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16/03/2012

Adaptation au cinéma de "Bel ami"

Bel ami

 

De Declan Donnellan et Nick Ormerod

 

Avec Robert Pattinson, Uma Thurman, Kristin Scott Thomas, Christine Ricci

 

D'après le roman de Guy de Maupassant

 

 

Guy de Maupassant (en 1885) : "J'ai voulu simplement raconter la vie d'un aventurier pareil à tous ceux que nous coudoyons chaque jour dans Paris, et qu'on rencontre dans toutes les professions existantes" ; "Voulant analyser une crapule, je l'ai développée dans un milieu digne d'elle" (journaliste) ; "Il est simplement affamé d'argent et privé de conscience" ; "Il n'a aucun talent. C'est par les femmes seules qu'il arrive" ; C'est aux femmes qu'il devra son avenir" ; "De quoi se plaint-on ? De ce que le vice triomphe à la fin ? Cela n'arrive-t-il jamais ?" ;

"Mon aventurier marche vers la politique militante, vers la députation, vers une autre vie". Effectivement on peut lire, à la dernière page du livre, cet aspect,  occulté dans le film : "Il ne voyait personne. Il ne pensait qu'à lui. Le peuple de Paris le contemplait et l'enviait. Il découvrit là-bas, derrière la place de la Concorde, la Chambre des députés. Et il lui sembla qu'il allait faire un bond du portique de la Madeleine au portique du Palais-Bourbon".

 

Je ne vais jamais voir les films de vampires, je ne connaissais donc pas Robert Pattinson qui, avec "Bel ami" joue le rôle d'un vampire symbolique, puisqu'il "vampirise" les femmes,  pour se sortir de la misère et devenir un "parvenu".

Le trio d'actrices est sublime, chacune dans un rôle très différent.

 

Cela fait, quand même, un peu bizarre d'entendre parler anglais dans une histoire qui se passe à Paris...

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

09/03/2012

indigestes infidèles

Les infidèles

 

De sept réalisateurs

 

Avec Jean-Oscar-César Dujardin et Gilles Lellouche

 

 

Un film à sketchs. Les plus courts sont les meilleurs. Sauf peut-être celui, avec une Sandrine Kimberlain,  impériale, où les "Adultères anonymes" se réunissent sur le modèle des "Alcooliques Anonymes".

 

Si vous avez vu la bande-annonce, vous avez vu l'essentiel, non tiré en longueur.

 

Dujardin et Lellouche jouent des personnages entre la tête à claques et le pathétique, entre l'esprit potache et le crétinisme.

 

Un film de "potes" ? Peut-être les deux "potes" se sont bien amusés à faire le film. Je me suis beaucoup moins amusé à le regarder, et j'ai attendu, en vain, le moindre éclat de rire.

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

02/03/2012

Tinker, Tailor, Soldier, Spy

La Taupe

 

De Tomas Alfredson

 

Avec Garry Oldman, Colin Firth

 

D'après le roman de John Le Carré

 

 

"So British", et tellement "John Le Carré".

Une histoire d'espions, dans les années 70, en Angleterre.

A la recherche de la "taupe", l'agent double, au plus haut niveau des services britanniques de renseignements.

Peu d'actions, peu de violences, mais une tension permanente.

Plus de deux heures, c'est peut-être un peu long.

Une affaire d'hommes, éventuellement homosexuels, ou bisexuels. Les femmes sont quasiment absentes.

Un billard à trois bandes où la paranoïa répond à la désinformation.

Tout le monde ment, pour intoxiquer tout le monde.

Le contraire d'un film de James Bond.

Une histoire pas complètement imaginaire, puisqu'un agent double, au service des soviétiques, opérait effectivement au plus haut niveau de "l'Intelligence Service".

 

Indispensable à voir si vous aimez le thé et les lodens,  si vous avez la nostalgie de la "guerre  froide"...ou des 70's.

 

 

 

10:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

24/02/2012

The Iron Lady

La dame de fer

De Phyllida Lloyd

Avec Meryl Streep

 

Meryl Streep est bien placée pour recueillir un Oscar mérité pour sa prestation de Margaret, plus que de Tatcher.

Film politiquement incorrect qui nous montre une dame de fer rouillée en pleine décrépitude. Au-delà de la politique, nous éprouvons de la sympathie pour la démence sénile, d’autant plus terrible qu’elle affecte une personne autrefois puissante.

Le film montre, assez bien, comment, comme un homme, elle a sacrifié sa famille à son ambition.

Concernant la politique, le film ne fait qu’évoquer, à la limite du révisionnisme,  les grandes lignes de la politique ultra réactionnaire menée.

J’étais enseignant en Angleterre, mon épouse lectrice de français dans une école de la circonscription de Madame Tatcher, quand celle-ci était ministre de l’éducation : suppression de crédits, suppression de postes, et même suppression de la distribution gratuite de lait pour les enfants  des écoles primaires.

Je me souviens, aux débuts des années 80, quand je travaillais pour les socialistes de la commission des affaires sociales, et que le gouvernement de Madame Tatcher refusait toute idée de minima sociaux européens.

Je n’ai pas oublié que la politique ultra libérale de dérégulation financière qu’elle a menée avec son ami Reagan a mis en place les catastrophes financières dont nous sommes encore victimes.

Les Conservateurs ont fini par se débarrasser d’elle parce qu’elle avait créé une taxe qui touchait même les plus pauvres. Une intégriste idéologue extrémiste dangereuse. Et cela le film ne le montre pas.

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

17/02/2012

ruiner les autres

Margin Call

 

Prix des critiques New-York

 

De J.C. Chandor

 

Avec Kevin Spacey, Jeremy Irons, Demi Moore

 

 

Le cinéma américain ne manque pas de capacités à critiquer le système capitaliste américain, surtout quand il est en crise.

 

L'histoire est édifiante : dans une société financière, un cadre intermédiaire est viré après plusieurs années de bons et loyaux services. Rien à lui reprocher : il faut faire place nette pour augmenter la motivation des jeunes aux dents longues qui rêvent d'ascension. Avant de partir il conseille à un de ses jeunes collègues de vérifier les paramètres de l'entreprise, qui va "dans le mur", plombée par trop de placements "toxiques". Impossible de ne pas penser à la crise des "subprimes".

La décision de la direction est claire : ramasser le maximum d'argent en vendant à des clients qui seront ruinés par la perte de valeur des placements ainsi bradés. Les employés sont, bien entendu, financièrement intéressés au succès de cette tromperie, qui n'est même pas une escroquerie illégale, simplement la loi du marché.  

 

Le film nous montre cette caricature de la société américaine où la préoccupation essentielle est de gagner le maximum d'argent. Seule la mort d'une petite chienne peut distraire, un instant,  de cette obsession. Un monde dans lequel il est si facile de gagner, et de dépenser, plusieurs millions de $.

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma