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25/06/2011

Al Capone, le Malien

Al Capone, le Malien

 

Sami Tchak

 

Editions Mercure de France

 

 

Un journaliste se rend au Mali pour faire un reportage sur le balafon sacré de l'ancien empire du Mandingue.

Dans ses rares moments de détente, il tente de lire "L'homme sans qualités", "roman très intellectuel",  de Musil.

 

Typique de la littérature africaine francophone, le roman efface la frontière entre le rêve et la réalité,  et est parsemé de proverbes anciens ou inventés pour la circonstance : "Quand un singe fait des grimaces et exhibe son cul nu, le sage ne rit ni ne l'imite" ; "A la générosité du pêcheur envers le poisson, l'hameçon est de trop".

 

Le Malien surnommé "Al Capone", dont le lecteur ne connaîtra jamais la source de ses importants revenus, se fait également appelé "Son altesse Edmond VII". L'allusion à la corruption, qui permet une vie luxueuse est claire.

 

 

"A quoi bon épouser une belle femme puisque les autres te la voleront au moins par leurs yeux et par leurs intentions"

 

"La parole jamais ne remplacera ce dont a besoin le ventre qui tient dans sa mollesse toute la puissance du corps et de l'esprit"

 

"Dans une bataille de chiens, on ne sait quel individu a lancé les hostilités, on ne voit que la laideur des canines."

 

"C'est parce qu'il y a des gens qui n'osent pas dire non que l'abus est devenu une règle générale"

 

"C'est sur les débris solides des passés fracassés qu'on élève les murailles des grands rêves"

 

"La meilleure façon de jouir du monde, c'est de ne pas trop le questionner"

 

"Tout n'est que tonitruant pet de l'instant, ensuite le bruit s'estompe et l'odeur s'évanouit"

08:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

24/06/2011

Minuit à Paris

Midnight in Paris

 

De Woody Allen

 

Avec Owen Wilson, Marion Cottillard,

Et trois apparitions, sympathiques, d'une minute chacune, de Carlita

 

 

Déclaration d'amour de Woody Allen à Paris, en particulier le Paris des années 20, quand on y jouait le jazz préféré de Mr Allen. Ce qui donne un fond sonore particulièrement agréable à mes oreilles.

 

Woody Allen casse le mythe de l'âge d'or sans le piétiner. Il a la nostalgie du Paris fréquenté par les grands écrivains américains. Paris des grands peintres, ceux de l'entre deux guerres, comme ceux de la "Belle époque". "Belle époque" pour ceux qui fréquentaient "Maxim's". Le film ne fait jamais allusion à la vie des travailleurs parisiens, ni d'aujourd'hui, ni des deux périodes dans lesquelles il nous entraîne.

 

Reste la magie de Paris à minuit, surtout l'été,  qui nous donne un film cultivé mais léger, intelligent, pour celles et ceux qui aiment Paris...et Woody Allen, qui met dans la bouche de Owen Wilson ses obsessions habituelles.

 

 

 

08:07 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

23/06/2011

Colombie : guérillas + paramilitaires = drogue = violence

Même si les statistiques montrent une incontestable baisse de la violence, certains problèmes demeurent.

 

D'abord ceux liés à la production et à la commercialisation de la drogue. Problèmes que l'on retrouve dans de nombreux autres pays latino-américains, en particulier le Mexique, et qui ont amené la commission politique d'EUROLAT à décider de faire un rapport sur la question.

En Colombie, comme dans d'autres pays, les violences générées par les trafics de drogues mettent en péril les structures sociales et étatiques.

 

Les anciennes guérillas, et leurs anciens adversaires paramilitaires, semblent avoir perdu beaucoup de leur foi idéologique pour se retrouver, ou se combattre, dans les différentes filières du trafic de stupéfiants.

Les parlementaires ont probablement raison d'affirmer qu'il n'y a pas d'adhésion populaire au terrorisme.

 

Certaines ONG regrettent que le gouvernement n'ait pas de "politique de paix" à l'égard des guérillas, mais une politique de "reddition".

Le vice-président Garzon pose deux conditions préalables à d'éventuelles négociations : la libération de tous les otages et de tous les enfants soldats.

 

Un kg de cocaïne se négocie à 1.500 euros au départ en Colombie et à 40.000 euros à l'arrivée en Europe. Il n'est pas surprenant que le contrôle de cette manne soit disputé.

Il n'est pas étonnant non plus qu'avec l'argent généré par un tel trafic, il soit possible de payer des tueurs et de tuer, ou corrompre des policiers, des juges, des responsables politiques ("plomo o plata")...

Ont été inculpés de corruption 27 gouverneurs, 200 maires, 48 députés, 43 sénateurs, ainsi que des ministres et des généraux, sans parler d'un millier de hauts fonctionnaires.

 

Une "unité" spécialisée de magistrats est chargée de lutter contre les "bandes criminelles" (ex paramilitaires), une autre est chargée de lutter contre la corruption, y compris parmi les magistrats, cependant la source principale de la corruption ne serait pas la drogue, mais les marchés publics.

 

Le plan d'éradication de la culture de la coca n'a pas été un succès non plus :

- les paysans peuvent faire quatre récoltes par an d'une production qui rapporte dix fois plus que le café ;

- quand la production baisse en Colombie, elle augmente au Pérou, en Bolivie, ou ailleurs.

La transformation, grâce à des produits chimiques importés, et la commercialisation vers les marchés américains et européens, rapportent beaucoup plus que la culture des feuilles de coca.

 

Le rapprochement avec le Venezuela et l'Equateur a permis des actions concertées contre les groupes illégaux.

 

08:17 Publié dans Amérique latine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyages

22/06/2011

le roman de Liliane Bettencourt

Un milliard de secrets

 

Marie-France Etchegoin

 

Editions Robert Laffont

 

 

Un milliard, c'est la somme offerte par Madame Liliane Bettencourt à son ami François-Marie Banier. "Le fric-frac du siècle dans le temple du capitalisme français".  "Les gens s'ennuient tant qu'ils acceptent presque tout si on les divertit". François-Marie avait, avant de connaître la femme la plus riche de France,  déjà profité des largesses de deux autres vieilles dames très riches.

 

J'avais peu lu les articles de journaux concernant cette affaire, considérant que ce monde n'était décidément pas le mien. Ce monde de femmes, qui ont pour mérite principal d'être des héritières, des rentières, ayant une idée toute relative de la valeur du travail et de l'argent. "Travaillez plus pour gagner plus". Cela a du amuser Liliane quand elle finançait, légalement et illégalement,  la campagne du petit Nicolas de Neuilly.

 

"La milliardaire incarne jusqu'à la caricature l'ordre bourgeois, la droite capitaliste, les dynasties industrielles construites entre les deux guerres et compromises sous l'Occupation".

"Elles n'ont rien construit. Tour leur a été donné". "L'argent est là, comme l'air que l'on respire".

 

Le mari n'a pas d'objection : François-Marie est un homosexuel notoire. Madame Bettencourt fait ce qu'elle veut de sa fortune, qu'elle ne dilapide pas. "Chaque jour, l'héritière, ou plutôt la rentière,  empoche près de 14 millions d'euros". Elle peut bien en distribuer un peu..."Elle peut s'offrir, si cela lui chante, un artiste. Ami, homme de compagnie, confident...qu'importe le statut."

Pour son argent de poche, et pour s'occuper,  André Bettencourt mène sa carrière politique. Il est souvent ministre. Il est peu présent au domicile conjugal. Contrairement à son épouse il n'a pas de fortune personnelle. Seulement un grand manoir de quatorze pièces dans sa circonscription de Normandie.

 

Ce livre d'une journaliste du Nouvel Observateur se lit comme un roman, qu'il aurait pu être si un écrivain avait eu assez d'imagination. Balzac est celui qui me vient à l'esprit. Marie-France Etchegoin fait souvent référence à Mauriac. "Observation de vies minuscules et de vices majuscules". "A travers le trou de la serrure : la vie des riches dans le ghetto de Neuilly". "Les jeux de l'amour et du pouvoir, la comédie de l'argent et du mensonge". Mais il y a également "un thriller sur les luttes au couteau dans les multinationales". Et "les incestueuses relations du pouvoir et de la fortune". Entre l'argent et la politique. Entre la politique et la "justice". Eric Woerth et son épouse, victimes expiatoires, y perdront leur emploi.

Au centre, il y a "l'obsession du complot et de l'argent", l'argent, "qui corrompt jusqu'au cœur des hommes" (et des femmes !). Et la guerre des clans pour s'en approprier la plus grande part. Les ressentiments. "Les universelles rancœurs familiales et éternelles questions d'héritage". Décuplées par les sommes impliquées.

Mais,  "toute ressemblance avec des individus existant ou ayant existé n'est en rien fortuite. Rien n'est inventé !".

 

08:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

21/06/2011

journée d'action contre l'austérité

SOLIDAIRES DE LA JOURNÉE D'ACTION DES SYNDICATS EUROPÉENS CONTRE L'AUSTÉRITÉ

 

Nous partageons les inquiétudes des syndicalistes européens sur les réformes de la zone euro. Tout comme les syndicats, nous nous opposons au pacte d'austérité que veulent imposer les gouvernements de droite à toute l'Europe. L'Europe ne résoudra pas la crise en taillant dans les dépenses publiques, en baissant les salaires des travailleurs et en retardant le départ à la retraite. Nous appelons à un changement de cap pour une sortie de crise plus juste.

 

Nous appelons tous ceux qui veulent promouvoir une Europe solidaire, garante de plus de justice sociale, d'égalité des chances et qui favorise le développement d'une croissance économique durable à signer l'appel que nous avons lancé sur internet: www.changeforeurope.eu/fr.

 

Pour nous, il existe une voie alternative à l'austérité pure et dure. Il s'agit de mettre en place des politiques budgétaires rigoureuses mais qui laissent la place aux investissements publics productifs, de transférer une partie de la fiscalité sur le travail vers les revenus du capital et d'instaurer une taxe sur les transactions financières pour décourager la spéculation. Les travailleurs ne doivent en aucun cas être les seuls à payer la facture de la crise.

 

07:58 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe