25/09/2012
Islande : leçon d'une faillite
Islande-La banque centrale suggère l'adoption de l'euro
La devise islandaise, toujours encadrée par des stricts contrôles de capitaux, s'était avérée extrêmement vulnérable lors de l'effondrement financier du pays en 2008 et la question de l'adoption d'une monnaie plus forte est au centre des débats politiques depuis.
Dans un rapport de 600 pages, la banque centrale estime que l'appartenance à la zone euro, malgré la crise de la dette qui l'handicape depuis plus de trois ans, serait la meilleure solution pour l'Islande au vu de ses liens économiques avec l'Union européenne.
"Tout bien considéré, l'euro apparaît comme étant l'option qui répond le mieux aux besoins de l'économie islandaise", estime la banque.
Ayant déjà entamé des pourparlers en vue d'une adhésion à l'Union européenne, l'Islande pourrait finir par adopter l'euron même si l'opposition à une entrée dans l'UE grandit à mesure que le pays se remet sur les rails et que la zone euro s'englue dans ses difficultés.
D'autres solutions ont déjà été imaginées.
En mars, l'ambassadeur canadien en Islande a suscité la polémique lors qu'il a invité le pays à entamer des discussions en vue d'adopter le dollar canadien.
08:26 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
24/09/2012
Renforcer la démocratie
IL FAUT RENFORCER LA DEMOCRATIE EN EUROPE
Depuis le déclenchement de la crise il y a 4 ans, le Conseil européen essaie de diminuer l'influence des Parlements nationaux et du Parlement européen.
Le dépassement de la crise de confiance qui touche la politique et les élus passe par l'association des représentants des peuples aux décisions qui sont prises à Bruxelles et dans les capitales européennes que ce soit sur les budgets, la croissance ou l'emploi.
Le Parlement européen et les parlements nationaux doivent œuvrer ensemble pour réorienter l'Europe.
Nous devrons trouver des solutions pragmatiques à partir des Traités existants.
L'urgence est de répondre aux problèmes immédiats des gens, augmenter les investissements, lutter contre le chômage de masse et la pauvreté. La crise et la fracture sociale qui en découle est une menace pour notre démocratie.
Ce n'est qu'une fois ces problèmes résolus que l'Europe pourra engager le grand chantier de sa réforme institutionnelle.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
23/09/2012
Recueil de chroniques deNicolas Bedos
Journal d’un mythomane
VOL.1
Nicolas Bedos
Editions Robert Laffont
Ceci n’est pas un livre, mais un recueil de chroniques, à la télévision, à la radio et dans « L’officiel de la mode ». Comme je n’en avais jamais vu, entendu ni lu aucune, il s’agissait donc pour moi d’une séance de rattrapage. Avec ses « billets » que je lis les quelques fois où mon épouse achète « Marianne ». Et la pièce de théâtre écrite par lui et jouée par son père, dont j’ai vu tous les spectacles depuis le temps de Sophie Daumier. Spectacles dont je regarde encore, avec nostalgie, les « revues de presse » réunies en DVD.
La photo de couverture ne permet aucune confusion : il s’agit bien « du fils de ». Comme Marine est la fille de Jean-Marie et Patrice le fils de Fréderic. Mais n’est pas San Antonio qui veut…
Probable besoin de se faire un prénom, les chroniques sont très autocentrées. Moi et le monde ! Le monde est cruel. L’humoriste est vachard. La mythomanie permet à l’imagination de se débrider. Comme à son père, il faut lui reconnaître le sens de la formule.
« François-Marie Banier est à Oscar Wilde ce que Mimi Mathy est à Romy Schneider »
« L’abbé Philippe Val est à l’humour français ce que Catherine Breillat est à la partie de jambes en l’air : toujours en train de parler de ce qu’ils ne savent pas faire »
« Le seul procès qui mérite d’être fait est celui de notre propre avidité »
« Le désir provient d’un paradoxe neuro-bio-chimique entre la découverte d’un corps nouveau et la frayeur d’une perte imminente. »
« La connerie est l’antidépresseur du pauvre »
« L’alcool est rassembleur mais trop prometteur : il crée de beaux emplois mais licencie au petit jour ».
11:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour
22/09/2012
Voltaire mène l'enquête
La baronne meurt à cinq heures
Voltaire mène l'enquête
Frédéric Lenormand
Prix Historia du roman policier historique
Prix Arsène Lupin
Editions du Masque (poche) n°196
Paris, 1733
La Comtesse de Fontaine-Martel, veuve du Seigneur de Brétigny, est assassinée.
Voltaire, auteur triomphant, logeait chez elle. Avec l'aide d'Emilie du Châtelet, qui devient son amie, il recherche le meurtrier.
Pour savoir "à qui profite le crime", il faut d'abord retrouver le testament, disparu de l'office notarial.
"En personne de bon ton, ils avaient coutume de se présenter partout sans y avoir été invités, persuadés qu'on serait content de les y recevoir".
Bien entendu, les Jésuites et les Jansénistes, alors à leur apogée, tout concurrents et adversaires qu'ils soient, ont Voltaire pour ennemi commun et font tout pour l'entraver dans ses recherches.
Si ses qualités intellectuelles ne sont pas remises en cause, le grand homme, qui a alors 38 ans, n'est pas dépeint sous un jour très flatteur, vivant à la fois en parasite et en usurier. Mais le livre ne parle pas de son argent gagné dans la traite des esclaves, le fameux "commerce triangulaire".
"Les seuls défaut insupportables sont ceux d'autrui".
"Il n'y a pas de plus grande richesse que celle que l'on vous suppose".
René Hérault est le "lieutenant général de police". Le "prévôt des marchands" fait office de maire. "Les améliorations n'intéressaient que dans la mesure où elles facilitaient la vie des nantis".
"Nos maris nous épousent pour leur plaisir. Si nous voulons en avoir nous aussi, nous devons prendre des amants."
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
21/09/2012
Qui est Hortense ?
Cherchez Hortense
De Pascal Bonitzer
Avec Jean-Pierre Bacri, Isabelle Carré, Kristin Scott-Thomas, Claude Rich
Un enseignant, spécialiste des civilisations asiatiques, se voit fermement pousser par sa femme, metteur en scène au théâtre, à intervenir auprès de son père, président d'une section du Conseil d'Etat, en faveur d'une jeune femme sans papier qui risque d'être expulsée.
Cela donne une comédie intellectuelle et sentimentale agréable, dans le monde bourgeois tel qu'il ne va pas.
Sont évoqués :
- la distance des puissants qui veulent se tenir à l'écart de "toute la misère du monde" ;
- la vie des sans-papiers (Isabelle Carré est adorable, mais pas crédible en réfugiée serbo-croate) ;
- les relations fils / père (extraordinaire duo de deux acteurs exceptionnels) ;
- les relations de couple (trop prévisibles) ;
- les relations entre un homme "mûr" et une jeune femme (sans surprise mais pas crédibles).
Si vous reconnaissez, dans certaines scènes, l'intérieur du siège du PCF, vous ne vous trompez pas : le parti loue la salle de son comité central pour le tournage de films, afin d'arrondir des fins de mois devenus difficiles.
Le film a été présenté, hors compétition, à la Mostra de Venise.
J'ai déjà oublié qui est Hortense. Ne la cherchez pas, allez voir le film.
12:34 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma