Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/01/2011

Intrigues à Versailles

Le noyé du grand canal

Jean-François Parot

Les enquêtes de Nicolas Le Floch

10/18 n°4369

 

Je sais bien que ce n’est pas le dernier tome des aventures du commissaire au Châtelet, mais celui là vient de sortir en format « poche » !

Premières années du règne du jeune Louis XVI, et de sa non moins jeune, mais plus imprudente épouse. « La reine n’admettait plus qu’on gênât ses plaisirs par de lassantes précautions ».

Les intrigues se croisent et semblent avoir peu d’importance. L’essentiel est de reconstituer l’atmosphère de l’époque, à Versailles et au centre de Paris.

Les personnages sont attachants (sauf « le noyé du grand canal » vite emporté…) et la langue est exquise.

Je persiste à préférer les livres de Parot aux adaptations qui en sont faites pour la télévision.

 

« Ceux que nous aimons, c’est à l’aune de leurs vertus et de leurs défauts confondus qu’il nous faut les apprécier ».

 

08:46 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : littérature

08/01/2011

La mort du roi Tsongor : toujours actuel

La mort du roi Tsongor

Laurent Gaudé

Editions « Actes Sud » / Babel n°667

Prix Goncourt des lycéens 2002 et Prix des libraires 2003

 

Deux hommes,  entourés chacun d’une armée, s’affrontent pour une « promise ». Nouvelle guerre de Troie, en moins « homérique ».

Le roi Tsongor préfère mourir plutôt que de voir « ça ».

La femme n’est que prétexte symbolique à l’affrontement. On s’entretue pour montrer sa puissance. En Côte d’ivoire aujourd’hui la convoitée se nomme « présidence de la république ».

Au bout de quelques années les hommes ne se souviennent même plus de la raison, du prétexte de la guerre. Comment ne pas penser à 14/18 ?

A la fin tout est mort, ruines, et errances des survivants à qui ne reste que la honte.

 

« Est-ce que je pourrai dire que j’ai été heureux ? Et ceux que je laisse, que penseront-ils de moi ? »

08:18 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

07/01/2011

Libre échange

Libre échange

De Serge Gisquière

Avec Carole Bouquet et Julie Depardieu

 

Comédie bruxelloise (porte de Hal, hôtel Métropole, etc.), même si  la dernière scène se déroule sur le pont des arts, à Paris.

 

Rien à voir avec le "libre échange" économique, ni même avec l'échangisme. 

L’idée est d’inventer une « affaire Lewinsky » pour faire tomber le Président du Conseil européen. Mais Herman van Rompuy n’est pas Bill Clinton !

Qui jouera le rôle de la stagiaire scandaleuse ? Carole Bouquet, call-girl fatiguée du métier ? Ou Julie Depardieu, épouse larguée qui remplace trop vite et trop bien sa nouvelle amie ? Elles vivent de leurs charmes mais ne les  montrent pas.

Tout  cela n’est pas crédible et ne cherche pas à l’être. Mais les deux actrices sont sympathiques !  

 

08:44 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

06/01/2011

Octubre : un certain regard sur Lima

Octubre

De Daniel et Diego Vega

Prix du jury, « Un certain regard » Cannes 2010

 

Lima comme je ne l’ai pas vue.

Un usurier, prêteur sur gages, fils d’usurier, dans un quartier pauvre. Ses relations humaines, y compris sexuelles, ne sont pensées qu’à travers le prisme de l’argent.

Octobre : le mois des miracles. Un bébé lui est livré à domicile, ce qui perturbe complètement sa vie, ce qu’il n’a pas l’intention d’accepter.

Intéressant, surtout si quelqu’un(e) pouvait m’expliquer la fin…

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

05/01/2011

Sud Soudan : le droit des peuples à disposer d'eux mêmes

Soudan : vers un évènement historique ?

 

Avec l’éclatement de l’URSS et de la Yougoslavie, l’Europe a connu la création, ou la renaissance, de nombreux nouveaux Etats. Certains n’étant pas reconnus par la communauté internationale.

Il n’en est pas de même sur le continent africain, où les Etats, issus de la (dé)colonisation, ne correspondent à aucun découpage ethnique, et où tous les chefs d’Etats et de gouvernements ont été d’accord pour ne pas toucher aux frontières, justement du fait de leur caractère artificiel. La seule exception, après une longue guerre civile, a été l’Erythrée.

Après vingt ans de guerre meurtrière, et cinq ans de paix relative, le Sud Soudan, soutenu depuis le début du conflit par les Etats-Unis contre le régime islamique de Khartoum,  va se prononcer sur son indépendance. Et le résultat ne fait aucun doute. D’autant qu’au Sud, il n’y a qu’un parti, qui plus est armé, dont le Président a obtenu 93% des suffrages lors des dernières élections.

Néanmoins, qu’un peuple puisse disposer de son droit à disposer de son destin est assez rare pour être salué.

Le Président soudanais semble résigné à accepter le résultat du vote, dont la date semblait incertaine il y a encore trois semaines.

Il reste donc à espérer que tout se passe dans le calme, y compris dans les zones frontalières contestées.

Ensuite, il faudra construire un Etat, et de bonnes relations de voisinage avec Khartoum. Et cela ne sera pas facile…

15:27 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : afrique