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16/11/2008

Foot : lutter contre les discriminations, avec Lilian Thuram

UNE CLAUSE ANTI-DISCRIMINATION DANS LES CONTRATS DES JOUEURS DE FOOT

 

Le Parlement Européen a accueilli  une conférence contre le racisme dans le domaine du sport et la jeunesse.

 

La Conférence comptait avec la participation du commissaire Ján Figuel, du vice-directeur de l'UNESCO, Marcio Barbosa, du President du FC Barcelona, Joan Laporta, de l'ancien joueur international et président de "Education contre le Racisme", Lilian Thuram, et du président de la Coalition Européenne des Villes contre le Racisme (ECCAR), Hans Hesselman.

 

Parmi les propositions lancées par l'ECCAR figurait celle d'inclure une clause de non-discrimination dans les contrats signés par les athlètes lors qu'ils rejoignent un club sportif. Sur ce sujet, le président du FC Barcelona a annoncé la disposition de son Club à être la première entité sportive européenne à incorporer ladite clause. "Notre souhait est celui d'incorporer certains valeurs inestimables du sport, tels que la solidarité et la tolérance, afin de combattre le racisme, les extrémismes et toute forme de discrimination", a déclaré Joan Laporta.

 

Emine Bozcurt s'est également félicité de la disponibilité du Président du FC Barcelona à soulever la possibilité d'introduire la même clause dans toutes les entités sportives européennes, lors de la prochaine réunion de l'Association Européenne de Clubs. 

 

Le sport peut jouer un rôle essentiel dans la lutte contre le racisme. Le sport offre de grandes possibilités en terme d'intégration sociale; c'est pour cette raison que les États membres de l'Union Européenne, ainsi que les institutions communautaires doivent s'engager d'avantage dans l'implication des gents à la pratique de le sport, notamment en augmentant les dotations en installations et infrastructures.

 

Si bien tous les participants se sont montrés d'accord sur le fait que l'éducation est un élément essentiel de la lutte contre le racisme, Lilian Thuram à insisté également sur la nécessité de "parler directement aux jeunes sur le phénomène du racisme et sur les conséquences qui s'en dérivent". "Leur parler ouvertement de ce problème reste la méthode la plus approprié pour le combattre".

 

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, foot

15/11/2008

SAS, le défecteur de Pyongyang

SAS, Le défecteur de Pyongyang (1)

 

Gérard De Villiers

 

7 000 kms d'angoisse de Pyongyang à Bangkok

 

Editions Gérard De Villiers, SAS n°168

 

 

David Martinon, ancien porte parole de Sarkozy, candidat puis Président qui l'avait désigné pour prendre sa succession à la mairie de Neuilly, enseignait à "Sciences Po." Et il conseillait à ses étudiants de lire SAS pour les données géopolitiques que contiennent ces livres.

 

Si on met à part les scènes de sexe, inséparables de cette littérature, et les actions propres aux romans de ce type, il faut reconnaître,  qu'au moins de ce volume,  l'essentiel y est : la dictature, paranoïaque,  du régime de Corée du Nord, son financement par le trafic de fausses monnaies et de drogues, et surtout le parcours des "défecteurs" (ceux qui font défection, mais mot que mes petits dictionnaires ignorent).

 

1) Celles et ceux qui font défection pour des raisons politiques sont ultra-minoritaires : ceux qui partent le font parce qu'ils n'en peuvent plus de la pauvreté, qui peut tourner à la famine, comme en 1996,  même si la fuite du pays est passible de la peine de mort ;

2) Le régime exerce un chantage sur les familles pour empêcher les départs. C'est pour cette raison que la plupart des départs actuels sont le fait de femmes, soit célibataires, soit pour des "regroupements familiaux" ;

3) Il y a d'importantes communautés coréennes en Chine, en particulier à proximité de la frontière ; ces communautés aident souvent ceux qui fuient ; souvent dans un esprit missionnaire évangéliste ; souvent aussi elles sont infiltrées par des agents de renseignements nord-coréens ; souvent également elles sont liées à des filières mafieuses chinoises qui abusent de la situation de faiblesse de ces réfugié(e)s, en particulier si ce sont de jeunes femmes, qui peuvent se retrouver "vendues" ;

4) Le défi est, effectivement, non pas tant de franchir la frontière avec la Chine, même si cela reste un moment très dangereux, mais  comme l'indique le sous-titre du livre, de parcourir les "7.000 kms d'angoisse de Pyongyang à Bangkok", où ceux qui arrivent jusque là seront pris en charge par des organismes internationaux, avant de pouvoir rejoindre la Corée du Sud.

 

Le livre montre très bien tout cela, et ce n'est pas, hélas, du roman.  

 

Je n'ai relevé qu'une erreur de "politique étrangère" dans le livre : "Les Nord-Coréens n'accepteront jamais de parler directement aux Américains, il faut passer par les Chinois".

La réalité est exactement l'inverse : depuis des années les Coréens du Nord voulaient parler directement avec les USA, ce qui constituait pour eux une sorte de reconnaissance "de facto", et les Américains refusaient, et les Chinois servaient d'intermédiaires. Aujourd'hui, s'il y a toujours des pourparlers à six (les deux Corées, les USA, la Chine, le Japon et la Russie), les négociations se font de plus en plus directement entre Américains et Nord Coréens.

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

14/11/2008

vicky, Cristina, Barcelona

Vicky, Cristina, Barcelona

 

De Woody Allen

 

Avec Scarlett Johanson, Penelope Cruz, Rebecca Hall,  Jardim Bardem, une voix "off", mais sans Woody Allen

 

 

Après Venise, Paris et l'Angleterre, Woody Allen poursuit son périple européen.

Deux jeunes américaines viennent passer l'été à Barcelone : la brune Vicky (Rebecca Hall, moins connue mais largement à la hauteur de ses prestigieuses partenaires) sage et qui entend le rester, car elle va se marier,  et la blonde Cristina (Scarlett Johanson, très mutine), beaucoup plus chaotique dans ses relations sentimentales.

Très vite elles font la connaissance d'un irrésistible "latin lover", artiste peintre et bohème (Jardim Bardem) qui les emmène, dans un avion privé, passé un week-end de rêves à Oviedo.

Tout est en place pour le jeu de la séduction qui s'amorce,  quand entre en scène, au retour de l'escapade,  l'ex du peintre, volcanique, ébouriffée et ébouriffante : Penelope Cruz dont l'apparition détonante donne immédiatement un rythme plus soutenu au film.

 

Toutes les combinaisons de sentiments, et d'assortiments, suivies d'actions,   deviennent possibles entre ces trois femmes, y compris entre elles,  et cet homme.

 

Et tout cela sur des airs de guitare espagnole...

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

13/11/2008

Hubert Védrine au Parlement européen

L'Europe à ce moment de l'Histoire du monde

 

Hubert Védrine invité des socialistes au Parlement européen

 

 

A) D'abord un constat assez pessimiste :

 

Le volontarisme optimiste des années 90 n'est plus de mise.

L'Histoire continue : la question est de savoir si elle continue avec ou sans nous (les Européens).

 Il n'y a pas de "communauté internationale", et le droit international est impuissant.

Il n'y a pas d'architecture globale du monde multipolaire.

L'intégration européenne est en panne et, sur la question de l'Europe,  le fossé s'est creusé entre les élites et le peuple.

Le choc des incultures provoque un clash des cultures fait de mépris réciproque.

Bush est une caricature, mais pas une aberration : il correspond à ce que certains Américains souhaitaient (et même une majorité, il y a quatre ans) : que les Etats-Unis soient le "phare" du monde, comme certains Européens pensent que l'Europe est un exemple pour le monde, sans comprendre que le néocolonialisme disparaît.

Bush part, les problèmes demeurent.

Nos valeurs ne sont pas toutes universelles.

Un siècle de domination américaine, venant après quatre siècles de domination européenne, se termine.

Cela est perceptible dans les votes à l'ONU.

La mondialisation économique se retourne contre nous.

 

B) Les clarifications indispensables pour l'Europe :

 

1) La géographie :

 

Quelles sont les limites de l'Europe ?

Quelles sont les possibilités d'indentification ?

Le progrès par l'intégration dans l'Union européenne ne fonctionne plus.

 

2) La répartition des pouvoirs :

 

Il faut stabiliser l'Union européenne, même dans le mécontentement.

Il est tellement difficile de faire adopter le Traité de Lisbonne, qu'il faudra vivre avec pendant longtemps (ou vivre avec le Traité de Nice prolongé) : le cycle de nouveaux Traités, à répétition,  est brisé.

Les négociations ne se feront donc plus sur les institutions mais sur les politiques communes et sur les coopérations renforcées. (L'Europe "à la carte", avec subsidiarité dans la répartition des pouvoirs, en utilisant mieux les mécanismes actuels).

Les deux crises les plus récentes (Géorgie et crise économique) ont été réglées de façon intergouvernementale, pendant que le Parlement européen et la Commission se chargent de la réglementation.

 

3) L'Europe dans le monde :

 

Personne ne veut d'une "Europe puissance", mais l'Europe, pour se faire respecter et défendre ses intérêts, devra montrer sa capacité de nuisance.

Quelle politique étrangère commune, appuyée sur quelle politique commune de défense et de sécurité, pour constituer un pôle dans un monde multipolaire ?

 

Conclusion :

 

Nous sommes dans un monde "post-occidental".

La bataille entre régulateurs et dé régulateurs reprendra dès que la crise sera passée.

Les gauches européennes doivent apporter des réponses aux crises actuelles et futures.

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

12/11/2008

Amr Moussa, Secrétaire général de la Ligue arabe au Parlement européen

Le Secrétaire général de la Ligue arabe au Parlement européen

 

Obama représente un grand espoir de changement, en particulier pour la sécurité au Proche-Orient, et plus généralement en Méditerranée.

La Ligue arabe espère un changement d'approche et un changement de méthode, en particulier concernant le rôle de la médiation américaine dans le conflit israélo-palestinien. Quel est le bilan de Bush sur cette question ?

La paix dans la région suppose la coexistence pacifique de deux Etats viables, dans le respect du droit international.

La Ligue arabe reconnaît à Israël le droit d'exister, mais cette reconnaissance doit être réciproque et Israël doit reconnaitre la Nation palestinienne.

Les implantations ne doivent pas se transformer en annexions.

L'Egypte sert de médiateur pour réconcilier le Hamas et l'OLP, et que les élections présidentielles et législatives aient lieu normalement, y compris à Gaza.

La sécurité régionale passe par la disparition des armes de destructions massives. L'arme nucléaire ne peut pas être réservée à un seul pays. Le problème de l'Iran doit être vu en tenant compte de cet élément.

Dans cette région,  majoritairement arabe, aucun pays n'est prêt à accepter une hégémonie, ni de l'Iran, ni d'aucun autre.

La nouvelle Présidence américaine devra lancer un dialogue avec tous sur les questions de développement, de coopération, de stabilité.

 

Un "Parlement arabe" vient de se mettre en place. Il compte 88 membres, désignés par les parlements nationaux. Dans l'avenir il devrait en compter 500, élus directement, comme le Parlement européen.

Il fonctionne déjà sur la base de regroupements politiques.

 

Espoir final : "yes we can !"

 

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, ligue arabe