12/07/2012
Se protéger de pratiques inéquitables
Les producteurs de bananes dans l'Union européenne (principalement dans les régions ultrapériphériques comme les Iles Canaries, Martinique ou Guadeloupe) verront leur avenir garanti grâce à des clauses de sauvegarde bilatérales et un mécanisme de stabilisation dans l'accord d'association entre l'UE et l'Amérique centrale et l'accord entre l'UE, la Colombie et le Pérou, votés par le Parlement européen qui appelle également au respect des normes de travail et d'environnement pour assurer des conditions équitables aux producteurs européens
Il faut éviter tout préjudice aux cultures européennes de bananes, un secteur qui a un très grand poids dans la production finale agricole de beaucoup des régions ultrapériphériques. Il existe une très faible capacité de diversification de ces régions en raison de leurs caractéristiques naturelles.
Il est donc indispensable de prévoir des mécanismes efficaces face aux importations préférentielles provenant de pays tiers, afin de garantir le maintien de l'activité bananière dans des conditions optimales, car c'est un secteur d'emploi crucial dans certaines zones, notamment dans les régions ultrapériphériques.
Nous soutenons le libre commerce mais uniquement à des conditions équitables.
Il a donc été convenu de demander des mesures fortes pour protéger l'industrie et l'emploi en Europe de pratiques commerciales injustes telles que prévues dans l'accord commercial avec la Colombie et le Pérou.
Les droits de douanes préférentiels seront supprimés en cas d'augmentation inattendue des importations.
14:49 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
11/07/2012
banlieues ghettos
Bonne année
Baru
Editions Casterman
A défaut de pouvoir "karchériser" les banlieues à problèmes, le Président, "l'autre taré", ancien "ministre des flics, ou quelque chose comme ça", a décidé de les boucler, les "cités", pas les flics. Avec miradors et tirs à vue.
Dans le ghetto les pénuries se font sentir. Indispensable et introuvable : la capote. Sans elle pas de relations sexuelles possibles, puisque le SIDA est pandémique.
"Cela fait combien de temps que ça dure, que les garçons ne comprennent rien aux filles ?"
Il faut donc tenter de sortir, en cette nuit du Nouvel An. Mais de l'autre côté du mur, si les dangers sont différents, ils n'en sont pas moins réels.
Les "à plats" noirs de Baru, les dialogues brefs, les "cases" parfois sans un mot, soulignent le cauchemar de cette société clivée.
Un espoir ? Bonne année ?
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
10/07/2012
l'album photos quasi officiel
400 jours dans les coulisses d'une victoire
Photographies de Stéphane Ruet
Textes de Valérie Trierweiler
Editions du Cherche Midi
400 jours, de l'annonce de la candidature, via les primaires du PS, jusqu'à la victoire.
Stéphane Ruet, photographe de "Paris-Match" est devenu depuis le photographe officiel du Président, à défaut d'en avoir fait le portrait officiel qui va s'accrocher dans les mairies. Le portrait qui orne la couverture, en gros plan, présente un homme "normal", plus qu'un Président. Et c'est peut-être mieux comme cela.
Stéphane Ruet a été admis dans les coulisses. Le futur Président y a souvent le téléphone vissé à l'oreille. Les photos nous montrent des rencontres diverses, des moments de solitude, de tensions, de joie, de déception lors du premier tour de la primaire, puis du premier tour de l'élection.
Le "premier cercle" est très présent. J'y reconnais quelques ami(e)s et connaissances de longue date. Certain(e)s deviendront ministres, d'autres pas.
Très présente sur les photos : Valérie T. Peut-être trop ?
Elle a écrit les textes, et suscite un certain malaise. Elle parle d'elle, de son admiration, de leur couple, au moins autant que du candidat. Quasiment pas de politique. Sauf la politique vue par Paris Match !
Soit elle n''a pas encore trouvé la bonne distance, ("compliqué ce passage de l'ombre à la lumière, la dépossession de soi"- à propos de Mazarine), soit nous ne sommes pas encore habitué...
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, photos, hollande
09/07/2012
une vision alternative pour le futur
La RELANCE EUROpENNE - UNE VISION ALTERNATIVE POUR LE futur
La crise économique à laquelle doit faire face l'Europe, aujourd'hui, a mis en exergue les faiblesses politiques et institutionnelles de l'Union européenne. Le projet européen n'est pas seulement en danger, il risque de s'effondrer.
L'Europe est au cœur d'une crise sans précédent. Il ne s'agit pas seulement d'une crise financière systémique mais aussi d'une crise politique et institutionnelle. Elle découle des fragilités qui sont apparues depuis longtemps dans le développement du projet européen.
Il est temps que l'idée européenne fasse peau neuve. L'Europe ne se résume pas à une coopération étroite entre Etats membres.
Les forces progressistes en Europe défendent une autre vision et un avenir différent. Nous soutenons une Europe sociale, une Europe dans laquelle la solidarité compte, une Europe dans laquelle le plein emploi n'est pas un rêve mais un objectif, une Europe dans laquelle les syndicats ont leur mot à dire et la solidarité n'est pas juste un concept que l'on ignore mais la base de notre action.
L'Europe ne doit pas être le projet d'une élite. L'Union européenne est un système concret d'Etats membres que nousavons toujours farouchement défendu depuis le début. A la lumière de notre tradition social-démocrate, nous ferons notre possible pour rendre à l'Europe son âme et sa vision et en faire un projet démocratique et tourné vers les citoyens.
Il faut prendre des décisions immédiates et des mesures concrètes pour s'attaquer à la crise en Europe et contenir la pression des marchés. Pour que ces mesures aient un effet à long terme, nous avons besoin d'un projet totalement nouveau pour parvenir au progrès social et à l'intégration démocratique qui réconcilient les citoyens avec l'Europe.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
08/07/2012
Décrypter Inquisitio
L'inquisition
Enquête historique
France, XIIIe-XVe siècle
Didier Le Fur
Editions Tallandier
Inventée dans la première moitié du XIIIe siècle, pour combattre les dissidences religieuses, en particulier celles des Cathares, l'Inquisition décline avec l'éradication de celle-ci.
Elle trouve un second souffle en se concentrant sur la lutte contre les sorciers, et les sorcières, incarnation des maléfices diaboliques.
A l'apparition de la réforme protestante, au XVIe siècle, ce fut le parlement de Paris qui prit la direction de la répression, soutenue par la Sorbonne.
L'inquisition papale est alors marginalisée, même si elle ne disparait du royaume de France qu'au XVIIe siècle.
Elle est "réinventée", incarnée par le fameux Torquemada, à la fin du XVe siècle, en Espagne et dans le Nouveau Monde, où elle n'est abolie définitivement qu'en 1843.
L'ouvrage de Didier Le Fur se concentre sur l'Inquisition en France, et cherche à se dégager des clichés de cruauté, fanatisme et érotisme des romans et du cinéma en revenant aux faits historiques.
L'Inquisition apparaît dans un climat de crise de l'Eglise, dont le clergé perd la confiance d'une population qui vit hantée par la peur du péché.
"La chrétienté latine, telle une citadelle assiégée vivait alors dans l'obsession de l'unité".
Les dissidents vaudois, disciples de Pierre Valdès (ou Valdo), nombreux dans le Lyonnais, "en brisant le monopole clérical de la parole, ruinaient le pouvoir sacerdotal, et menaçait l'institution ecclésiastique".
La dissidence cathare est bien plus radicale encore.
Dans les deux cas, les dissidents montraient des "vertus qui contrastaient avec l'exemple qu'offrait le clergé".
La lutte idéologique fut donc confiée à des hommes nouveaux, membres des ordres mendiants, Dominicains et Franciscains, les premiers étant dotés de sérieuses études théologiques.
La lutte antihérétique est la prérogative exclusive de l'Eglise. "Ce n'est qu'une fois jugés et condamnés par l'Eglise que les coupables sont livrés au bras séculier".
"D'abord envisagés comme auxiliaires des évêques, les inquisiteurs finirent par devenir leurs supérieurs, puisque délégués directs du Saint Siège".
Différentes bulles pontificales autorisèrent les inquisiteurs à déroger à toutes les formes du droit.
"La délation était un devoir pour tous les fidèles".
"Le droit d'asile ne s'appliquait pas aux hérétiques".
"L'incarcération préventive n'avait pas de limites". Avec "privation de sommeil, d'eau, de nourriture".
"Le prévenu n'avait pas d'avocat."
L'usage de la torture devint "la méthode la plus rapide pour obtenir la confession et les abjurations des hérétiques dans le Languedoc".
Peine invariable pour l'hérétique qui refusait de se rétracter : la mort par le feu.
"C'est sur l'accomplissement d'un rituel magique d'invocation que se fondait juridiquement une accusation d'hérésie" contre les sorciers et sorcières.
Les "chasses aux sorcières" ne prirent fin qu'à la fin du XVIIe siècle.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inquisitio, histoire