Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/06/2011

Colombie : la paix au prix de l'impunité ?

Vers la fin de la violence ?

 

La Présidence Uribe avait promulgué une Loi de démobilisation des groupes paramilitaires.

Le programme de réinsertion continue et nous avons visité le "Haut Conseil pour la réintégration".

La démobilisation des paramilitaires a été collective, en 2006 : 35.000.

Celle des guérilleros se fait sur une base individuelle : environ 17 000.

Les assassinats de "repentis" sont en baisse.

Pour tous, l'indemnité est un peu inférieure au SMIG.

Les programmes de réintégration durent de 5 à 10 ans, avec une aide de l'Union européenne.

La liberté est conditionnelle : la récidive entraîne un emprisonnement immédiat.

Les défenseurs des droits de l'Homme condamnent cette impunité offerte aux paramilitaires. Ils considèrent que la Loi "justice et paix" n'installe ni la justice, ni la paix.

Ces mesures sont qualifiées par le gouvernement de "coût de la paix", moins cher que la guerre ou la prison.

 

 

La présidence Santos veut être celle de l'indemnisation des victimes (estimées à 350.000), y compris la restitution de terres dont elles ont été spoliées, y compris au détriment des paramilitaires.

Tout le monde attend avec intérêt la mise en œuvre des mesures votées, car  la moitié du pays est couvert de forêts tropicales impossibles à contrôler.

 

Des mesures ont été prises en faveur des 3,6 millions de déplacés officiellement enregistrés par le UNHCR.

 

Même si les statistiques montrent une incontestable baisse de la violence, certains problèmes demeurent.

 

08:14 Publié dans Amérique latine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyages

19/06/2011

une séparation : un film iranien qui sort de l'ordinaire

Une séparation

D’Asqhar Farhadi

Ours d’Or du Festival du film de Berlin

 

Un film qui ne parle pas, directement, de politique, mais nous montre, par un caléidoscope d’images contrastées mais intimistes, une société désorientée, aux profondes divisions sociales, au poids religieux jusqu’à l’absurde.

Chaque personnage est fort, et superbement interprété,  et vit sa vie avec ses motivations, souvent complexes, qui se heurtent à celles des autres protagonistes. Ajouter aux mécanismes bureaucratiques d’une justice débordée et les situations deviennent « kafkaïennes », drôles et dramatiques à la fois.

A l’image de la fin du film,  les questions restent sans réponse. Et elles sont nombreuses, peut être trop, pour ce film de plus de deux heures : fin et vie et dépendance, place de la femme iranienne, attitudes face à la religion, fossé social, relations enfants / parents, sortie de l’enfance, mensonges et lâcheté des adultes…

 

10:41 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

18/06/2011

Le Président a disparu : le Poulpe le recherche !

La vacance du petit Nicolas

 

Le poulpe

 

Pierre Cherruau et Renaud Dely

 

Editions de la Baleine

 

 

"Toute ressemblance avec des faits réels, des personnes vivantes ou ayant vécu, ne serait que le fruit du hasard".

 

Il est certain que "le Poulpe" est un personnage de fiction. Il a même la particularité de vivre des aventures romanesques écrites par des auteurs différents.

Cette fois ci, il s'agit d'un auteur de romans policiers (dont, déjà, une aventure du Poulpe) et d'un journaliste politique.

 

Tous les autres personnages sont des caricatures de responsables politiques,  bien connus,  que Le Poulpe est amené à rencontrer dans son enquête pour retrouver le Président de la République qui, lui même, "le nain de Neuilly", "le Conducator de l'Elysée",  n'est pas épargné, "avec ses yeux de maquignon de comice agricole", "son attitude de comédien de série B" qui "refaisait son coup du "est-ce que vous trouvez ça normal ?".

 

Le lecteur croise donc "le visage d'honnête homme d'Eric Woerth", "le regard de mutant de Brice Hortefeux, "l'illuminée du Poitou", "le Che Guevarra des PTT", Faurisson et "sa voix nasillarde. Forcément nasillarde", "Titine", "pas du genre à laisser sa part à la cantine, souriante comme une porte de prison, un air de mère matonne à faire régner la terreur dans les cours de promenade. On se serait cru au parloir. C'était le Bureau national du PS !", chez DSK "un piano, à queue, évidemment" (c'était avant l'aventure du Sofitel...), "Nanard", "un gars capable de braquer 350 millions d'euros dans les caisses du Lyonnais et d'en ressortir  avec les félicitations du jury et la compassion du public pour "préjudice moral", jamais vu", et quelques autres... 

 

Jubilatoire !

08:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

17/06/2011

le chat du rabbin

Le chat du rabbin

 

De Joann Sfar et Antoine Delesvaux

 

 

Les dessins animés ne sont pas que pour les enfants. Les dessins animés, comme les bandes dessinées, ne sont pas obligatoirement bêtifiants. Comme tous les films, comme tous les livres, ils nous conduisent sur le chemin du rêve et de la réflexion.

 

D'"Alger la blanche" au "Royaume de la Reine de Sabbat", le chat du rabbin nous emmène sur les traces de l'expédition Citroën en Afrique. Le coup de griffe à Tintin est cinglant.

 

C'est poétique, ironique, parfois tendre, parfois drôle, c'est intelligent et bien fait.

J'ai, bien entendu, été particulièrement sensible aux messages contre l'intolérance religieuse et raciste.

 

J'ai trouvé le film meilleur que les BD du même auteur : l'écran rend le trait plus net, à la fois dans le graphisme et l'expression des idées. Mais je ne pense pas que la 3D apporte quoi que ce soit, sinon l'obligation de mettre les lunettes spéciales.

 

 

 

08:05 Publié dans Jeux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

16/06/2011

la Colombie au centre gauche ?

Une situation politique nouvelle

 

Les ambassadeurs des pays de l'UE en poste à Bogota sont unanimes : la nouvelle équipe présidentielle a changé la "donne" politique. Ils la situent au "centre gauche". "Libérale" au sens américain du terme.

Lors des rencontres avec la délégation,  le Président Juan Manuel Santos et le vice-président Angelino Garzon, ancien syndicaliste,  ont conforté cette image en insistant sur le besoin de "cohésion sociale".

 

Cette orientation nouvelle s'est traduite, lors de notre séjour, par deux initiatives concrètes :

- le Président s'est rendu au Congrès de la centrale syndicale CGT : c'était la première fois depuis 30 ans qu'un Président de la République se rendait à un congrès syndical. Il s'y est prononcé, sous les applaudissements nourris des congressistes,  en faveur d'"un syndicalisme fort dont la démocratie a besoin" ;

- Le gouvernement a déposé devant le Parlement un projet de Loi d'indemnisation des victimes (adopté depuis).

 

Les parlementaires sont soucieux de "tourner la page de la violence" (Président du Sénat).

Les parlementaires du "Pôle démocratique" (opposition de gauche) s'interrogent "est-ce un nouveau moment pour le pays ?"

 

09:14 Publié dans Amérique latine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyages