08/07/2011
Gianni et les femmes
Gianni e le donne
De et avec Gianni Di Gregorio
Même réalisateur, même acteur, même "moule", même "veine" que "Le déjeuner du 15 août", avec le risque de la répétition qui lasse un peu.
Gianni est toujours au service de sa vieille maman qui passe toujours son temps avec ses vieilles copines.
Gianni a 62 ans. Il est né en 49, un notaire nous l'apprend au début du film.
Me suis-je senti trop impliqué pour goûter la saveur des situations ?
Gianni regarde les femmes, mais il est devenu transparent pour elles. L'une lui raconte qu'elle a rêvé de lui. Elle a rêvé qu'il était son grand-père...
Un film sur le renoncement ? Sur l'acceptation de l'âge et donc de la date de préemption, comme pour les yaourts ? Même s'il est toujours possible de les consommer quand la date est, un peu, dépassée...
Un film grinçant, parfois cruel pour un antihéros malmené et désenchanté.
Un film mélancolique, et tout de même plein de tendresse. "On ne pleure que sur soi même ?".
08:33 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
01/07/2011
Pater, qui êtes aux nues, restez y !
Pater
D'Alain Cavalier
Avec Alain Cavalier et Vincent Lindon
Je n'ai jamais vu autant de spectateurs sortir de la salle avant la fin d'un film qui, il est vrai, dure presque deux heures. Le grincement des portes faisaient à peine sursauter, dans leur sommeil, celles et ceux qui restaient.
Réflexions sur la politique et le cinéma ?
Sur la politique tout sonne faux. Lindon est plus crédible en maître nageur, ou en professeur de médecine, qu'en Premier ministre. Dans le rôle du Président, il n'y a pas meilleur acteur que celui qui est en place. Le jeu des acteurs, leurs réflexions montrent une méconnaissance totale de ce qui mérite mieux que du verbiage. Exemple : le "Président" et le "Premier ministre" s'affrontent pour savoir s'il faut limiter les plus hauts salaires à 10 ou à 15 fois le salaire minimum. Dans la réalité cet écart va de 500 à 100 fois le SMIC. Et il ne s'agit que des revenus salariés... (Voir ma note sur le roman de Liliane Bettencourt).
Libération qualifie le film d'"anti-conquête". Désolé, j'ai bien aimé "La conquête" qui, au moins sonnait juste, et comportait un vrai scénario, même si on en connaissait déjà la fin.
Je suis allé voir le film sur la foi de "critiques" quasi unanimes, sur ce film 5 fois "nominé" à Cannes et salué, lors de sa projection, à Cannes, par une "standing ovation". "Ovation pour un ovni". Il y a paradoxe quand les professionnels saluent les films qui vident les salles, sauf quelques minuscules salles d"'art t d'essai".
Ma récompense d'avoir tenu jusqu'à la fin, est que le "Président" Cavalier, candidat à sa réélection, n'arrive que troisième à l'issue du premier tour, et que "Le Figaro" trouve le film "quasiment prophétique" !
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
24/06/2011
Minuit à Paris
Midnight in Paris
De Woody Allen
Avec Owen Wilson, Marion Cottillard,
Et trois apparitions, sympathiques, d'une minute chacune, de Carlita
Déclaration d'amour de Woody Allen à Paris, en particulier le Paris des années 20, quand on y jouait le jazz préféré de Mr Allen. Ce qui donne un fond sonore particulièrement agréable à mes oreilles.
Woody Allen casse le mythe de l'âge d'or sans le piétiner. Il a la nostalgie du Paris fréquenté par les grands écrivains américains. Paris des grands peintres, ceux de l'entre deux guerres, comme ceux de la "Belle époque". "Belle époque" pour ceux qui fréquentaient "Maxim's". Le film ne fait jamais allusion à la vie des travailleurs parisiens, ni d'aujourd'hui, ni des deux périodes dans lesquelles il nous entraîne.
Reste la magie de Paris à minuit, surtout l'été, qui nous donne un film cultivé mais léger, intelligent, pour celles et ceux qui aiment Paris...et Woody Allen, qui met dans la bouche de Owen Wilson ses obsessions habituelles.
08:07 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
19/06/2011
une séparation : un film iranien qui sort de l'ordinaire
Une séparation
D’Asqhar Farhadi
Ours d’Or du Festival du film de Berlin
Un film qui ne parle pas, directement, de politique, mais nous montre, par un caléidoscope d’images contrastées mais intimistes, une société désorientée, aux profondes divisions sociales, au poids religieux jusqu’à l’absurde.
Chaque personnage est fort, et superbement interprété, et vit sa vie avec ses motivations, souvent complexes, qui se heurtent à celles des autres protagonistes. Ajouter aux mécanismes bureaucratiques d’une justice débordée et les situations deviennent « kafkaïennes », drôles et dramatiques à la fois.
A l’image de la fin du film, les questions restent sans réponse. Et elles sont nombreuses, peut être trop, pour ce film de plus de deux heures : fin et vie et dépendance, place de la femme iranienne, attitudes face à la religion, fossé social, relations enfants / parents, sortie de l’enfance, mensonges et lâcheté des adultes…
10:41 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
13/06/2011
l'avocat à la Lincoln
La Défense Lincoln
De Brad Furman
D'après le roman de Michaël Connelly
Avec Matthew Mc Conaughey
D'abord une explication du titre : en anglais : "The Lincoln Lawyer" que l'on pourrait traduire en français par "l'avocat à la Lincoln" (c'est une voiture qui porte le nom d'un ancien Président...). Avocat, de la défense, par définition dans notre pays, qui se déplace d'un client à l'autre, d'un tribunal à une visite en prison, à l'arrière d'une superbe voiture, avec chauffeur.
Avocat qui n'hésite ni à mentir ni à picoler, mais bon père, divorcé, quand même.
Il se voit confier une "grosse" affaire, c'est à dire le cas d'un client riche, accusé d'agression sexuelle, mais qui clame son innocence.
Nous prenons une nouvelle leçon accélérée sur le fonctionnement du système judiciaire américain. En plein dans l'actualité. J'en ai retenu que la vérité importe peu, que l'essentiel se passe en tractations entre les trois parties : plaignante, accusé et éventuellement juge ("Ne refaites jamais "ça" dans MON tribunal !"). Un jeu qui n'est fait que de manipulations, art auquel l'avocat à la Lincoln est manifestement passé maître.
A part ça, le film ne manque pas de rebondissements, comme un vrai "thriller".
08:49 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma