour tous, avant que Théodose, le très chrétien, y mette fin avec brutalité en 392.

 

Au fil de la recherche d'un assassin, le lecteur croise toutes les célébrités de l'époque, en particulier Marcel Proust. "L'érudition est parfois la meilleure alliée du détective".

 

 

"La seule nouveauté, c'est que maintenant on peut filmer les gens en train de crever !"

 

"La société peut-elle  tolérer le crime au prétexte qu'il ne dérange pas ?"

 

"Penser ne m'intéresse pas, c'est comprendre qui me motive"

 

"La limite de l'escroquerie, c'est la connerie de l'escroqué"

 

08:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature