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14/09/2012

crimes sur la cote belge

Les vacances d'un serial killer

 

Nadine Monfils

 

Pocket n°14972

 

 

Sur la cote belge, il pleut souvent. "Tu peux te balader sans risquer une insolation". Cet été là il pleut des cadavres. Mais pas de policiers à l'horizon.

 

Les vacances de cette famille tranquille tournent au cauchemar. Le "serial killer" n'est pas seul à troubler la quiétude des vacanciers. Mémé n'est pas la  dernière à mettre de l'ambiance, avec sa caravane et sa boule de cristal. "Les femmes, c'est comme le bon vin. Ca doit prendre de l'âge pour devenir buvable".

 

C'est drôle, et impertinent. La définition de l'humour noir.

Ecrit dans un style aussi enlevé que le rythme de la succession de péripéties.

Saupoudré de belgitude.

 

Obligatoire pour les Français qui voudraient demander la nationalité belge. Recommandé aux autres. "Comme tous les Belges, elle a le sens de la dérision".

 

 

"La mer du Nord va être nationalisée. Paraît que le sable sera aux Wallons et la mer aux Flamands"

 

"La Flandre est devenue triste avec ses Flamingants qui lui ont écrasé le cœur à coups de bottes de SS".

 

"On apprend plus avec les cons, mais on s'amuse beaucoup moins."

 

"Il faut toujours donner aux hommes l'impression que ce sont eux qui dirigent, tout en sachant très bien que ce sont les femmes qui les mènent par le bout du nez".

 

"Ne buvez plus au volant, buvez au goulot !"

13:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

13/09/2012

Azéri + Arménien + Hongroise...et moi !

Le miracle du Parlement européen est de pouvoir réunir à une même table, un député arménien, ayant combattue l’armée azérie, un député azéri, originaire du Karabach, dont le père a été fait prisonnier quand l’armée arménienne a envahi cette région montagneuse, majoritairement peuplée d’Arméniens. Entre les deux,  une députée hongroise, socialiste, un interprète…et moi, chargé d’organiser la rencontre.

Occasion de la rencontre : une histoire à peine croyable :

Il y a huit ans, à l’occasion d’un stage organisé, en Hongrie, par l’OTAN, dans le cadre du programme de « partenariat pour la paix », un jeune officier azéri a massacré son homologue arménien, à coups de hache. Arguments de la défense : le massacré aurait « insulté l’Azerbaïdjan » et la famille du massacreur aurait souffert de la guerre entre les deux pays. Malgré ces arguments, la justice hongroise a condamné le meurtrier à la prison à vie.

Depuis, les autorités azéries demandaient le transfert du prisonnier. Après bien des refus, et huit ans seulement de prison, ce transfert a été accepté. Rentré au pays, l’assassin a été immédiatement traité en héros : paiement de sa solde non perçue pendant les années de prison, promotion. La communauté internationale est choquée et le dit. Les Arméniens sont furieux et suspendent leurs relations diplomatiques avec la Hongrie.

Excuse de la Hongrie : les Azéris avaient promis qu’il continuerait à purger sa peine. Réponse azérie : aucune promesse n’a été faite et la grâce présidentielle est légale. Personne de bon sens ne croit que les Hongrois ne pouvaient pas imaginer ce qui allait se passer.

Je me suis permis de faire remarquer au député azéri que si la décision était légale, elle n’en restait pas moins choquante.

Pour en revenir au déjeuner, la tension du début s’est estompée, avec l’aide d’une bouteille de Pinot noir (nous étions à Strasbourg), mais le dialogue n’est pas sorti du dialogue de sourds : la légalité internationale pour l’Azerbaïdjan, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pour l’Arménie, avec, quand même, la répétition de la volonté de continuer le « dialogue » pour la paix. Quand le débat était trop vif, le dialogue était direct, en russe, et l’interprète ne travaillait plus que pour moi. J’ai réalisé alors que l’Azéri, l’Arménien et la Hongroise avait cette langue en commun

12/09/2012

traverser le Louvre

La traversée du Louvre

 

David Prudhomme

 

Editions du Louvre et Futuropolis

 

 

Au fusain et au pastel, l'auteur ne cherche pas à reproduire les chefs-d'œuvre du Louvre. Ce n'est pas "Les 1001 peintures du Louvre", où il n'y a pas que des peintures, comme nous le montre cette BD.

Il se concentre sur les gens qui regardent les œuvres. "Toutes les langues du monde se croisent en silence ici." La foule devant la Joconde. Les couples, sur les tableaux, et parmi les visiteurs. Des couples qui se rapprochent, ou s'éloignent, se cherchent, se perdent, se retrouvent, ou non. "On cherche à retenir ce qui ne peut nous appartenir".

 

"Un peu l'impression de se trouver dans une BD géante. Sur tous les murs il y a des cases. Tous les formats. Tous les styles. Je mettrais bien des bulles !"

 

Après la visite, le personnage principal prend le métro. "Le choc est brutal !"

 

 

09:03 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd

11/09/2012

entre un photographe et un dessinateur de BD, un écrivain suit la campagne de François H.

Rien ne se passe comme prévu

 

Laurent Binet

 

Editions Grasset

 

 

"HHhH" : titre du livre qui a valu  à Laurent Binet le "Goncourt du premier roman". J'en ai parlé dans ce blog. Traduction en français et en clair : "Le cerveau d'Himmler s'appelle Heydrich".

 

Qui est le "cerveau" de François Hollande ? Manifestement, ils s'y mettent à plusieurs... et François Hollande fait se qu'il veut.  Le livre de Yasmina Reza, "L'aube, le soir ou la nuit",  était centré sur Sarkozy : "il ne s'adresse qu'à lui même". "En politique on est tous tournés sur nous mêmes" (N. S.). Le livre de Binet l'est davantage sur l'entourage, dont certains vont devenir ministres,  manifestement plus facile à aborder que le candidat lui même. "Je n'aurai pas dansé aux Antilles avec le candidat comme Yasmina Reza en 2007".

 

Au départ penchant plutôt pour Mélanchon, Binet reconnaît avoir été victime du "syndrome de Stockholm" : l'otage prend le parti des ravisseurs ! "J'observe, fasciné, l'altération progressive de ma subjectivité".

 

Avant même le résultat de la "primaire", il m'avait été demandé, comme probablement à un certain nombre d'autres, de faire des fiches argumentées sur d'éventuels déplacements du candidat à l'étranger, afin de lui donner cette dimension internationale, soit disant indispensable.

Je ne peux que souscrire aux réflexions lues dans ce livre, dans la bouche du candidat ou de certains conseillers :

- "tout le monde se focalise sur l'international, mais dans une élection présidentielle française, ce n'est jamais là-dessus que ça se joue"  (et, selon moi, pas seulement pour la présidentielle, même pour les Européennes !)

- "je ne veux pas m'afficher avec tous les battus de la gauche".

- "en tant que président, c'est très important, mais en tant que candidat, pas tellement".

 

J'ai appris dans le livre le nom du "Conseiller d'Etat" chargé de trier et de synthétiser en une page maximum nos fiches. Mais je ne suis pas de ceux qui envoyaient des pensums de quinze pages.  Travaillant depuis plus de trente ans pour les femmes et les hommes politiques, je sais que leur temps de lecture est des plus limité. Deux pages a toujours été mon maximum.

 

Les journalistes politiques sont assez sévères avec ce livre de témoignages. Il faut dire qu'il ne les épargne pas : "hystériques ; "les voies du journalisme sont impénétrables ; "un tel manque de lucidité, c'est fascinant" ; "la jouissance bornée du journaliste qui répète pour la millième fois la dernière expression à la mode". Il démonte, et démontre, leur fonctionnement au moins autant que celui du candidat. Et ce n'est pas à leur avantage.

 

"Rien ne se passe comme prévu", titre du livre,  est la réflexion de François Hollande apprenant l'arrestation de DSK à New-York.

 

 

"Dans le débat, François Hollande fonctionne comme au judo, c'est à dire qu'il utilise la force de l'adversaire."

 

"Il ne faut pas confondre un débat sur le fond avec un débat qui touche le fond".

 

"La jovialité masque une ironie fondamentale, comme indice d'une distance à soi-même et aux évènements que je n'ai pas observée chez les autres, comme l'aveu qu'il n'est pas dupe de toute cette comédie humaine".

 

"Tu dois cliver avec les politiques de droite, mais pas avec les Français"

 

"Derrière ces attaques, c'est quoi ? C'est que la gauche est illégitime pour diriger le pays" (Manifestement toujours vrai après les élections...)

 

"Comment être très laïc et à l'écoute du religieux ?" (Manuel Valls)

 

"C'est surprenant l'importance des relations personnelles en politique. Beaucoup plus important que les considérations idéologiques."

 

"Pour faire de la politique, il faut deux choses : la santé et accepter de prendre des coups. François est fait en plumes de canard : les attaques glissent sur lui".

 

"Toute victoire appelle après, un nouveau combat"

 

10/09/2012

nouvelle tendance depuis le mois de mai

Comment ne pas reconnaître que l'élection de François Hollande a fait "bouger les lignes" en Europe.

Le nouveau Président de la Banque Centrale Européenne a montré que la BCE pouvait faire autre chose que veiller à limiter l'inflation.

 

Cela fait deux ans que la crise grecque a éclaté.

J'écrivais à l'époque sur ce blog : "l'Europe doit faut faire plus et plus fort".

Même la BCE va maintenant dans ce sens.

Deux ans ont été perdus.

L'aggravation de la crise conduisait à de nouvelles mesures.

L'élection de François Hollande permet aux dirigeants européens de ne plus laisser la chancelière Merckel dicter ses règles, maintenant qu'elle ne peut plus s'appuyer sur Sarkozy.

L'élection de Hollande, c'est fin de Merkozy, et tout le monde respire mieux.

 

Incidente qui n'a-presque-rien à voir : pas de question hier soir sur le projet de Traité "règle d'or" !

Attendons d'abord le jugement du Conseil constitutionnel allemand...

 

 

17:27 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe