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21/03/2006

Album photos


Tenez vous prêt nous partons
Claude Azoulay
Editions Paris Match

 

 

Claude Azoulay est photographe à Paris Match, et son journal l'a chargé de suivre François Mitterrand de 1978 à son décès en 1996.
C'est donc un album  d'une centaine de photos superbement présentées, agrémenté de textes sobres, dont une préface de Jean Lacouture, qui nous restitue la pluralité de l'homme (candidat, Président, grand-père etc.) et des mondes où le photographe l'accompagne.
Ancien photographe de guerre, Claude Azoukay livre son ouvrage avec de nombreuses photos de la visite du Président Mitterrand à Sarajevo qu'il rapproche de la visite à Beyrouth.
On comprend mieux alors le courage physique dont François Mitterrand a fait preuve pour tenter deux fois de s'évader d'Allemagne avant de réussir une troisième, puis entrer dans la résistance au péril de sa vie.
Comme je lis rarement Paris Match, ces photos sont quasiment toutes inédites pour moi.

 


16:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

20/03/2006

Forum mondial de l'eau


Forum mondial de l'eau
(Mexico)
Tout le monde est d'accord sur le constat, catastrophique de la grande inégalité de l'accès à l'eau et des conséquences, en particulier pour la mortalité des plus pauvres, surtout les enfants.
Le Parlement européen a voté, à l'unanimité, une résolution consensuelle.
Consensuelle parce qu'elle n'aborde pas deux sujets essentiels mais qui divisent : le financement et le mode de gestion.

 

Tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut des sommes énormes, et tout le monde sait bien que tout cet argent ne va pas être public. Il faudrait donc intéresser les investisseurs privés. Mais avec quelles contreparties ?
Il n'est pas question de laisser au marché seul la gestion de l'eau. Seuls les "solvables" en bénéficieraient. Il faut donc une intervention de la puissance publique, au plus prêt des besoins, malheureusement, dans les pays en développement c'est rarement là que se trouvent les moyens.
  

17:10 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (0)

17/03/2006

Considérations sur le malheur arabe

Considérations sur le malheur arabe
Samir Kassir
Editions "Actes Sud"

 

 

 

Historien, enseignant, journaliste, éditorialiste, Libanais, Sami Kassir s'est fait connaître du grand public pour la pire des raisons : il a été assassiné, probablement par des agents à la solde du régime syrien qu'il dénonçait avec virulence.

 

Historien, Samir Kassir se plonge dans le mythe de "l'âge d'or" arabe sur lequel s'appuient les fondamentalistes religieux, et son corolaire : la "renaissance", par le retour à la "pureté originelle".
Partout la nostalgie d'une gloire fantasmée se double d'une impuissance citoyenne.

 

Bien entendu,  le problème palestinien est au cœur du "malheur" arabe, impuissant à changer le rapport de forces face à un Etat israélien disposant de l'arme nucléaire et adossé à la superpuissance américaine.

 

S'assumer comme victime permet de gagner le paradis, ce qui fait les beaux jours de l'islamisme radical devenu majoritaire au sein de la résistance palestinienne, alors que le "kamikaze" n'appartient pas à la culture historique arabo-musulmane.

 

Journaliste, Samir Kassir passe en revue les différents Etats arabes, sans concessions :
Egypte : "bureaucratie qui combine les désavantages du capitalisme d'Etat et l'ultralibéralisme. Le vrai pouvoir réside dans l'institution militaire. Népotisme qui a multiplié les voiles sur les têtes et les contraintes sur la liberté de pensée."
Soudan : "extraordinaire dilapidation des richesses naturelles".
Lybie : "société fermée sous surveillance policière".
Maroc : "accaparement des richesses".
Tunisie : "société encagée ; pratiques mafieuses qui gangrènent la croissance."
Algérie : "régime qui n'a de civil que la devanture ; enrichissement de la caste au pouvoir ; répression génératrice de guerre civile"
Irak : "dilapidation des richesses ; violence aveugle qui se justifie par le messianisme religieux."
Syrie : "sous l'éteignoir depuis 40 ans ; asséchée par les réseaux mafieux ; Lybie sans le pétrole."
Liban : "la guerre a privé le monde arabe de l'un de ses laboratoires de modernité."
Yémen : "zone de non droit régentée par des clans."
Emirats arabes : "la modernisation reste un trompe l'œil".
Arabie Saoudite : "train de vie somptuaire de 7.000 princes face à une population où la pauvreté ne se cache plus."
 Partout le recours à la religion canalise la frustration face à l'échec des Etats et l'absence de démocratie.
Alors que dans les années 60 "le voile était devenu suffisamment rare pour être remarqué, avec la richesse pétrolière le monde arabe a été rattrapé par l'arriération des pays de la péninsule arabique."

 

La voix de Samir Kassir va manquer dans le contexte actuel. Restent ses livres...

10:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

16/03/2006

Syriana

Syriana
de et avec George Clooney, oscar du meilleur second rôle

 

 

Les cinéastes américains ne se privent pas de critiquer la politique américaine, en particulier la politique extérieure, et George Clooney n'est pas le dernier.
Bien sur ce n'est pas un "scoop" : la politique américaine est guidée essentiellement par son approvisionnement énergétique et tous les coups sont permis pour avoir du pétrole : manipulations, pressions et même assassinat.
Pour contrebalancer les méchants, il y a quand même un gentil américain qui croit à la possibilité de réformer les monarchies pétrolières dans le sens de la démocratie et de l'intérêt de leurs peuples.
Le film est basé sur les mémoires d'un ancien agent de la CIA qui soulignent l'incompétence de ses anciens collègues : sur la cinquantaine d'agents de la CIA chargés de la péninsule arabique, seuls trois parlaient l'arabe.
Dans le film, non seulement le beau George parle parfaitement cette langue, mais en plus il maîtrise le farsi (langue nationale de l'Iran) !

 

10:39 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

15/03/2006

Retraites en Europe

En vertu des Traités en vigueur,  la réglementation des régimes de pensions relève de la compétence exclusive des Etats membres.

 

Néanmoins l'Union européenne n'est pas restée inactive dans le domaine des pensions :

 

- Conformément à l'article 42 du Traité, sur la libre circulation des personnes, la Directive 98/49 (1998) veille à la sauvegarde des droits à pensions des travailleurs qui se déplacent à l'intérieur de la communauté.

 

- Conformément aux articles 43, sur la liberté d'établissement et 49 sur la liberté de prestation de services (sur lequel reposait la trop fameuse proposition "Bolkenstein"), la Commission proposait en 2000 une Directive (200/507) sur les règles de fonctionnement des institutions de retraite professionnelle, et en 2001 une autre sur l'élimination des entraves fiscales à la fourniture transfrontalière des retraite professionnelles (2001/214).
Ces propositions n'ont pas été adoptées par les Etats membres.

 

- Conformément à l'article 56 du Traité, le libre mouvement des capitaux, par exemple dans le versement des pensions d'un pays à l'autre,  ne peut subir de restrictions (si nous décidons de prendre notre retraite dans un autre pays de la communauté européenne).

 

- Conformément à l'article 137 du Traité qui vise à "promouvoir des normes élevées en ce qui concerne les droits des travailleurs", la Directive 80/987 (1980) protège les droits à pension complémentaire des travailleurs.

 

- Conformément à l'article 141 du Traité qui vise à promouvoir l'égalité de traitement entre hommes et femmes, la Directive 79/7 (1979) permet des discriminations en matière d'âge de la retraite, mais demande leur élimination progressive.

 

Partant de la constatation que tous les Etats membres se trouvaient, ou allaient se trouver,  confronter aux mêmes problèmes en matière de pensions, la Commission européenne a proposé, dès 1992, de confronter les stratégies nationales en la matière.
En 1999, la Commission a proposé dans une communication intitulée "une stratégie concertée pour moderniser la protection sociale" d'établir une coopération renforcée entre les Etats membres sur la viabilité des pensions.
Comme les choses vont rarement vite au sein de l'Union européenne, surtout pour tout ce qui concerne le social, ce n'est qu'en 2001 que le Conseil a donné son accord pour une démarche de coordination concernant les pensions.

 

En décembre 2002, la Commission a rendu un volumineux rapport, basé sur les rapports remis par les Etats membres,  qui fixe 11 objectifs, à suivre librement par chaque Etat membre :
1- prévenir l'exclusion sociale,
2- permettre le maintien des niveaux de vie,
3- promouvoir la solidarité,
4- relever les niveaux de l'emploi,
5- prolonger la vie active,
6- assurer la viabilité des systèmes de pensions dans une optique de finances publiques saines,
7- adapter les prestations et les cotisations d'une manière équilibrée,
8- assurer l'adéquation et la solidarité financière des régimes de pension privés,
9- s'adapter à des schémas d'emplois et de carrière plus flexibles,
10-répondre aux aspirations vers une plus grande égalité entre les femmes et les hommes,
11-démontrer la capacité des systèmes de pension à atteindre les objectifs.

 

L'"affichage" de ce 5ème objectif avait entraîné quelque agitation, en particulier de la part des communistes, y compris le groupe communiste du Conseil général du Pas-de-Calais.

 

 Ce rapport, qui n'a aucune espèce de force de loi,  insiste sur l'importance de la croissance et du plein emploi pour alimenter les caisses de retraites.
Il y est affirmé que le "relèvement" de l'âge effectif de départ à la retraite absorberait 20% de l'augmentation moyenne escomptée des dépenses de pensions d'ici 2050.
L'objectif est de faire passer le taux d'emploi des personnes ayant entre 55 et 65 ans à 50% d'ici à 2010.
Mais, pour promouvoir "l'extension de la vie active", le rapport de la Commission préconise d'améliorer la qualité du travail et de son "environnement" plutôt que des mesures économiques.
Dans son avis sur ce rapport le Parlement européen insiste sur "l'obtention du consensus des citoyens".

17:26 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)