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16/07/2012

Protéger les petits investisseurs en identifiant l'utilité sociale

Les mesures proposées  par la Commission européenne sur les conditions de vente des produits d'investissement complexes aux petits investisseurs ("PRIPS") vont dans la bonne direction mais il faut aller plus loin.

 

Cette initiative vise à préciser le contenu des informations clefs devant être portées à la connaissance des investisseurs au moment de leurs décisions d'Investissement. Il est important pour de nombreux petits porteurs.  Le Parlement européen  doit saisir cette occasion pour favoriser l'orientation de l'épargne européenne vers le financement de long terme des besoins de l'économie réelle en permettant aux petits porteurs d'identifier l'utilité sociale liée à leurs investissements. 

 

La protection des investisseurs européens ne saurait se limiter à la transmission d'informations exhaustives souvent peu compréhensibles pour le commun des mortels. Une meilleure information des petits investisseurs ne suffira pas pour leur permettre de réaliser les meilleurs choix en fonction de leur compréhension des caractéristiques des produits financiers.

 

 

 

 

En 2009 déjà, les chefs d'Etat et de gouvernement du G 20 réuni à Londres déclaraient "que l’ensemble des institutions financières, des marchés et des produits financiers d’importance systémique devaient être soumis à un niveau approprié de régulation et de supervision.

 

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08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

15/07/2012

la vie romancée de Diderot

Diderot, le génie débraillé

Sophie Chauveau

Folio n°5216

 

De Sophie Chauveau, j’avais beaucoup aimé sa trilogie sur « Le siècle de Florence » : Lippi, Botticelli et Da Vinci. Depuis, je ne regarde plus leurs œuvres du même œil.

J’ai parlé, en bien, de ces trois livres sur ce blog.

La vie romancée de Diderot nous est proposé. Au-delà de la biographie, c’est tout le siècle qui est retracé. Diderot meurt cinq ans avant la Révolution, et son influence est incontestable.

Comment devient-on Diderot ? Quelles furent ses années d’éducation, d’apprentissage, d’éducation ? Etudiant brillant, car « l’étude guérit de tout »,  mais au long cours, au frais de son père. Souvent « la bohême », et même le vol de quelques livres. « Débraillé » donc, même si ce qualificatif n’est pas le premier qui vient à l’esprit le livre refermé. Méconnu eut été plus approprié. Décalé dans un « système où paraître compte plus qu’être ». « Mélange de sensualité et d’intellectualité », « sensuel et débordant de désir ». Son rêve ? Etre payé à écrire ! Il commence par des traductions, puisqu’il parle anglais.

Et puis le formidable roman de l’Encyclopédie. Son amour pour Sophie Volland, « passion de la maturité »,  connue par leur correspondance, Sophie « la philosophe », dans un monde misogyne, même parmi les philosophes, Sophie, « immense culture »,  dont la vie a été racontée dans un livre dont j’ai déjà parlé et dont le titre a curieusement été traduit par « Sophie la libertine ».

« Diderot devient le symbole de la persécution  que subissent tous les penseurs ». Malgré l’aide de Malesherbes, de Lenoir, de Sartine (« penchant partagé pour les mauvais lieux de Paris »). La protection discrète de la Pompadour. Coupable de « crime de lèse société ».

Catherine II lui donne l’indépendance matérielle. Il peut écrire, mais ne pas publier ce qui le jetterait en prison. Voyage de six mois à Saint-Pétersbourg.

Après la mort de plusieurs de ses enfants, la mort de sa petite fille, la mort de Voltaire et Rousseau, la mort de Sophie, il voit venir la sienne. « Une vie occupée est une vie innocente. On pense moins à la mort, quand on a pas le temps d’avoir peur ». « Dieu, le seul être qui n’a pas besoin d’exister pour faire le malheur sur la terre ».

« Il a incité les esclaves noirs à la révolte, et tous les peuples à se libérer de leur joug, alors qu’esclaves et peuples opprimés ne pouvaient ni le lire ni l’entendre ».

« Marx et Engels font du Neveu de Rameau, traduit en allemand par Goethe, leur livre de chevet ».

« Diderot, précurseur de Virginia Woolf, de James Joyce et des temps modernes ».

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

14/07/2012

L'attentat contre Heydrich

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Laurent Binet

 

Prix Goncourt du premier roman

 

Livre de poche n°32178

 

 

Himmlers Hirn heißt Heydrich.  Le cerveau d'Himmler s'appelle Heydrich.

 

Quand un auteur écrit un roman historique, ce que j'adorerais faire si j'avais de l'imagination et du talent, où commence la fiction, ou s'arrête l'Histoire ? L'auteur a-t-il le droit d'imaginer les zones d'ombre ?

"L'Histoire est la seule véritable fatalité : on peut la relire dans tous les sens mais on ne peut pas la réécrire".

 

Le sujet a pour thème, "l'opération Anthropoïde",  la tentative d'assassinat,  par deux résistants, l'un Tchèque, l'autre Slovaque, de Reinhard Heydrich, chef de la Gestapo, chef des services secrets de la SS, bras droit d'Himmler,  et "protecteur" de "Bohême-Moravie", après le démantèlement de la Tchécoslovaquie.

 

L'auteur retrace bien le cadre historique.

"Des boucs émissaires, coûte que coûte, telle aurait pu être la devise du Reich"

 

H comme Holocauste. C'est à la conférence de Wannsee, en 1942, qu'Heydrich "fixa en quelques heures les modalités d'application de la Solution finale".

"Hitler respecte Heydrich parce qu'il marie férocité et efficacité"

 

Bien qu'Heydrich soit "la cible et non l'acteur de l'opération", il est, au moins autant question de lui que des héros qui veulent l'abattre.

 

"Il est sans doute hasardeux de vouloir déterminer les moments dans la vie où une existence bascule".

"Nous valons plus par nos aspirations que par nos œuvres" (Flaubert).

 

Alors que les faits historiques sont connus, et que l'auteur ne se permet pas d'en changer le cours, il parvient tout de même à créer le "suspens".

 

 

"Remettre les Français au travail était un fantasme éternel de la droite française. Les élites réactionnaires, prenant si peu la mesure de la situation, ne songent qu'à utiliser la crise des Sudètes pour régler leurs comptes avec le Front Populaire".

"Pauvres, laborieux ou infirmes, c'est toujours votre lutte contre ceux qui disent encore : "travaillez beaucoup pour vivre très mal" (George Sand)

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

13/07/2012

annulation

 

 

Angels'Share

La part des anges

 

De Ken Loach

 

Prix du Jury, Cannes 2012

 

 

L'alcool mis en fût s'évapore partiellement. C'est ce que l'on appelle "la part des anges", aussi bien dans les chais de Cognac qu'en Ecosse.

 

Ken Loach fait ce qu'il sait faire de mieux : du cinéma social, avec des personnages attachants,  plus paumés que délinquants, qu'il traite avec tendresse. Ils ont un accent et un vocabulaire épouvantables.  Je ne sais pas ce que donne la version en français, mais en anglais, heureusement qu'il y avait les "fucking" sous-titres.  Il doit avoir le record du monde de l'utilisation du mot fuck et fucking dans ses films.

 

J'ai pleuré à certains films de Ken Loach, j'ai  aimé le précédent - "Irish Road",  qui se passait en Irak, pas franchement drôle,  aussi ai-je été un peu désarçonné par son choix de traiter le sujet sur le mode de la comédie, souvent drôle, rarement franchement hilarante.

 

Mais nous ne sommes pas obligés de croire à la rédemption par le whisky, même en Ecosse...

 

 

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma