29/02/2012
Tintin au Mexique ?
Tintin et les Picaros
Hergé
Editions Casterman
En 1949, excellente année, Tintin retrouve le "San Théodoros", les Araumbayas, et leur ethnologue qui ne cherche pas à comparer les civilisations, le dictateur général "Tapioca" et son opposant, le général "Alcazar" et ses guérilleros, les "Picaros". Alcazar est marié à une mégère en bigoudis qui a le mauvais goût de se prénommer Peggy.
Les sombreros et la pyramide "paztèque" pourraient nous faire croire que nous sommes au Mexique.
C'est le temps du carnaval, comme à Rio, ou à Bintje.
Ce ne sont plus les compagnies pétrolières qui alimentent la guerre civile, mais la "banana company", allusion directe au rôle de "l'United Fruits" dans les guerres civiles en Amérique centrale.
Comme toujours, Tintin parviendra à vaincre sans violence, et parvient même à faire abolir la peine de mort...au "San Theodoros".
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd
28/02/2012
lutte contre la drogue
Deux jours de débats intenses, avec des spécialistes internationaux, de l'ONU, et des organisations latino-américaines, et européennes, policiers, magistrats, etc., avec des parlementaires européens et latino-américains.
Mes conclusions personnelles :
L'usage de drogue est d'abord un problème de santé, auquel il faut donner une réponse sanitaire. Avec au moins autant de moyens que la réponse policière : prévention, cures de désintoxication, réinsertion, produits de substitution, recherches chimiques pour annihiler les effets pervers des drogues créées par la chimie.
Puisque la consommation de drogue est une maladie, son usage ne doit pas être pénalisé. Sauf en cas de conduite, comme l'alcool. Mais elle doit être soignée.
Deux drogues, l'alcool et le tabac, sont légales pour les adultes, illégales pour les mineurs. Dans tous les cas elles représentent un problème sanitaire majeur.
La prohibition, ou la légalisation, ne règlent donc en rien le problème central, qui est de santé publique.
Comme l'a déclaré le Président du Guatemala, le problème de la légalisation doit être posé dans les pays consommateurs, pas dans les pays producteurs ou de transit.
Par contre, dans le domaine de la sécurité, du crime organisé, la prohibition, ou la légalisation, ont une influence majeure.
Tout le monde sait que c'est la prohibition de l'alcool qui a fait la fortune d'Al Capone à Chicago, et d'autres ailleurs.
Le trafic de drogue suit la loi du marché. Un marché faussé, puisqu'illégal, mais un marché quand même.
La lutte contre le trafic de drogues connait un phénomène de vases communicants, géographiquement et de produits : quand la production est détruite en Colombie, elle augmente au Pérou et en Bolivie (les Péruviens me l'avaient déjà expliqué l'année dernière) ; quand les "cartels" colombiens sont démantelés, le trafic s'organise au Mexique ; quand la cocaïne devient trop chère, les drogues de synthèse se multiplient.
Toutes les politiques de lutte contre l'offre ont échoué. Il faut donc agir sur la demande, non pas en pénalisant les consommateurs, mais par de la prévention et des soins.
Dans un monde globalisé, les organisations criminelles utilisent les frontières. La coopération internationale sanitaire, policière, judiciaire doit être renforcée pour lutter contre le crime organisé transnational. A trafic global, riposte globale.
Mais la lutte "sur le terrain" encombre les tribunaux et surcharge les prisons, sans apporter de réponse à long terme si elle n'est pas accompagnée de désintoxication.
Pour paraphraser Victor Hugo, il serait possible de dire "un centre de soins qui s'ouvre, c'est une prison qu'il n'est pas nécessaire de construire..."
