06/11/2016
A voir sans attendre
Le ciel attendra
de Marie-Castille Mention-Schaar
avec Sandrine Bonnaire, Clotilde Courau
Noémie Merlant, Naomi Amarger
Zinedine Soualem, Yvan Attal
Dans leur processus de recrutement et d'embrigadement, les islamistes visent en priorité les adolescentes. Plus de la moitié des filles ainsi embrigadées sont des converties issu de la classe moyenne ou supérieure.
Le film donne à réfléchir en montrant comment les filets sont tendus pour attraper les proies. Comme toutes les sectes, probablement. Les interventions de l'animatrice du "Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam" montrent bien la différence entre la croyance et le fanatisme meurtrier.
Heureusement le film montre que l'espoir est possible.
Alors que notre pays a connu les horreurs du Bataclan et de Nice, que la Belgique a été durement frappée également, il serait utile de projeter ce film, suivi d'un débat, dans nos lycées...
Les pères sont en retrait, dans le film, laissant la pointe de l'action aux mères, aimantes mais parfois débordées. Sandrine Bonnaire et Clotilde Courrau sont convaincantes. Les deux jeunes filles sont poignantes, mais Noémie Merlant a du mal à faire oublier qu'elle a 10 ans de plus que le rôle.
18:51 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
01/11/2016
Le Dr mène l'enquête
La fille inconnue
de Luc et Jean-Pierre Dardenne
avec Adèle Haenel, Jérémie Renier
Jeune médecin généraliste faisant un remplacement, Jenny refuse d'ouvrir alors que l'heure des consultations est passée depuis plus d'une heure.
La femme qui est venue sonner est retrouvée morte le lendemain. Rongée par un sentiment de culpabilité, Jenny part à la recherche de l'identité de la victime, quitte à irriter la police.
Comme toujours chez les frères Dardenne, le film a une dimension sociale, dans cette partie de la Wallonie meurtrie par la crise industrielle.
L'héroïne fait preuve d'obstination malgré sa fragilité. Adèle Haenel est moins convaincante que dans "Les combattants" qui lui avait permis de décrocher un César mérité. Elle souffre, comme tout le film, d'un déficit de crédibilité.
Reste l'ode au travail des médecins généralistes. Dans la réalité, qui s'éloigne parfois du cinéma, les jeunes femmes médecins, de plus en plus nombreuses, veulent travailler en cabinet collectif, refusant de sacrifier leur vie de famille à ce sacerdoce.
Le film a été accueilli très fraîchement à Cannes. Il est vrai que se dégage parfois un certain ennui...
18:17 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma