06/02/2010
venezuela s'en tenir aux principes
Faut-il respecter toutes les lois ?
Au Venezuela, une loi oblige tous les médias à retransmettre, en leur intégralité, toutes les interventions du chef de l'Etat. Celles-ci peuvent durer plusieurs heures, le Président Chavez étant un grand admirateur de Castro.
Six télévisions, privées, ont décidé de ne pas retransmettre la dernière intervention : elles ont été interdites de diffusion.
Je ne supporterais pas une loi obligeant toutes les télévisions et toutes les radios à retransmettre intégralement toutes les interventions de Sarkozy, même si aucune loi n'oblige à regarder la télévision, ou à écouter la radio, à ce moment là.
Est-il possible de ne pas obliger radios et télévisions à respecter la législation ?
A la fin de la guerre, les juges allemands et collaborateurs de tous les pays, y compris le notre, expliquaient doctement qu'ils appliquaient la loi. Idem à la fin de l'apartheid en Afrique du Sud.
En cas de dictature, les choses sont claires : il faut soutenir celles et ceux qui sont victimes de lois non démocratiques.
Mais le Venezuela reste une démocratie pluraliste, avec des élections libres et transparentes, et des médias privés, comme partout, majoritairement aux mains de forces économiques hostiles à toute action progressiste, en l'occurrence celles du gouvernement bolivarien de Chavez.
Conclusion ?
Non aux atteintes au pluralisme et à la démocratie, d'un côté comme de l'autre !
08:30 Publié dans Amérique latine | Lien permanent | Commentaires (0)
05/02/2010
Up in the air
Up in the air
De Jason Rehman
Avec George Clooney et Anna Kendrick
Jamais facile de faire de l'humour avec des drames sociaux et humains.
Et pourtant ce film est une réussite.
La toile de fond est une Amérique en crise, où les entreprises licencient par paquets, et dont les dirigeants utilisent les services de spécialistes, chargés d'annoncer la nouvelle aux futurs chômeurs.
C'est toute une technique que d'expliquer à des gens qui vont perdre leur situation que "c'est une nouvelle chance qu'ils doivent saisir", en leur offrant une brochure supposée contenir tous les conseils pour "rebondir".
George Clooney joue, avec beaucoup d'humour et de finesse, le rôle d'un de ces mercenaires. Sa vie, consiste à passer d'un Hilton à l'autre, entre deux avions, deux "salons" d'aéroport, deux vagues de licenciements, avant de se retrouver, le moins souvent possible, "chez lui", dans la solitude d'un appartement vide.
Sa vie (de rêve ?), risque de basculer lorsqu'apparaît une brillante étudiante, sortie major de sa grande université (l'ENA n'existe pas aux USA) qui invente le licenciement par vidéoconférence.
Le rythme ralentit un peu quand le film quitte son sujet pour s'attarder dans les poncifs de la comédie américaine (il l'aime, elle l'aime, ils s'aiment...). Un homme amoureux n'est généralement drôle que dans le ridicule !
Mais la fin "remet les pendules à l'heure".
George Clooney : "who else ?"
08:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
04/02/2010
petit dictionnaire des mots de la crise
Petit dictionnaire des mots
De la crise
Philippe Frémeaux
Dessins de Gérard Mathieu
Editions "Alternatives économiques"
Les problèmes économiques sérieux, et leurs conséquences sociales, présentés avec humour, aussi bien dans le texte que les dessins, dans ce tout petit livre.
C'est clair et pédagogique, donc percutant.
A travers des mots comme "aléa moral", "titrisation" et "bonus" il est expliqué clairement que les banques et traders peuvent se permettre de prendre des risques inconsidérés avec de l'argent qui ne leur appartient pas : les gains sont privés, les pertes à la charge des épargnants et des contribuables.
En 2008, alors que les banques perdaient des milliards, 18 milliards de $ de bonus ont été distribués, et les salaires des grands dirigeants n'ont pas baissé.
"Le marché des créances titrisées avait atteint 11 000 milliards de $ aux Etats-Unis en 2006. Elles étaient finalement revendues à des épargnants et finissaient, par exemple, dans votre compte-épargne retraite ou votre assurance-vie". "AIG s'en était fait une spécialité et garantissait, à la veille de la crise, pour 2 600 milliards de $ de créances titrisées. L'équivalent d'une année du PIB français." "La déconfiture d'AIG a coûté 170 milliards de $ aux contribuables américains".
"Qui a beaucoup d'actifs peut rester inactifs"
"La seule solution pour dépenser plus sans gagner plus, c'est de s'endetter"
"Quand l'Etat s'endette, ce sont ceux qui gagnent suffisamment pour épargner qui lui prêtent de l'argent. Et si l'Etat augmentait juste un peu les impôts payés par les plus aisés plutôt que de leur emprunter de l'argent ?"
"Le marché ne fonctionne jamais sans règles. Le néolibéralisme est le fruit d'une puissante intervention politique au profit des plus puissants et des plus riches". "La dérèglementation consiste à donner plus de place aux mécanismes du marché dans la gestion des services publics."
08:58 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : crise
03/02/2010
au bout de combien de temps une élection est-elle légitime ?
Des élections légitimes ?
L'Union européenne vient de décider de reprendre des relations normalisées avec la Mauritanie, considérant que les dernières élections sont "légitimes".
On ne parle plus de "Coup d'Etat" mais de "changement politique non conforme à la Constitution", ce qui est beaucoup plus élégant.
Je me suis rendu deux fois en Mauritanie pour y observer les élections : rien à redire !
Et deux fois en cinq ans les présidents élus, sous le contrôle de la communauté internationale, ont été renversés par des coups d'Etat militaires.
La première fois, le chef de la junte militaire a respecté son engagement de ne pas être candidat.
Ce n'est pas le cas pour l'actuel chef de l'Etat : il a pris le pouvoir en tant que chef de l'armée, il a attendu que l'indignation de l'Union européenne et de l'Union africaine s'estompe, que le Président français cesse de soutenir le Président renversé, et quand il a eu la situation bien en main, il a organisé des élections qu'il a gagné, sans surprise !
Quel exemple pour les apprentis putschistes d'Afrique et d'ailleurs ?
Il suffit donc, après avoir pris le pouvoir par la force, de se faire légitimer par une élection gagnée d'avance ?
Le seul exemple d'un militaire, ayant pris le pouvoir par un putsch, battu à une élection organisée par lui, est la Côte d'Ivoire en octobre 2000. Le vainqueur l'a payé d'une tentative de Coup d'Etat deux ans plus tard, coupant le pays en deux.
Combien de mois, de semaines, avant de considérer comme "légitimes" l'élection présidentielle au Honduras qui a suivi le coup d'Etat chassant le Président élu ?
Pendant combien de temps l'Union européenne va-t-elle maintenir sa position de ne pas considérer comme "légitimes" les élections au Niger ?
Et si le putschiste malgache, qui vient de faire un tour à Paris pour chercher le soutien de la France, organise des élections, comme il l'a annoncé, l'Union européenne va-t-elle les considérer comme "légitimes" ?
La même question aurait pu se poser pour le putschiste guinéen s'il n'avait pas été victime de son garde du corps !
La Mauritanie est une pièce essentielle du dispositif de lutte contre le terrorisme et contre tous les trafics illégaux qui prospèrent dans un Sahara impossible à contrôler, ses eaux sont poissonneuses. L'Union européenne, et les USA, ne pouvaient bouder trop longtemps le général-président. Il était donc temps de le considérer comme "légitime".
11:38 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, afrique
02/02/2010
1 million d'accidents par an, dans l'UE, par les piqûres
L'UE VEUT RÉDUIRE LES ACCIDENTS LIÉS AUX PIQÛRES D'AIGUILLE DANS LE SECTEUR DE LA SANTÉ
Les eurodéputés ont donné leur feu vert à un accord-cadre conclu entre professionnels de la santé et les syndicats visant à réduire les risques de blessures provoquées par les piqûres d'aiguilles dans le secteur de la santé.
Un rapport présenté à tous les groupes politiques de la commission de l'Emploi et des Affaires sociales estime à près d'un million le nombre d'accidents provoqués, chaque année, par des piqûres d'aiguille, dans l'Union européenne.
Il s'agit d'un phénomène assez méconnu du grand public. Or, ces blessures peuvent dans certains cas entraîner la transmission de virus potentiellement mortels tels que l'hépatite B, l'hépatite C ou le VIH.
Ces risques doivent être pris très au sérieux. Des accidents seront évités si le personnel en milieu hospitalier est bien formé et s'il dispose d'équipements sûrs.
Les socialistes européens militent déjà depuis plusieurs années en faveur d'une législation européenne. Cet accord-cadre constitue une bonne base de travail pour l'avenir.
08:22 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, santé