06/02/2010
venezuela s'en tenir aux principes
Faut-il respecter toutes les lois ?
Au Venezuela, une loi oblige tous les médias à retransmettre, en leur intégralité, toutes les interventions du chef de l'Etat. Celles-ci peuvent durer plusieurs heures, le Président Chavez étant un grand admirateur de Castro.
Six télévisions, privées, ont décidé de ne pas retransmettre la dernière intervention : elles ont été interdites de diffusion.
Je ne supporterais pas une loi obligeant toutes les télévisions et toutes les radios à retransmettre intégralement toutes les interventions de Sarkozy, même si aucune loi n'oblige à regarder la télévision, ou à écouter la radio, à ce moment là.
Est-il possible de ne pas obliger radios et télévisions à respecter la législation ?
A la fin de la guerre, les juges allemands et collaborateurs de tous les pays, y compris le notre, expliquaient doctement qu'ils appliquaient la loi. Idem à la fin de l'apartheid en Afrique du Sud.
En cas de dictature, les choses sont claires : il faut soutenir celles et ceux qui sont victimes de lois non démocratiques.
Mais le Venezuela reste une démocratie pluraliste, avec des élections libres et transparentes, et des médias privés, comme partout, majoritairement aux mains de forces économiques hostiles à toute action progressiste, en l'occurrence celles du gouvernement bolivarien de Chavez.
Conclusion ?
Non aux atteintes au pluralisme et à la démocratie, d'un côté comme de l'autre !
08:30 Publié dans Amérique latine | Lien permanent | Commentaires (0)
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