08:37 Publié dans Amérique latine | Lien permanent | Commentaires (0)
27/02/2012
le couple Merkozy veut faire cesser l'aide alimentaire européenne
MERKOZY DECIDE QU'IL N'EST PAS NECESSAIRE DE S'INQUIETER DE LA PAUVRETE APRES 2013
Le Parlement européen a apporté son soutien à la décision de débloquer des fonds, pour les deux années à venir, au programme Européen d'aide alimentaire qui a permis la distribution de nourriture à des millions de citoyens de l'UE en danger de grande pauvreté ces 25 dernières années.
Toutefois, ce programme Européen pourrait s'arrêter définitivement après 2013 suite à un accord bilatéral entre les gouvernements français et allemand. La Commission européenne a officiellement informé le Parlement européen de la position franco-allemande et pourrait maintenant décider de ne pas renouveler le programme d'aide alimentaire.
Merkel et Sarkozy semblent croire qu'il n'y aura plus de pauvres après 2013. Leur accord est tout simplement une arme fatale pour des milliers d'associations caritatives et d'organisations non-gouvernementales comme les Restos du cœur qui distribuent de la nourriture à des millions de citoyens Européens qui se battent pour pouvoir faire un vrai repas tous les deux jours.
J'avais, avec d'autres, tiré la sonnette d'alarme et fait campagne pour cet important programme d'aide alimentaire. Avec le vote du Parlement européen, nous avons pu nous assurer qu'il n'y aurait pas de coupes dans les aides en 2012 et 2013, en dépit des tentatives déblocage de certains gouvernements Européens.
Il faut se battre, afin que ce programme soit prolongé au-delà de 2013, et voter en conséquence en mars prochain.
L'austérité pour les plus démunis est proprement inacceptable. Les citoyens les pus vulnérables dans cette crise ont besoin d'une Europe sociale. Un changement politique en France et en Europe devient éminemment urgent.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
26/02/2012
Retour
Après une semaine passée au Mexique, je reviens et je découvre que le peuple a un candidat pour le défendre contre les élites.
Un ancien maire de Neuilly, qui de ce fait serait également le meilleur candidat du monde rural.
Je ne connais Neuilly que de réputation . Mais je connais un peu le Limousin. Je crois savoir lequel des deux territoires est le plus rural.
Et je me demande qui peut croire que Sarko est le nouveau Jaurès ?
12:33 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique
25/02/2012
le grand classique de la littérature mexicaine
Juan Rulfo
Pedro Paramo
Folio n°4872
“Dans la violence de Pedro Paramo, l’on perçoit le mouvement circulaire du temps, la cruelle harmonie du chaos, l’ironie des plus anciens rêves de l’homme », écrit J.M.G. Le Clézio dans son essai « Le rêve mexicain ».
« Pedro Paramo », unique roman de Juan Rulfo, est considéré comme le grand classique de la littérature mexicaine. Le lecteur y retrouve l’illustration des mythes ancestraux mexicains : les vivants vivent avec les morts et leur parlent. Et réciproquement. Les morts se parlent aussi entre eux. Il y en a même qui parlent tout seul, comme chez les vivants.
L’histoire se passe il y a un siècle, dans un Mexique rural, où la lutte pour la terre est omniprésente, où l’exode vers la ville a déjà commencé, où les propriétaires ont tous les droits, malgré le passage de partisans de Pancho Villa, que fuyaient les parents de l’auteur.
Juan part à la recherche de son père, Pedro Paramo, dont il découvrira la vie, la mort, et qu’il n’est pas son seul bâtard.
« Toi, Tu ne t’occupes que des âmes. Et ce que je veux de lui, c’est son corps. Nu et brûlant d’amour, bouillant de désirs. »
« Mais pourquoi faut-il toujours que les femmes aient un doute ? »
« Pourquoi crois-tu te mêler de la révolution ? Si c’est pour demander la charité, tu es complètement dépassé ? »
« Je ne me lassais pas de regarder cette apparition, qui était toi. Douce, lustrée de lune ; ta bouche bouillonnée, mouillée, irisée d’étoiles ; ton corps se diluant dans l’eau de la nuit ».
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature