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09/09/2012

Les symboles perdus de la Franc-Maçonnerie américaine

Le "symbole perdu" décodé

 

Alain Bauer et Roger Dachez

 

Editions Véga

 

 

Un ancien Grand-Maître du Grand Orient de France et le président de l'Institut maçonnique de France expliquent, au fil des chapitres,  les symboles et les énigmes ésotériques du roman de Dan Brown consacré à la franc-maçonnerie américaine. Quasiment une visite guidée du Capitole et de la capitale fédérale. "Ce singulier mélange de politique, de symbolisme et de mystique".

Pour celles et ceux qui veulent en savoir plus, ils recommandent "Les secrets du Washington maçonnique" (éditions Véga, 2009).

 

La deuxième partie, que j'ai trouvée très intéressante,  explique les différences entre les franc-maçonneries américaine et française, et les raisons historiques de celles-ci.

"L'image de la franc-maçonnerie, en France, est à la fois celle d'une société initiatique-dans les meilleurs des cas-, d'une sorte de secte-dans les pires- voire d'un réseau affairiste ou politicien. Aux Etats-Unis, c'est avant tout celle d'une organisation caritative". "La bienfaisance est le maître mot de la franc-maçonnerie anglo-saxonne".

 

Ce n'était pas le cas au XVIIIe siècle avec Benjamin Franklin, George Washington, avec "comme principes fondateurs la liberté, l'indépendance, la tolérance et la fraternité".

Tout se gâte en 1826 quand les francs-maçons sont victimes d'une campagne de presse les accusant de meurtres rituels.

Par compensation, pour se réhabiliter, après avoir perdu la moitié de leurs membres, "pour se faire admettre de nouveau dans la société américaine",  ils se tournent vers les actions de bienfaisance. "La maçonnerie intellectuelle, humaniste, philanthropique et influencée par les Lumières, celle de Washington et des Pères fondateurs, fut mise sous le boisseau".

"S'il est un "secret perdu" de la franc-maçonnerie américaine, c'est peut-être celui de ses origines, de sa première jeunesse, du temps des pères fondateurs. Si Benjamin Franklin revenait aujourd'hui parmi les siens, reconnaîtrait-il "sa" franc-maçonnerie ? On peut en douter..."

 

La troisième partie est consacrée aux "sources authentiques" de la franc-maçonnerie.

En balayant certains mythes :

- "Il n'existe aucun cas connu de transformation spéculative d'une loge précédemment opérative par le biais des gentlemen masons". La franc-maçonnerie spéculative s'inspire de la symbolique opérative, mais il n'y a pas de continuité historique.

- Le lien entre "l'inévitable Ordre du Temple" et la franc-maçonnerie relève des "méandres d'une histoire fantaisiste et rêvée".

- "Nombre d'usages symboliques et rituels bien établis aujourd'hui dans le Compagnonnage résultent d'emprunts massifs faits à la franc-maçonnerie spéculative- et non l'inverse !"

- "Les maçons défendirent leurs droits et leurs privilèges de classe, bien plus qu'un programme politique visant à l'établissement de quelque démocratie universelle. Les Frères ont sans doute provoqué le Serment du Jeu de Paume, certainement pas la Révolution dont ils furent les victimes : 1000 loges en 1789, une poignée après la Terreur".

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

08/09/2012

Washington et ses symboles maçonniques

Le symbole perdu

 

Dan Brown

 

Editions J C Lattès "Pocket" n°12265

 

 

Quand je suis allé à Washington, en mai, ma fille ainée, sachant que j'allais passer quelques jours au Capitole, et que j'avais la ferme intention de visiter la bibliothèque du Congrès, ne comprenait pas que je n'ai pas mis dans ma valise "Le symbole perdu". Non, je n'avais lu aucun livre de Dan Brown, rebuté par les films inspirés de "Da Vinci Code" et "Anges et démons", pleins d'actions et surtout d'invraisemblances.

 

La période estivale étant favorable a l'attaque du "pavé", j'ai pu parcourir de nouveau  les sous-sols du Congrès où sans guide je me serais réellement perdu. Les couloirs sont si longs qu'un petit train électrique a été installé entre le Sénat et la Chambre des députés.

 

George Washington, franc-maçon, voulait donner une dimension symbolique à la ville qui a pris son nom.

C'est vêtu de ses "décors" maçonniques que Washington a posé la première pierre du Capitole.

"La ville de Washington compte plus de symboles astrologiques dans son architecture que n'importe quelle autre ville au monde".

 

" Les père fondateurs avaient baptisé Washington "la nouvelle Rome".

Cela contribue peut-être à la conviction d'un certain nombre d'Américains : les Etats-Unis sont une nouvelle Terre Sainte et Washington une nouvelle Jérusalem.

 

Mon ami, et fidèle commentateur historien, Frédéric Dubuisson évoquait la possibilité d'un plan de Washington inspiré des plans des jardins du château de Versailles. Ceux-ci auraient-ils été d'inspiration maçonnique ? Peu probable, la franc-maçonnerie spéculative n'ayant alors pas encore été "importée" d'Angleterre.

Peut-être des plans plus "astrologiques" que maçonniques, basés sur une symbolique séculaire qui n'est pas spécifique à la maçonnerie ?

 

Thomas Jefferson, lui aussi franc-maçon, décrivait le Capitole comme "le premier temple consacré à la souveraineté du peuple." "Plus de la moitié des auteurs de la Constitution étaient des francs-maçons".

"Les pères de l'Amérique rêvaient d'un pays spirituellement éclairé, dans lequel la liberté de penser, l'instruction du peuple et la science remplaceraient les vieilles superstitions religieuses".

 

Je n'aurais jamais imaginé la présence de symboles maçonniques sur le billet de 1$. J'ai regardé pour vérifier ce que je n'avais jamais remarqué : "une figure architecturale emblématique qui matérialise la capacité de l'homme à se libérer de ses attaches terrestres pour monter vers les Cieux, vers l'illumination suprême" (pas mal sur un billet de banque !) ; "rappelant à l'Amérique son destin encore inaccompli".

 

Il s'agit d'une enquête policière, à la suite d'un meurtre, et dont la clé se trouve dans des traditions ésotériques séculaires ("le symbole perdu") reprises par la franc-maçonnerie américaine.

Comme l'ont écrit Alain Bauer et Roger Dachez : "on imagine guère les francs-maçons français aller dissimuler sous l'Obélisque de la Concorde quelque rébus ésotérique dont la clé serait finalement kabbalistique, biblique et pour tout dire mystique !"

 

 

"Vivre dans le monde sans en explorer le sens est comme errer dans une grande bibliothèque sans toucher les livres" (Manly P. Hall)

 

"Le savoir est un outil, et comme tous les outils, son utilisation est entre les mains de l'utilisateur"

 

"Les premiers alchimistes s'étaient longtemps acharner à essayer de changer le plomb en or, sans jamais comprendre que cette transmutation n'était qu'une métaphore du potentiel humain"

"Le secret est à l'intérieur, non pas au paradis, au dessus, mais en son cœur, au fond de soi. C'était le message de tous les grands maîtres."

 

"L'idée de la vie après la mort est une invention humaine, une chimère destinée à nous faire supporter notre nature mortelle"

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature

07/09/2012

la campagne

Moi, député

 

Que le meilleur loser gagne

 

The Campaign

 

De Jay Roach

 

Avec Will Ferrell, Zach Galifianakis, Dylan Mc Dermott

 

 

Une parodie de campagne électorale, en Caroline du Nord, l'Etat où se tient cette semaine la Convention démocrate. Par Jay Roach, auteur des "Austin Power", ces parodies de James Bond. Réalisateur également de la série des "Beaux-pères" ("Mon beau-père et moi", "Mon beau-père, mes parents et moi", "Mon bon père et nous"), qui peuvent être considérés comme de lointaines parodies des films sur la mafia. Réalisateur également de l'adaptation américaine du "Dîner de cons". Un virtuose de la dérision.

 

Les rires ne manquaient pas pendant la projection, mais le message est sérieux : le rôle de l'argent dans la politique américaine. L'argent qui sert à payer, à prix d'or, des consultants sans scrupule, à payer des sondages qui décident de tout, y compris de la race du chien du candidat. Sondages qui déterminent les mots clés qu'il faut accommoder à toutes les sauces (America, Jésus, Liberté).

 

Des campagnes où les épouses sont mises en avant (voir les récentes Conventions républicaine et démocrate), où les candidats se doivent de faire la tournée des églises, et où les turpitudes sexuelles, secrètes, n'en sont pas moins réelles.

 

De l'argent pour payer des spots télévisés, diffusés y compris le jour du scrutin, dénigrant l'adversaire sans lésiner sur les coups bas.

 

Le trait est forcé, puisqu'il s'agit d'une caricature loufoque, mais la satire touche parce que le "fond de sauce" est vrai, et qu'il est au vitriol.

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, politique

06/09/2012

Egalité et justice sociale dans des sociétés multiculturelles

L'Atlantique multiracial

 

Discours, politiques, dénis

 

Sous la direction de James Cohen, Andrew J. Diamond et Philippe Vervaecke

 

Editions Karthala

Collection "Recherches internationales"

 

 

Comment parler d'égalité et de justice sociale dans des sociétés multiculturelles ?

 

Faut-il être, est-il possible,  d'être aveugle à la couleur de la peau d'une personne ?

C'est la thèse française,  républicaine : une personne est une personne.

"Le rêve célèbre de Martin Luther King, celui d'une Nation où les enfants ne seraient pas jugés sur la couleur de leur peau mais sur la valeur de leur caractère".

François Hollande, lors de sa campagne électorale a proposé de retirer le mot "race" de  notre Constitution.

Malheureusement la réalité fait qu'il y a des discriminations. Malgré les législations basées sur la Directive européenne de 2004. Des discriminations souvent basées sur une "racialisation évidente des inégalités sociales".

 

Le racisme principal est d'abord social. Il se reflète dans la ségrégation des habitats.  Il recoupe largement le racisme de la couleur de la peau. En plus du racisme culturel.  Des deux cotés de l'Atlantique.

"La citoyenneté risque d'être vécue comme une coquille vide si elle ne comporte pas une dimension d'intégration économique".

 

Ce livre, dont l'initiative revient à ma collègue et amie Emmanuelle Le Texier,  regroupe les études comparatives de treize universitaires, de différentes disciplines sur une problématique d'une actualité pressante, comme l'ont prouvé cet été les démantèlements de campements illégaux et les violences urbaines d'Amiens qui, contrairement aux émeutes britanniques, ne se sont pas accompagnées de pillages.

 

 

"Aux Etats-Unis, tout comme en France, les immigrés transforment la physionomie des villes qui, ségréguées selon des facteurs raciaux, contiennent des zones d'exclusion caractérisées par la pauvreté et le chômage".

"Les forces de police sont considérées par les émeutiers comme une force d'occupation".

 

"Les migrants les plus exploités, à savoir les sans-papiers, sont ceux qui se révèlent le plus attachés à leur travail."

 

"On assigne aux minorités ethniques une identité étrangère, une condition héréditaire d'immigrants". "Conforter le "nous" national en dénonçant la menace des étrangers "eux".

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

05/09/2012

Titeuf, album n°13

A la folie

 

ZEP

 

Editions Glénat

 

 

Titeuf a toujours tout pour être l'idole des préadolescents qui peuvent  retrouver dans les aventures de leur héros beaucoup de ce qu'ils ressentent.

 

La première aventure n'est pas la moins réussie : Titeuf est devenu Titeufette, et il voit la vie du "côté des filles". Parce qu'elles ne sont pas comme nous. Quoi que...

Les centres d'intérêt, les jeux peuvent être différents, ou semblables.

Comme l'Amour, "à la folie".

Comme pour les adultes, les rapports garçons/filles tiennent une large place.

 

Beaucoup d'histoires tournent autour de l'école, mais pas seulement.

Peut-être plus que d'habitude,  Zep ancre les aventures de Titeuf dans la réalité d'aujourd'hui, avec l'arrivée de Ramatou, réfugiée ayant fui les massacres dans son pays. Que veut dire, pour ces enfants,  le slogan "réfugiés = profiteurs" ?

Le classique "Monopoly" devient la règle du capitalisme, comme dans la réalité, mais sans les dés, et avec les licenciements en plus. Quelques dictateurs sont renversés, mais pas la maitresse.

 

 

08:31 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd